Drogues

Alcool, tabac et cannabis durant les « années lycée »

Brève

L’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) publie les résultats d’une enquête réalisée en 2011 sur des adolescents scolarisés de la seconde à la terminale dans toutes les filières (générale et technologique ainsi que professionnelle).

Elle permet de suivre la diffusion des usages de l’alcool, du tabac et du cannabis du collège au lycée : ceux-ci progressent régulièrement de la 6e à la 1ère, avec une stabilisation, voire une régression, en terminale. Les baisses franches de la consommation de cannabis avant le bac suggèrent que les élèves le perçoivent comme contre-indiqué durant une période qui réclame des efforts importants de concentration et de mémorisation.

Elle donne également une photographie des pratiques des lycéens vis à vis de ces trois drogues :

Usage de substances psychoactives parmi les lycéens en 2011 (en %). Source : ESPAD 2011 « années lycée », OFDT-Inserm-MEN

Usage de substances psychoactives parmi les lycéens en 2011 (en %). Source : ESPAD 2011 « années lycée », OFDT-Inserm-MEN

31% des lycéens ont un usage régulier du tabac (> 1 cigarette par jour), 21% de l’alcool (> 10 fois par mois) et 8% du cannabis (> 10 fois par mois). A noter que pour l’alcool, la pratique du binge drinking (alcoolisation ponctuelle importante) est très répandue : 23% des lycéens s’y adonnent 3 fois ou plus par mois, 4% 10 fois ou plus !

Cannabis : illicite mais relativement accessible

Alors que la vente d’alcool et de tabac est interdite aux mineurs et que celle du cannabis est totalement prohibée, comment les adolescents perçoivent-ils l’accessibilité de ces substances ?

  • 84% considèrent qu’il est facile ou très facile de se procurer de la bière
  • 69% qu’il est facile ou très facile de se procurer du tabac
  • 64% qu’il est facile ou très facile de se procurer des spiritueux
  • 50% qu’il est facile ou très facile de se procurer du cannabis

L’interdiction de vente aux mineurs ne semble donc pas être une barrière efficace. Mais la prohibition totale ne l’est qu’à peine plus.

>> Une autre enquête de l’OFDT publiée en septembre 2013 révèle que l’interdiction de vente aux mineurs est encore peu respectée par les débitants de tabac et d’alcool :

« Le respect de la mesure d’interdiction de vente de tabac et d’alcool a progressé mais demeure encore peu satisfaisant. En 2012 seuls 60 % des débitants d’alcool refusent systématiquement de vendre de l’alcool à un mineur contre 45 % en 2005. Pour le tabac, le chiffre est de 40 % en 2011, contre 25 % en 2006. Parmi les débitants d’alcool, un tiers déclarent ne jamais contrôler l’âge des jeunes clients. De leur côté, les mineurs interviewés en 2012 relatent le peu de difficulté qu’ils ont à contourner la loi, soit en recevant l’appui d’un tiers (ami et/ou personne majeure), soit en se rendant chez des débitants ne respectant pas la loi ».

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1 commentaire pour cet article

  1. Tout ceci n’est vraiment pas rassurant pour les parents, comme moi, qui même si ils font attention et tentent de prévenir des risques, ne sont pas à l’abri de graves accidents comme on peut le voir avec le phénomène du binge drinking…