Haïti : où l´on reparle de Bébé Doc, fils de François Duvalier « nègre de Génie »

Jean-Claude Duvalier, dit Bébé Doc, ancien dictateur d´Haïti, pourrait n’être jugé que pour détournements de fonds, pas pour crimes contre l´humanité. L’occasion d’apporter un éclairage saisissant sur son père François, surnommé Papa Doc et proclamé homme-dieu.


Bébé Doc (cravate bleue) était retourné à Haïti juste après le tremblement de terre de janvier 2010.
(Euronews).

Le juge haïtien chargé d´enquêter sur Bébé Doc a recommandé au procureur du gouvernement, lundi 30 janvier 2012, d´envoyer l’ancien dictateur devant un tribunal correctionnel pour les seuls faits de détournements de fonds publics. Le magistrat dit ne pas avoir suffisamment de motifs d´ordre juridique pour l´accuser de crimes contre l´humanité.

Un porte-parole du Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l´homme, Rupert Colville s´est indigné : « De très graves violations des droits de l´homme, y compris de torture, de viol, et des exécutions extrajudiciaires ont été largement documentées par des organisations internationales et haïtiennes des droits de l´homme sous le régime de Duvalier. Nous sommes extrêmement déçus que M. Duvalier ne puisse être accusé d´aucun de ces crimes contre les droits de l´homme, malgré les plaintes déposées par plusieurs victimes. »

Le « noirisme » haïtien

Jean-Claude Duvalier, dit « Baby Doc » ou « Bébé Doc », fut président de la République d´Haïti de 1971 à 1986 après le décès de son père, François Duvalier, dit « Papa Doc » À 19 ans, il était devenu le plus jeune chef d´État au monde. Le 7 février 1986, sa politique, les difficultés économiques du pays et une insurrection populaire l´avaient forcé à prendre la fuite en France, où il a résidé 25 ans avant de retourner au pays.

Son père François Duvalier avait été élu en 1957 à la tête du pays. Surnommé « Papa Doc », il avait instauré une implacable dictature, se positionnant comme « chef des Noirs », exaltant la négritude, ou le « noirisme haïtien », selon ses propres mots. Pour asseoir son pouvoir, il avait mis en place la milice des Volontaires de la sécurité nationale,  40 000 « tontons macoutes » (« bonhomme bâton », en créole) qui avaient carte blanche pour faire régner la terreur. Fidèle au culte vaudou, il en avait fait une religion nationale, organisant des célébrations publiques gigantesques. Il a mis en place un culte de la personnalité le plaçant comme l´élu des « loas », esprits vaudous, et faisant de lui un homme-dieu. (Source : radio-canada)

Ouvertures profite de cette actualité pour communiquer à ses lecteurs les deux documents suivants, témoignages de l´ environnement surréaliste qui a imprégné toute la jeunesse de Bébé Doc.

« Notre Doc qui êtes au Palais national pour la vie… »

Voici un exemple de texte que les élèves haïtiens devaient réciter chaque jour (tiré de Le dossier Haïti : un pays en péril, de Catherine Eve di Chiara, Paris, Tallandier, 1988) :

« Notre Doc qui êtes au Palais national pour la vie,
que votre nom soit béni par les générations présentes et futures,
que votre volonté soit faite à Port-au-Prince et en province.
Donnez-nous aujourd´hui notre nouvel Haïti,
ne pardonnez jamais les offenses des apatrides qui bavent chaque jour sur notre Patrie,
laissez-les succomber à la tentation et sous le poids de leurs baves malfaisantes,
ne les délivrez d´aucun mal.
Amen. »

Extraits du Catéchisme de la Révolution

Q. Qu´est-ce que Duvalier ?
R. Duvalier est un Nègre de génie.

Q. Comment s´appellent le Seul Chef que le peuple haïtien reconnaît comme son Sauveur et la Seule Femme qui est à ses côtés et que le peuple a dénommée la Première Marie-Jeanne de la République ?
R. Le Seul Chef que le peuple haïtien reconnait comme son Sauveur et la Seule Femme qui est à ses côtés… s´appellent l´Honorable Docteur Duvalier et Madame Simone-Ovide Duvalier.

Q. Pouvez-vous citer quelques-uns des actes révolutionnaires de François Duvalier ?

R. Il a doté la police d´une caserne magnifique et a construit le palais des Contributions qui fait l´orgueil et la fierté de notre capitale…

Q. Comment Duvalier nous a-t-il rachetés ?

R. Duvalier nous a rachetés en se sacrifiant et en souffrant pour nous nuit et jour au Palais National.

Q. Combien y a-t-il de sacrements Duvaliéristes ?

R. Il y a sept sacrements Duvaliéristes qui sont : le Prestige, la Dignité, la Discipline, le Respect de soi, la Compétence, l´Ordre et la Probité.

Q. Qu´est-ce que l´Extrême-Onction Duvaliériste ?

R. L´Extrême-Onction Duvaliériste est un sacrement institué par l´armée populaire, la milice civile et le peuple haïtien pour, sous le commandement de leur Chef, l´Honorable Docteur François Duvalier, écraser à coups de grenades, de mortier, de bazooka, de lance-flammes et d´autres outils, en les ratiboisant et en les annihilant, les apatrides, ces “vases d´immondices” qui, alliés à des étrangers et à la solde des ennemis de notre nation, ont tenté plus d´une fois de mettre en péril la souveraineté de l´État.

Q. Quand fait-on un péché mortel ?
R. On fait un péché mortel quand on a la velléité de se mettre au travers de la route lumineuse de progrès et de justice que poursuit la grande Révolution Duvaliériste…

Q. Récitez la Salutation Angélique.

R. Je vous salue, Simone-Ovide Duvalier, pleine de courage et de bonté. Vous êtes bénie entre toutes et nous autres vos sujets en la patrie sommes bénis. Simone, Mère des déshérités, priez pour nous autres pauvres Duvaliéristes, maintenant et durant le règne à Vie. Amen.

Q. Récitez la Deuxième Litanie.
R. Duvalier protecteur des faibles : Président à Vie
Duvalier, destructeur des taudis : Président à Vie
Duvalier, espoir du peuple : Président à Vie
Héritier du Sang Dessalinien, Emancipateur des masses, Constructeur de la Nouvelle Haïti ; Réconciliateur de la famille haïtienne, Rénovateur d´Haïti, Chef Suprême aimé et respecté, Homme-Drapeau et Homme-Nation, Pages Glorieuses de la Nouvelle Histoire, Idole des masses : Président à Vie
Leader spirituel de la Nation : Président à Vie
Le plus Grand Chef d´Etat de tous les temps : Président à Vie.

Éditions Imprimerie de l´État, Port-au-Prince, juillet 1964.
Toutes les majuscules sont  d´origine.

(Extrait de Secouons le cocotier de Jean Raspail)

Médicaments : entre 13 000 et 34 000 morts chaque année en France

La nouvelle loi sur la sécurité du médicament permettra l’indemnisation des victimes du Mediator. Mais toujours pas des victimes, bien plus nombreuses, des effets secondaires des autres molécules. Pas assez médiatiques, sans doute… On ne cherche d’ailleurs pas à savoir avec exactitude combien de morts sont causées chaque année par les effets indésirables des médicaments.


Photo : liberta-revolutiona.org

L’Assemblée nationale a voté le 19 décembre 2011 le projet de loi relatif à la sécurité sanitaire du médicament. Celui-ci renforce la lutte contre les conflits d’intérêt et modifie le système de pharmacovigilance. Enfin, il crée l’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) qui remplace l’Afssaps.

Or le texte ne comporte aucune disposition pour les victimes d’effets secondaires graves des médicaments, hormis celles du Mediator. Il ne peut donc pleinement atteindre son objectif annoncé, celui de « restaurer la confiance des citoyens dans le médicament ».

Pourtant, ces victimes, qui crient à l’injustice et à la discrimination, sont autrement plus nombreuses que celles du Mediator…

Dans le rapport déposé par la commission des affaires sociales de l´Assemblée en conclusion des travaux de la mission sur le Mediator et la pharmacovigilance, le député Roland Muzeau indique : « On estime dans notre pays à 150 000 le nombre d’hospitalisations annuelles liées à des accidents médicamenteux et de 13 à 18 000 le nombre de morts provoquées par des médicaments ».

L’étude EMIR (Effets indésirables des Médicaments : Incidence et Risque), conduite par le Réseau des centres régionaux de pharmacovigilance, a porté sur les hospitalisations liées à un effet indésirable médicamenteux. Rédigée en 2007, cette recherche concluait que « 3,60 % des hospitalisations étaient dues à des effets indésirables de médicaments » (contre 3,19% lors de l’étude précédente menée en1998). Et que « le nombre annuel d’hospitalisations dues à des effets indésirables de médicaments en France peut être estimé à 143 915 et le nombre de journées d’hospitalisation à 1 480 885 ».

Mais « il ne faut pas oublier, notent les rédacteurs de l’étude, que ces résultats ne reflètent qu’une partie du problème. En effet, ils ne prennent pas en compte tous les aspects de la iatrogénie médicamenteuse en particulier des décès qui ne sont pas hospitalisés, des hospitalisations dans les services de chirurgie ou dans des établissements privés et enfin des effets indésirables graves survenant au cours d’une hospitalisation ». En outre, il faut tenir compte de « la sous-notification ne permettant pas d’avoir le reflet des cas réellement survenus ».

Au moins 150 000 malades tous les ans

Bref, le chiffre de 150 000 personnes rendues malades tous les ans par les médicaments est un minimum.

Pour ce qui concerne le nombre de décès, pourtant conséquences plus graves que les seules hospitalisations, il n’y a pas de chiffres officiels. La consultation de différentes sources fait apparaître des chiffres compris entre 13 000 et « 34 000 voire plus ».

Ainsi, la sénatrice Anne-Marie Payet, lors d’une audition parlementaire en 2005, a voulu savoir si l’Office national d´indemnisation des accidents médicaux, des affections iatrogènes et des infections nosocomiales (Oniam) disposait de statistiques relatives à la survenance d´accidents médicamenteux en France. Elle a rappelé que « les chiffres les plus couramment avancés font état de 140 000 hospitalisations provoquées par des accidents médicamenteux et 13 000 décès avérés, sans compter les accidents bénins qui ne font pas l´objet d´une déclaration systématique ».

Ce à quoi le président de l’Oniam a répondu : « L’Oniam n´établit pas de statistiques particulières relatives aux accidents médicamenteux ».

Pas d´étude sur le sujet

Selon d´autres sources, un rapport sur la « iatrogénèse médicamenteuse», remis par les centres de pharmacovigilance en novembre 1997 à Bernard Kouchner, alors ministre de la santé, indiquerait que les médicaments causeraient au moins 18 000 décès en France chaque année.

Les parlementaires peu désireux d´y voir clair
Le 25 janvier 2005, le sénateur François Autain et les membres du groupe communiste républicain et citoyen avaient déposé une proposition visant « la création d´une commission d´enquête sur les conditions de délivrance et de suivi des autorisations de mise sur le marché des médicaments ». Déjà, ils y dénonçaient notamment « l´absence d´étude sérieuse sur [la] question [des] décès attribués en France aux effets secondaires des médicaments et sur les lacunes du système national de pharmacovigilance ».La proposition fut rejetée. Marie-Thérèse Hermange, auteure d’un rapport sur la questionau sein de la commission des affaires sociales, avait en effet considéré « que la formule de la commission d´enquête ne [semblait] pas la formule la mieux adaptée pour répondre à ces interrogations, car il s´agit d´une procédure lourde, contraignante, dont on doit à l´avance fixer les limites et qui peut se heurter aux procédures judiciaires en cours ». Nicolas About, qui présidait la commission, avait « estimé que le choix d´une commission d´enquête risquerait d´être interprété comme une procédure de type inquisitorial »…François Autain s´était déclaré « déçu » de ce refus de principe de constitution d´une commission d´enquête. Cette structure lui paraissait « pourtant la mieux adaptée, dans la mesure où elle offre des garanties juridiques et assure la fiabilité des témoignages des personnes à auditionner ».Une analyse similaire avait été faite par l´Assemblée nationale, où une proposition de résolution ayant le même objet, et qui a connu le même sort, avait été déposée par Jean-Marie Le Guen.

De son côté, Julien Husson, docteur en sciences de gestion, indique, dans un article intitulé Risk management à l’hôpital : vers un modèle pour le manager hospitalier : « L´iatrogénie médicamenteuse engendre 25 000 morts par an ».

Enfin, dans un tableau récapitulatif sur l’iatrogénèse sociétale et organisationnelle, paru sur le site ecoetsante2010, Suzanne Gaubert note : « Total iatrogénèse : + de 20.000-22.000 décès/an, voire + de 34.000, voire plus ».

A rapprocher des 3959 morts sur la route en 2011… Presque dix fois moins.

Françoise Haramburu, responsable du Centre d´évaluation et d´information sur la pharmacodépendance de Bordeaux, a expliqué à Ouvertures que « la question de la mortalité due à l’usage des médicaments est une question difficile. En effet, il n’existe pas de données en France. Les chiffres communément avancés et que vous citez [de 13 000 à > 30 000] me semblent des estimations raisonnables. Il faudrait des études pour les déterminer plus précisément. Ce serait en effet intéressant d’avoir ces données, ce qui nous permettrait de mieux définir ce qui est évitable de ce qui ne l’est probablement pas. Mais beaucoup de personnes s’intéressent à l’aspect qualitatif de la question, et moins à l’aspect quantitatif, difficile à établir. Il n’y a pas d’étude en cours à ce sujet. »

Précisions concernant l’étude Emir citée dans l’article « Elle permet d’avoir une idée assez précise des effets indésirables entraînant une hospitalisation. Elle est parfaitement complémentaire des données de la notification spontanée (la sous-notification ne permettant pas d’avoir le reflet des cas réellement survenus).
Ont été suivis des malades hospitalisés pour effet indésirable pendant 2 semaines consécutives dans des services de spécialités médicales d’hôpitaux publics tirés au sort. Il s’agit d’une étude prospective menée, pendant 14 jours, sur un échantillon représentatif des services de spécialités médicales (court séjour) tiré au sort à partir de l’ensemble des Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et des Centres Hospitaliers (CH) de France métropolitaine. Elle a été réalisée par le réseau des 31 centres régionaux de pharmacovigilance. Ils ont enquêté dans 63 établissements hospitaliers,dont 27 Centres Hospitaliers Universitaires (CHU) et 36 Centres Hospitaliers (CH). L’étude s’est déroulée entre le 4 décembre 2006 et le 9 juin 2007.
Les malades ont été suivis jusqu’à ce qu’un diagnostic soit retenu. Le diagnostic d’effet indésirable a été discuté entre les médecins cliniciens et l’équipe du centre de pharmacovigilance. Tous les cas d’effet indésirable ont été revus de façon centralisée par un comité d’évaluation, comprenant des pharmacologues cliniciens, des internistes et un médecin généraliste.
Les médicaments du système nerveux central étaient les plus fréquemment en cause (26 %), suivis des médicaments cardiovasculaires (21,6 %), puis des antinéoplasiques et immunomodulateurs (16,8 %), des médicaments du sang et organes hématopoïétiques (12,6 %) .
Dans 31 cas (32 %), l’effet indésirable a été jugé évitable, dans 16 cas (16,5 %) potentiellement évitable, dans 34 cas (35,1 %) inévaluable et dans 16 cas (16,5 %) inévitable.
Cette étude menée sur un échantillon représentatif de services de spécialités médicales, confirme l’importance du problème des hospitalisations secondaires à la survenue d’un effet indésirable médicamenteux. »

Homéopathie : Boiron rend hommage au professeur Louis Rey

Les laboratoires Boiron rendent hommage, par le biais d’un DVD, au biologiste et physicien Louis Rey, chercheur indépendant qui fut durant quelques années un de leurs conseillers scientifiques.


Le professeur Louis Rey. Photo : Boiron.

Décédé en octobre 2010, ce chercheur avait notamment montré que l’action de dilution d’une molécule, dans le cadre de l’élaboration d’un produit homéopathique, crée une « structure particulière », différente de celle du liquide utilisé comme solvant. Alors même que toute trace physique de la molécule a disparu.

Selon le professeur Rey, il est désormais « fondé de dire que la préparation de dilutions homéopathiques, par dilution et dynamisation, provoque des changements permanents, importants, dans le liquide de départ, même lorsque la concentration théorique en substance dissoute est devenue non mesurable ».

Autrement dit, les procédés de fabrication des médicaments homéopathiques, qui ne laissent aucune trace chimique décelable de molécule diluée, induisent une modification durable et mesurable de la structure du liquide dynamisé. Louis Rey parlait d’« effet fantôme », un concept proche mais différent cependant de la fameuse « mémoire de l’eau » de Benveniste.

Pionnier de la lyophilisation appliquée à la chirurgie réparatrice et père du café lyophilisé (le fameux Nescafé), le professeur Rey a eu l’idée d’utiliser la technique de thermoluminescence pour comparer des échantillons d’eau pure et d´eau contenant des dilutions (voir encadré).

Thermoluminescence : méthode et résultats

– Une solution d’eau pure est transformée en glace dans de l’azote liquide (t° : – 196°C).

– La glace est ensuite irradiée par des rayons X ou gamma.

– Lors de son réchauffement progressif, la glace irradiée émet de la lumière dont l’intensité passe par des pics à -153° C et -103° C.

– La même opération est répétée avec une solution de chlorure de lithium dans l’eau à une concentration significative (4 x 10-3 g/cm3). Lors du réchauffement, on n´observe pas le second pic de lumière caractéristique des liaisons hydrogène. On peut donc postuler que celles-ci ont été rompues par l’action du chlorure de lithium.

– L’expérience est répétée avec une solution de chlorure de lithium hautement diluée et dynamisée selon la méthode homéopathique, jusqu’à 10-30 g/cm3, soit au-delà du nombre d’Avogadro. Le second pic ne disparait pas, mais est fortement réduit.

Conclusion : la structure créée pendant la phase de dilution-dynamisation est différente de celle du solvant pur. Les mêmes expériences faites avec des dilutions de chlorure de sodium aboutissent à la même démonstration.

Références

– Rey L. Can low-temperature thermoluminescence cast light on the nature of ultra-high dilutions ? Homeopathy – Special Issue The Memory of Water 2007, 96(3), p.170-174.

– Rey L., Gartia R.K., Belon P., Luminescence Society of India. Trap spectroscopic characterization of D20 ice and its potentially in homeopathy. Luminescence and its applications : proceedings of National conference on luminescence and its applications (January, 18-20, 2007) 2007, p.12-17.

– Rey L. Thermoluminescence of ultra-high dilutions of lithium chloride and sodium chloride. Physica A, 2003, 323, p.67-74.


>> La publication de Louis Rey dans Physica A relate plusieurs séries d´expériences tendant à démontrer que le processus de fabrication des médicaments homéopathiques modifie une propriété physique de l´eau, à savoir l´émission de lumière lors du réchauffement d´un bloc de glace irradié, même à des dilutions excluant a priori la présence de substance active.

Malheureusement, l´expérimentateur ne semble pas avoir cherché à quantifier l’effet de la dynamisation, c’est à dire de l’agitation vigoureuse de la solution effectuée après chaque étape de dilution. Pour cela, il aurait fallu également tester de l´eau pure non dynamisée. Or dans sa Fig 8, Louis Rey ne compare les résultats des hautes dilutions qu’à de l´eau pure dynamisée.

Mais fort opportunément, on trouve dans sa Fig 2 le résultat de l´eau pure non dynamisée dans les mêmes conditions expérimentales. Cela permet de compléter ainsi le tableau :

Echantillon Lumière émise
Eau pure non dynamisée 240
Eau pure dynamisée 560
Chlorure de Li (10-30 g/cm3) dynamisé 240

Ces données montrent  que la préparation homéopathique de Li Cl produit exactement le même niveau de luminescence que de l´eau pure. La “mémoire” que l´eau aurait pu garder du chlorure de lithium n´entraîne donc pas, même de manière atténuée, la disparition du second pic de thermoluminescence observée avec une solution concentrée du même produit. Toutefois, comme la dynamisation seule tend à augmenter l´émission de lumière, on pourrait formuler l´hypothèse qu´elle neutralise l´effet éventuel de hautes dilutions de chlorure de lithium.

Le Dr Philippe Belon, qui a suivi les travaux de Louis Rey quand il travaillait aux laboratoires Boiron, souligne que rien n’indique que les résultats publiés aient été obtenus dans la même série d’expérience, ce qui affaiblit les conclusions qu´on peut tirer de leur rapprochement. D’autre part, il se souvient qu’il y avait d’autres éléments de preuve, non publiés, qui soutenaient les conclusions de Louis Rey.

Eric Lombard

La pochette du DVD.

Selon Gilles Chaufferin, directeur général adjoint de Boiron, ces expériences ont permis de démontrer la spécificité physique des hautes dilutions : « Elles ne disent rien des mécanismes d’action pharmacologique, mais elles prouvent qu’il existe une réelle différence physique entre une eau pure et une eau diluée et dynamisée. Un peu comme avec un DVD gravé et un DVD vierge. Rien ne les distingue apparemment : ils sont constitués exactement de la même matière. Mais l’un contient du son et de l’image, l’autre non ».

Ces expériences ont-elles été reproduites par d’autres ? « Pas à notre connaissance. C’est un sujet très délicat, perturbant, qui demande une grande ouverture d’esprit. Nous sommes obligés de sortir du cadre théorique habituel. Il est difficile d’ouvrir un débat scientifique et même de faire accepter l’existence de ces travaux. Louis Rey a pourtant obtenu des publications dans plusieurs revues dont une, la plus importante, la revue Physica A. Nous poursuivons ses recherches avec le laboratoire Aérial, à Illkirch près de Strasbourg, où il avait installé son laboratoire de lyophilisation. »

> Pour des informations sur le DVD, prendre contact avec le service de communication de Boiron.

« Sectes » : un député français nommé rapporteur sur la protection des mineurs

Le député français Rudy Salles a été designé rapporteur sur « La protection des mineurs contre l’influence des sectes » au Conseil de l’Europe. Une nomination qui survient à point nommé alors que la politique nationale est mise à mal sur les plans européen et international.


Le député Rudy Salles.

La Commission des questions juridiques et des droits de l´homme de l´Assemblée parlementaire du Conseil de l’Europe (APCE) a désigné Rudy Salles, député des Alpes Maritimes et adjoint au maire de Nice, membre de l´APCE, rapporteur sur « La protection des mineurs contre l’influence des sectes » au Conseil de l’Europe.

Lorsque ce rapport sera finalisé par Rudy Salles, il devra être adopté par la Commission des questions juridiques, puis débattu en session plénière de l´APCE (ou Commission permanente), avec un vote des parlementaires sur une résolution et/ou recommandation.

La proposition de résolution, datée du 18 avril 2011 (Doc. 12595) a été présentée par le cypriote Christos Pourgourides et une cinquantaine de ses collègues. Et parmi ceux-ci, les députés français Laurent Béteille, Claude Greff, Christine Marin, Jean-Claude Mignon, François Rochebloine, ainsi que les belges Stefaan Vercamer et Cindy Franssen, tous membres du Groupe du Parti populaire européen (PPE/DC).

Le texte intégral de la proposition


    Cliquez sur l´image pour télécharger le document.

Pour l’heure, n’ayant pas été examinée par l’Assemblée, la proposition n’engage que ses signataires. La voici dans son intégralité :

« 1. L’Assemblée parlementaire rappelle l’engagement du Conseil de l’Europe en faveur d’une politique de protection des mineurs, qui a notamment donné lieu à l’adoption de conventions sur l’adoption, le rapatriement des mineurs, le statut juridique des enfants nés hors mariage, la reconnaissance et l’exécution des décisions en matière de garde des enfants, l’exercice des droits des enfants, les relations personnelles concernant les enfants et la protection des enfants contre l’exploitation et les abus sexuels.

2. L’Assemblée rappelle en outre sa Recommandation 1121 (1990) relative aux droits des enfants, sa Recommandation 1551 (2002) « Construire au XXIe siècle une société avec et pour les enfants » et sa Recommandation 1778 (2007) « Enfants victimes : éradiquons toutes les formes de violence, d’exploitation et d’abus ».

3. L’Assemblée s’est dite préoccupée par l’influence que peuvent avoir les phénomènes sectaires dans sa Recommandation 1178 (1992) relative aux sectes et aux nouveaux mouvements et sa Recommandation 1412 (1999) sur les activités illégales des sectes.

4. L’Assemblée estime que les mineurs sont particulièrement exposés aux phénomènes sectaires.

5. L’influence exercée par les sectes peut être à l’origine de violations des droits de l´homme, en particulier dans le domaine de la santé, de l’éducation et du respect des libertés individuelles. Lorsqu’un enfant est soumis à une influence sectaire, ses droits fondamentaux risquent de se restreindre, tout comme son accès futur au statut de citoyen libre et éclairé. Il est particulièrement vulnérable aux mauvais traitements tant physiques que psychologiques.

6. Les mineurs embrigadés par des sectes sont souvent retirés de leur environnement familial protecteur, et leurs parents jetés dans le désarroi.

7. L’Assemblée décide par conséquent d´examiner la question de l’influence des sectes sur les mineurs au niveau européen. »

Un succès diplomatique pour le gouvernement

Cette nomination sonne comme un succès diplomatique pour le gouvernement français. Elle constitue une sorte du reconnaissance après le laborieux travail de lobbying qu’il effectue depuis des années, avec la Miviludes et les parlementaires, pour rompre un isolement diplomatique international sur sa politique envers les mouvements spirituels et thérapeutiques « différents ».

En effet, la France est régulièrement épinglée par le Départment d´Etat américain pour sa politique « discriminatoire » envers les minorités religieuses. Chaque année, son rapport sur la situation des droits de l’homme dans le monde stigmatise notre pays (voir ici, ici et ).

Tout dernièrement, des membres du Congrès américain, dans une lettre adressée au Premier ministre, François Fillon, datée du 28 octobre 2011, et cosignée par les présidents du groupe d’étude sur la liberté religieuse dans le monde du Congrès américain, ont exprimé leur désapprobation : « Nous nous inquiétons tout particulièrement du programme du gouvernement français contre les “dérives sectaires” et de ses efforts pour exporter ce “modèle” à d´autres pays. […] Nous sommes inquiets du fait qu’il n’y ait aucune chance de réelle justice pour ces mouvements et ceci [circulaire du ministère de la justice donnant des instructions aux magistrats juste avant le procès en cours contre la scientologie] apparaît comme une intervention directe du pouvoir exécutif pour influencer et diriger les décisions des magistrats dans les affaires délictuelles ».

Enfin, dans un arrêt du 30 juin 2011, la Cour Européenne des Droits de l’Homme a porté un coup supplémentaire à la politique antisecte de l’État français en condamnant ce dernier pour discrimination envers les Témoins de Jéhovah. Elle a estimé à l’unanimité que le gouvernement français avait « violé l’article 9 de la Convention européenne des droits de l’homme sur la liberté religieuse ».

>> La nomination par le Conseil de l’Europe de Rudy Salles, militant antisecte de la première heure, qui a participé à trois commissions d’enquête parlementaires sur le thème, apparaît donc comme une bouffée d’oxygène pour le gouvernement et la Miviludes. Le député français aura cependant la tâche, difficile, d’apporter à ses collègues européens des éléments probants concernant le nombre réel d’enfants victimes de « déscolarisation, de manque de soins et de maltraitance » du fait de « parents endoctrinés », nombre qu’il estime, lui, en France, entre 50 000 et 80 000. Or, en 2006, les conclusions de la Commission d´enquête parlementaire sur les enfants, au sein de laquelle M. Salles a siégé, sont très loin de ce chiffre. Après voir interrogé de nombreux représentants ministériels sur la situation des enfants au sein des minorités spirituelles, la commission ne put recueillir tout au plus que quelques cas…

Il faudra aussi expliquer aux opinions et aux magistrats pourquoi on s´en prend aux “sectes”, terme qui n´a pas de définition juridique et qui permet de stigmatiser à priori, c´est-à-dire sans qu´ils aient été condamnés par la justice, des groupes spirituels minoritaires pourtant protégés par la liberté de conscience et le droit d´association. Les termes “dérives sectaires” ne sont pas plus définis en droit. C´est un artifice de langage qui laisse penser qu´on n´attaque pas des “groupes” particuliers. Mais, dans l´esprit et la bouche du pouvoir et des antisectes, ces termes visent bien effectivement les groupes spirituels ou thérapeutiques qui gênent par leurs convictions et leur différence, même s´ils n´ont pas été condamnés pour des exactions précises…

Les dispositifs de traitement de l´eau au robinet sont souvent « inutiles »

Beaucoup de consommateurs sont convaincus, à tort le plus souvent, que l’eau du robinet est polluée. Ils achètent alors des dispositifs de traitement qui, non seulement sont la plupart du temps inutiles, mais peuvent aussi engendrer des inconvénients. Ouvertures présente une synthèse du dossier de Que Choisir de septembre sur ce thème.

Carafe filtrante.
Photo: Terraillon.

Les carafes filtrantes, le dispositif de traitement de l´eau domestique le plus répandu, « dégradent l´eau du robinet ». C´est pourquoi Que Choisir les avaient « vivement déconseillées » à l´issue d´une série de tests en 2010 (QC n° 481). Si, dans les conditions idéales de laboratoire et sur des appareils neufs, les carafes présentaient des résultats à peu près corrects, dans des conditions réelles d’usage, au contraire elle produisaient une eau filtrée « grouillant de microbes dans la quasi-totalité des logements et chargée en argent, un métal peu recommandable dans l’eau potable ».

Dans son numéro de septembre 2001, le magazine de défense des consommateurs a analysé les autres procédés de traitement utilisés chez eux par les particuliers : adoucisseurs, osmoseurs, filtres et appareils antitartre.

Le dossier présente les dispositifs les plus courants :
– Adoucisseurs : luttent contre le calcaire, en remplaçant le calcium et le magnésium par du sodium.
– Filtres sur robinet : éliminent les polluants (nitrate, pesticide, plomb) et le goût de chlore.
– Osmoseurs : enlèvent beaucoup d’éléments dont tous les minéraux.

Trois autres classes d´appareils, moins répandues que les précédentes – les antitartres (qui empêchent le dépôt calcaire), les filtres UV (qui détruit les microbes) et les « vivificateurs » qui transmettent une « énergie vitale » à l’eau – sont également évoquées par Que Choisir. Mais sans rien révéler du procédé à l´oeuvre dans les vivificateurs…

Conclusion générale du magazine : ces dispositifs sont « souvent inutiles et n’améliorent pas l’eau ».

Les adoucisseurs : la plupart du temps injustifiés


Adoucisseur d´eau.
Photo : Biotech.

La plupart des logements sont alimentés par une eau d’une dureté comprise entre 18 et 27 degrés français (f°) et n’ont donc pas besoin de l’adoucir. D’autant plus que l’eau adoucie devient agressive, ce qui entraine des risques de corrosion des tuyaux et des appareils et la diffusion de particules métalliques.

Adoucir l’eau revient aussi à ôter son calcium, pas seulement son calcaire entartrant. Or les apports du calcium sont indispensables à l’organisme. En outre, le calcium est transformé en sodium, c’est-à-dire en sel, qui est déjà souvent en excès dans la nourriture.

A noter que les adoucisseurs ne sont utiles que pour l´eau chaude.

> Bilan de Que Choisir : un adoucisseur n’est justifié que là où l’eau est très dure, dépassant 35 f°, mais alors « le circuit de la cuisine doit toujours rester en dehors du traitement ».

Les filtres et les osmoseurs

Ils sont souvent employés à la fois pour réduire le goût de chlore et purifier l’eau. Ils sont souvent inutiles dans les deux cas. Pour le chlore, mettre l’eau en carafe pendant une heure au réfrigérateur suffit à faire disparaître totalement l’odeur.

Pour les nitrates et les pesticides, sauf dans des situations très particulières (informez-vous en mairie), l’eau en France arrive en général conforme aux normes de potabilité. Pas besoin de traitement supplémentaire. Idem pour le plomb.

Concernant le calcium, les filtres n’ont aucune efficacité au contraire des osmoseurs. Mais ces derniers aussi, comme les adoucisseurs, déminéralisent l’eau et la rendent agressive (mais sans produire de sodium).

Il y a en outre risque de prolifération de microbes. Les cartouches des filtres et osmoseurs constituent un milieu très favorable au développement des germes. Qui peuvent être relargués quand la cartouche arrive à saturation.

> Bilan de Que Choisir : « On peut se passer [de ces équipements]. Les filtres sont souvent inutiles mais au moins ils préservent les teneurs en calcium de l’eau du robinet, à l’inverse des osmoseurs qui délivrent une eau déminéralisée. Ces derniers sont tout aussi peu recommandables que les adoucisseurs même s’ils n’ajoutent pas de sel à l’eau ».

Le magazine donne dans son dossier des conseils pour éviter ces traitements supplémentaires.

– Guide pratique “Procédés de traitement des eaux à l’intérieur des bâtiments“, par le CSTB.

> Voir aussi : Un Comité indépendant d’information sur l’eau en préparation.

Un observatoire repère les initiatives locales de démocratie participative

Les dispositifs de participation et de concertation imaginés par les acteurs locaux (collectivités, militants associatifs, techniciens) engagés dans la démocratie participative, se multiplient sous des formes variées. L’Association pour la démocratie et l’éducation locale et sociale (Adels) a mis en place un observatoire pour les recenser (184 initiatives à ce jour).


 Extrait du tableau publié par l´Adels.

Unanimement reconnue comme nécessaire et impérative mais si peu mise en œuvre, la démocratie participative est, selon l’Adels, « utopie aujourd’hui et évidence de demain ».

On connaît les conseils de jeunes, d’étrangers, ou de sages ; on rencontre des foules d’instances de quartier, on voit se développer nombre d’Assises générales municipales. Enfin émergent des dispositifs plus particuliers, notamment sur l’urbanisme ou le budget.
Quelques-uns même s’attachent à une tâche plus ingrate, mais également essentielle : l’observation et l’évaluation de l’existant.

Le tableau réalisé par l’Adels rassemble un certain nombre de dispositifs existant ou ayant existé. Le parti pris a été de garder la dénomination locale exacte de chacun d’entre eux : “comité citoyen” ici, “conseil de quartier” ailleurs, les instances changent de nom en passant les frontières locales.

Cela révèle un foisonnement, une liberté d’organisation des acteurs et une extrême diversité des dispositifs en grande partie due à la structure légale sur laquelle ils se bâtissent. Diversité qui peut d’ailleurs se révéler trompeuse : deux appellations identiques (typiquement : “conseil de quartier”) peuvent cacher des réalités locales fondamentalement éloignées, alors que des “assemblées”, “assises” ou “réunions” de quartier peuvent être construites sur le même principe.

Si vous connaissez des démarches qui n’y sont pas répertoriées, vous pouvez les signaler et ainsi contribuer à enrichir le tableau.

> Voir aussi le dossier de Territoires n°441 d´octobre 2003 intitulé “Politique de la ville – entre participation et pacification“.

Deux façons d’aimer les insectes : les observer ou les manger !

En fonction de votre sensibilité, vous préférerez participer à la campagne citoyenne nationale d´observation des coléoptères, ou vous lancer dans l´entomophagie.

Un nouveau et original programme de sciences participatives : l´Observatoire des coléoptères de bords de chemin, une grande enquête nationale et citoyenne. Avec presque 10 000 espèces en France, et 350 000 à travers le monde, les Coléoptères sont aujourd´hui le plus grand groupe d´Insectes connu.

A l’invitation de la Fédération des clubs CPN (connaître et protéger la nature), le Muséum national d´histoire naturelle (MNHN) et Tela insecta, le réseau des entomologistes francophones, intéressez-vous aux coléoptères, le groupe d´insectes le plus important du monde : ils représentent un quart des insectes connus (coccinelles, bousiers, lucanes…) et à un milieu insolite, méconnu et menacé : les bords de chemin.

L´enquête, réalisée en partenariat avec l’Opie (Office pour les insectes et leur environnement), est ouverte à  tous : rendez-vous sur un chemin de votre choix, collectez des coléoptères à l´aide d´un filet à papillons, prenez-les en photo et remplissez une fiche de suivi à envoyer ensuite à :

MNHN – CERSP, Gourmand Anne-Laure,  55 rue Buffon, 75005 Paris,

Ou par mail à : gourmand@mnhn.fr

Grâce à vos relevés, il sera possible de suivre l´évolution de certaines espèces dans le temps et de voir leur variation d´une année sur l´autre. Les observations contribueront d’abord à déterminer les familles et les espèces les plus communes de coléoptères sur les bords de chemin. Ils permettront ensuite de sélectionner les espèces qu´il faudra suivre plus précisément les années suivantes.

Deviendrez-vous entomophage (mangeur d’insectes) ?

C’est en tout cas une mode que le site internet Insectes comestibles s’attelle à renforcer.

Il explique que, « dans de nombreux cas, les personnes ont commencé à manger des insectes par nécessité, mais de nos jours ils sont devenus un véritable effet de mode. Découvrez douze insectes de différents pays qui sont tout à fait savoureux » :

Casu marzu : En Sardaigne (Italie), on mange un type de fromage de brebis appelé Casu marzu qui est connu pour grouiller de larves d’insectes. Ce fromage à pâte molle a été fermenté si longtemps qu’il a réellement commencé à se décomposer, en invitant le développement des larves d’insectes qui ressemblent à de minuscules vers translucides sur la surface du fromage. Certaines personnes retirent les larves avant de manger le fromage, mais d’autres mangent le tout.

Tarentule au four : Une délicate recette cambodgienne, les tarentules étaient initialement consommées pendant les invasions, mais elles sont devenus monnaie courante. Les tarentules sont précuites. Il suffit d’enlever les crocs et de manger le reste.

Grillons : Dans la zone nord-est de la Thaïlande, les grillons sont capturés à l’état sauvage, puis nettoyés, cuits et légèrement salés.

Termites : En Afrique et dans certaines parties de l’Indonésie, manger des termites est un mode de vie. Elles sont recueillies au début de la saison des pluies lorsque les autres sources de protéines sont rares.

Sucette au scorpion : Ces scorpions inoffensifs, en Californie, sont enrobés de sucre. Les scorpions, qui sont des arachnides, et non pas des insectes, sont une importante source de nourriture dans de nombreuses parties du monde.

Coléoptères aquatiques géants : En Thaïlande, ces coléoptères sont décortiqués et consommés frits ou grillés.

Oeufs de fourmis : La collecte des oeufs est une tâche fastidieuse et souvent douloureuse. Ces œufs sont décrits comme étant grands et visqueux et doivent être bien cuits.

Vers blancs : Ces vers blancs sont un aliment de base dans l’alimentation des autochtones en Australie qui mangent des insectes quasiment quotidiennement.

 >> La FAO (Organisation des Nations Unies pour l´alimentation et l´agriculture) fait la promotion des insectes comestibles.

Pourquoi l´Ordre des vétérinaires combat-il des naturopathes en élevage ?

Le Conseil régional de l’ordre des vétérinaires (CROV) Rhône-Alpes a condamné, le 14 avril 2011, Philippe Labre, vétérinaire naturopathe en élevage, pour « faute grave ». Il lui a interdit d’exercer pendant deux ans (dont un avec sursis). Son crime ? Avoir informé des éleveurs sur la possibilité de traitements naturels des animaux.


Philippe Labre.

« En prétextant une faute déontologique contestable, l’envoi de courriers d’information sur les méthodes alternatives en santé animale à l’occasion du transfert de son cabinet, l’Ordre des vétérinaires exerce une censure technique et scientifique envers une méthode de naturothérapie cohérente, d’une efficacité remarquable, constituant une véritable alternative naturelle pour la santé. L’Ordre utilise le rempart d’un code de déontologie anachronique pour protéger le mode d’exercice médical dominant et pour entraver une alternative qui remet en question le monopole de fait du système médico-pharmaceutique. »

Telle est l’analyse que fait le comité de soutien Initiative démocratique pour l’émergence d’alternatives pour la santé (Ideas), qui s’est constitué pour défendre le vétérinaire.

Déjà plus de 4500 signatures ont été rassemblées autour de la pétition pour protester et appeler à une mobilisation citoyenne.

Le « manquement au code de déontologie » reproché par le CROV est l’envoi, à l’occasion de l’ouverture du cabinet conseil du docteur-vétérinaire Philippe Labre (le cabinet Gentiana à Alby/Chéran, Haute-Savoie), d’une « lettre à caractère publicitaire » et d’un « document à caractère publicitaire » à des éleveurs de la région.

Ce qui est interdit par le code déontologie vétérinaire qui, dans son sous-paragraphe 4 “Communication”, articles R 242-70 et suivants, limite fortement les possibilités de communication des vétérinaires, qui ne doit pas être assimilée à une action commerciale.

C’est sans doute sur ces articles que s’appuie le CROV pour justifier sa sanction (les attendus ne le précisent pas).

Deux enquêtes disciplinaires

Philippe Labre explique que la « lettre à caractère publicitaire » incriminée est un courrier informant de l’ouverture de son cabinet spécialisé exclusivement en méthodes naturelles pour la santé en élevage : plantes médicinales, huiles essentielles, homéopathie. Elle présente, selon lui, le cadre éthique et technique de cette démarche innovante.

Le « document à caractère publicitaire » est le n° 5 de Feuilles de Gentiane, bulletin bisannuel de liaison avec les clients de son cabinet Gentiana. A l’occasion du déménagement du cabinet, ce bulletin a été envoyé aux mêmes adresses de professionnels, afin de communiquer sur les motivations du cabinet Gentiana, d’illustrer « les méthodes utilisées et les possibilités pratiques des solutions naturelles proposées ». C’est une publication « technique, informative et militante ».

Lors de la création du cabinet Gentiana à Alby/Chéran, en 2010, il était « impossible de ne s´adresser qu´à des clients, puisque la clientèle locale n´est pas constituée… Ma communication ne s’est pas faite dans la forme autorisée. Pourquoi ? Seuls des encarts très formatés dans la presse locale, visés par le CROV régional, sont admis. Cela ne me permettait pas d´expliquer ma démarche, c´est pourquoi j´ai choisi d´envoyer le courrier. »

Le code de déontologie vétérinaire “non conforme” à la directive Services

Le  vétérinaire incriminé voit dans les deux enquêtes disciplinaires dont il a été l’objet, la preuve que « l’activité de vétérinaire spécialisé en médecines naturelles en élevage, pratiquant l’homéopathie, la phytothérapie et l’aromathérapie, et formulant ses propres complexes de plantes à partir d’extraits végétaux conformes à la pharmacopée, est [vue par les autorités comme] une activité quasiment illégale et répréhensible. Si on applique la réglementation ordinale avec un juridisme rigide, sans discernement, dans le cadre d’un code de déontologie anachronique et liberticide, les infractions au code de déontologie que l’on me reproche sont effectivement une erreur. Mais elles ne constituent en rien “une faute grave nécessitant une sévère sanction” et encore moins une interdiction d’exercer ! »

En outre, pour Philippe Labre, « le code de déontologie vétérinaire actuel invoqué pour justifier la sanction prononcée, qui interdit pratiquement toute communication, y compris informative, n’est pas conforme à la directive Services de l’Europe, article 24, qui indique que les codes de déontologie ne peuvent pas interdire à leurs professions réglementées de communiquer sur leurs services, par quelques médias que ce soit ».

Le “vrai débat”

Le « vrai débat » est dès lors le suivant :

« Jusqu’où peut-on, pour des raisons corporatistes et clientélistes, et en se référant à des règlements qui n´ont pas évolué depuis 50 ans, interdire de parler des alternatives, des besoins actuels et des professionnels qui les proposent, et surtout les sanctionner de manière disproportionnée, et donc les éliminer ?

Si les vétérinaires conventionnels n´ont pas droit à communiquer, cela les entrave peu :
– parce qu’ils ont souvent une activité locale,
– parce que tout le monde sait ce que propose un véto conventionnel,
– parce que les laboratoires et les médias se chargent de faire l´information et la communication sur leurs services et produits, à la place des vétérinaires et à leur profit. »

De même, « jusqu’où les ordres et les organismes de réglementation et de contrôle ont-ils le droit de formater la pratique, le système médico-pharmaceutique dominant étant pris pour référence absolue et unique ? Comment dans ces conditions, faire émerger des alternatives, pourtant indispensables, au vu des nombreux aspects contestables du système actuel ? En santé, qu´elle soit animale ou humaine, les règlements protègent davantage les intérêts des labos et des professions médicales que celle des patients et de la santé publique. Qui en doute encore, après le sang contaminé, l´hormone de croissance qui transmettait la maladie de Creutzfeld-Jacob, le Médiator, certains vaccins très contestables, etc. ? »

Philippe Labre, par l´intermédiaire de son avocat, a fait appel. Celui-ci étant suspensif, il peut donc actuellement continuer son exercice. De plus, il bénéficie d´une autre démarche engagée par ailleurs par cet avocat devant le Conseil d´Etat. Celui-ci a posé la question prioritaire de constitutionnalité (QPC) suite à l´interdiction, pour un autre vétérinaire, d´exercer pour ce même motif de communication. La haute juridiction devra dire si les conseils de l´ordre vétérinaires abusent ou non de leurs prérogatives et s´ils respectent bien les normes juridiques (notamment européennes). Suite à cette action, l´Ordre des vétérinaires a bloqué toutes les procédures en cours. En effet, les décisions prises avant l’avis du Conseil d´Etat pourraient être déclarées invalides si les QPC étaient retenues.

Analyse

L’Ordre des vétérinaires ne s´oppose pas à l´utilisation d´une phytothérapie marginale, alibi naturel qui ne remet pas en cause la suprématie de la pharmacie chimique et le pouvoir médical conventionnel.

En revanche, l´utilisation exclusive de la phytothérapie, en tant que méthode alternative cohérente utilisée par un vétérinaire diplômé, et l´accueil plutôt favorable de cette technique par les éleveurs, constituent une remise en cause symbolique de l´utilisation quasi-exclusive de l´allopathie par les professionnels de la santé.

Ceci pourrait expliquer l´acharnement de l´Ordre contre ce praticien naturopathe perturbateur, qui trouve un vif écho chez les éleveurs à qui les praticiens imposent souvent les pratiques de santé conventionnelles sans leur proposer le choix du naturel.

Si l´Ordre des vétérinaires reproche à ce vétérinaire de s´exprimer et lui interdit d´exercer, c´est donc certainement pour protéger le mode d´exercice conventionnel face aux alternatives.

S´il s´en prend à M. Labre, c´est aussi sans doute que ce dernier, à l´instar de Martine Gardénal, médecin homéopathe sanctionnée par l´Ordre des médecins, et de feu le Dr Guéniot, est formateur et a écrit sur le sujet. Il faut faire un exemple pour empêcher la “mauvaise herbe” du naturel de se disséminer sur le terreau du système médico-pharmaceutique dominant…

> Télécharger :
– le dossier de presse constitué par Ideas ;
– le dossier de la phytorégulation pour soigner les animaux.

Un petit bourg du Cher s’oppose à un projet de lotissement pour retraités méditants

Sidiailles, petite commune du Cher de 300 habitants. Un projet de lotissement est déposé par des personnes pratiquant la méditation transcendantale. La maire délivre un certificat d´urbanisme, mais des habitants s´opposent au projet sur fond d’antispiritualisme.


Sur France 3, la maire explique qu´elle n´avait aucune raison de s´opposer au projet de la SCI.
Cliquer sur la photo pour accéder au reportage.

Comment faire comprendre à des antisémites qu’un juif est un citoyen comme eux et qu’il a exactement les mêmes droits qu’eux ? La question se pose de la même façon pour les groupes spirituels : comment faire comprendre à de nombreux Français qu’un membre d´un groupe spirituel assimilé sans discernement à une secte est un citoyen comme eux et qu’il a exactement les mêmes droits qu’eux ? Et que la volonté de bannir un groupe « de conviction » légalement constitué et jamais condamné par la justice constitue un crime, comme cela se dessine en ce moment à Sidiailles dans le Cher.

Dans ce bourg d’environ 300 habitants de la campagne berrichonne, des habitants réclament la démission de leur maire qui a accordé un certificat d’urbanisme à une société civile immobilière qui convoite un terrain de 6,7 hectares. Cette SCI y présente un projet de lotissement comprenant 41 lots destinés à la construction de maisons individuelles.

La SCI a signé un compromis de vente avec la propriétaire en octobre 2010. La signature définitive de l´achat du terrain se fera lorsque le permis d´aménager, le document autorisant les travaux de viabilité, aura été obtenu. La signature définitive est prévue en octobre 2011.

« A Sidiailles, c’est la secte au village »

Mais derrière cette SCI, nommée Village Jardin Sidiailles, « se cacherait une secte », la “Méditation transcendentale” (MT). C’est du moins ce qu’affirment certains habitants qui s’en émeuvent, font du bruit et veulent empêcher le projet. Peu importe que ce terrain, en vente depuis le début des années 2000, n’ait pas encore pu trouver preneur…

La presse s’engouffre dans l’aubaine en titrant par exemple (France Soir du 26 mai 2011) : « A Sidiailles, c’est la secte au village ». France 3 rajoute un point d’interrogation, mais reprend le cliché : « Sidiailles (Cher) : une secte au village ? »

Le Berry Républicain (17 mai) est plus neutre et, surtout, évite en titre le mot-piège de « secte » qui annihile tout recours à la raison : « La méditation transcendantale enflamme les esprits », puis « Le mouvement spirituel crée le débat » (19 mai).

Mais les articles, comme ceux de France Soir, comportent nombre d’imprécisions et d’erreurs.

En premier lieu, ce n’est pas une personne morale qui porte le projet mais une SCI composée de 56 particuliers. Selon les promoteurs, il s’agit de personnes de 55 à 65 ans, accompagnées de leurs enfants, qui sont à la recherche d´un « endroit beau, sain et tranquille, situé en pleine nature, où elles pourraient passer l´essentiel de leur retraite. Ces personnes sont réunies par des valeurs communes, notamment une tendance écologique se traduisant par une préférence pour l´alimentation bio et la construction de maisons BBC (bâtiments basse consommation), avec matériaux écologiques et systèmes d’énergie renouvelable ».

« Des personnes bien établies dans la société »


Le responsable de MT-FRance interviewé par France 3.

Ces personnes ont certes en commun la pratique de la MT, mais à leur usage personnel. Ils n’ont pas l’intention, contrairement au chiffon rouge agité par des habitants et la presse, de construire un centre pour l’enseignement ou la diffusion de la MT. D’ailleurs, le mouvement de la MT en tant que tel n’est pas partie prenante du projet.

Dans un courrier adressé aux habitants, Bernard Jamois, gérant de la SCI, et Dominique Lemoine, responsable de MT-France, précisent que les futurs propriétaires sont « en majorité des personnes éduquées, bien établies dans la société, parmi lesquelles on compte des professionnels de la santé (médecins, pharmaciens, infirmiers, esthéticienne,…), des ingénieurs, des enseignants, des chefs d´entreprise, des artisans, des artistes, un horticulteur, des retraités de la Poste, de la SNCF, etc. »

Ils ajoutent que « la capacité maximale d’habitat du lotissement ne dépassera pas 100 à 150 personnes (150 de manière exceptionnelle, en période de vacances, lorsque tous les enfants seront présents). Les chiffres de 450 avancés parfois sont fantaisistes ».

Et, pour rassurer leurs futurs voisins, ils concluent leur missive par une présentation de la MT, indiquant notamment que « plus de 600 recherches scientifiques effectuées dans 200 universités et instituts de recherches indépendants d’une trentaine de pays ont été publiées [à son sujet] dans des revues scientifiques à comité de lecture de renommée internationale ». Et chacun est invité à venir poser toutes les questions souhaitables.

Le détail qui tue

Une réunion publique en leur présence n’a pas permis d’apaiser les esprits, car il existe un obstacle de taille : le fait que la MT soit inscrite dans la fameuse et très controversée liste française des « sectes » de 1995

>> C’est un détail mais un détail qui tue. Car les Français, comme la presse, ont une confiance aveugle dans ce document établi de manière totalement arbitraire et non scientifique, ainsi que dans la politique officielle de discrimination menée contre les mouvements spirituels par l’Etat, son administration et les médias. Les institutions et les journalistes continuent à mettre de l’huile de feu, montant les Français les uns contre les autres. Ils entretiennent ainsi une sectophobie aussi grave et répréhensible que l’antisémitisme, tout en se donnant bonne conscience.

Certes, il est légitime de veiller aux dérives sectaires. Mais cela ne justifie pas le mensonge, la calomnie ou la stigmatisation de groupes qui n´ont pour seul tort que d´être minoritaires.

L’antispiritualisme et la sectophobie sont inacceptables dans un pays laïc, qui ne reconnaît théoriquement aucun culte et donc devrait se refuser à parler de sectes dont nulle définition juridique n’existe.

Belgique : l’homéopathie sur la sellette

En France, les autorités se battent contre l’homéopathie au nom de la « vérité scientifique ». En Belgique, le Centre fédéral d’expertise des soins de santé (KCE) vient de publier un rapport concluant qu’il n’y a pas « la moindre preuve scientifique que l’homéopathie soit efficace ». Et recommande le non-remboursement de cette médecine.

« Il n’y a pas la moindre preuve scientifique que l’homéopathie soit efficace et pourtant elle est fort utilisée pour toutes sortes de maux. Les expériences positives des utilisateurs pourraient avoir à faire avec l’effet placebo, c´est-à-dire l’obtention d’un résultat en raison de l’attente de ce résultat par le patient et par le thérapeute. Mais dans cette approche de la maladie, on court le risque de ne pas instaurer un traitement médical classique indispensable ou de le démarrer trop tard parce qu’ un diagnostic aura été raté ou posé trop tard. C’est la raison pour laquelle il vaut mieux réserver la pratique de l’homéopathie aux médecins qui forment d’ailleurs déjà actuellement la majeure partie des homéopathes. »

Les chercheurs du KCE, qui ont passé en revue de la littérature scientifique internationale à propos de l’utilisation de l’homéopathie dans un certain nombre d’indications, concluent à une « absence d’efficacité ». Ajoutant « si certains brandissent des études isolées démontrant l’efficacité thérapeutique de l’homéopathie, force est de constater qu’elles ne présentent pas les qualités requises pour que leurs conclusions soient considérées comme “evidence-based” ».

L’organisme d’intérêt public, dont le rôle est essentiellement de conseiller les autorités sanitaires, est ainsi conduit à « ne pas recommander le remboursement de l’homéopathie ».

En Belgique, l’assurance maladie obligatoire ne rembourse pas l’homéopathie, mais la consultation peut être remboursée comme une consultation classique si l’homéopathe consulté est médecin. Certaines mutualités interviennent par contre sous certaines conditions, dans le cadre de leur assurance complémentaire.

« La partialité du KCE »

Le collectif Initiative citoyenne a réagi à la publication du rapport du KCE. Dans un communiqué daté du 25 mai 2011, il se dit « consterné de constater la partialité de cet avis du KCE, qui fait bien sûr fi de données essentielles sur l’efficacité avérée de cette médecine dans de très nombreux secteurs. Outre le secteur animalier dans lequel la notion d’ “effet placebo” n’a pas sa place, citons notamment l’efficacité démontrée de l’homéopathie en prémédication anesthésique ou sa très intéressante efficacité dans la gestion d’épidémies comme ce fut le cas à Cuba, ce que le KCE n’est pas censé ignorer.
Dans ce pays en effet, l’homéoprophylaxie a permis, chiffres à l’appui, de gérer de façon spectaculaire des épidémies dévastatrices de leptospirose : administré à plus de 2,3 millions de personnes, le traitement homéopathique préventif a permis une réduction de 84% de l’infection dans les régions traitées et l’évaluation globale des données a porté sur 11 millions de personnes (soit l’entièreté de la population cubaine) ».

« Il ressort des enquêtes que l’homéopathie compte des partisans convaincus. [Mais] le fait que de nombreux patients en soient satisfaits ne signifie pas pour autant que les préparations homéopathiques fonctionnent mieux que de l’eau distillée. »

En 2009, 6 belges sur 100 ont consulté un homéopathe. Il y a environ 340 homéopathes en Belgique qui sont affiliés à une des deux organisations professionnelles d’homéopathie. La grande majorité des homéopathes (75%) sont médecins, 20% d’entre eux n’ont suivi aucune formation (para) médicale. Il y a en Belgique différentes filières de formation en homéopathie, qui ne sont pas reconnues officiellement et donc pas contrôlées par les autorités.

Le KCE note que « les homéopathes revendiquent l’intérêt de leur approche en termes de santé publique. En effet, ils affirment prescrire moins de médicaments et principalement moins d’antibiotiques. Ce comportement de prescription serait bénéfique tant pour la santé des patients que pour les finances de l’assurance maladie. Il est actuellement impossible de vérifier ces hypothèses sur base des données existantes ».

En outre, « les thérapeutes se fondent [notamment] sur la satisfaction des patients pour attester de la réussite de leurs traitements. Cette satisfaction, nous l’avons objectivée en partie par l’enquête auprès de la population et les entretiens avec des patients convaincus, rapportant parfois des guérisons impressionnantes et rapides après de multiples et longues recherches de solution dans la médecine conventionnelle ».

A quand une étude scientifique sur ces deux derniers points ?