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Caroline Depierre : « Tout le monde savait… »

Habitante de Bonneville, en Haute-Savoie, Caroline Depierre se bat seule contre une escroquerie commise à ses dépens, ses droits ont été bafoués sans que la justice ne bouge le petit doigt. Son histoire englobe également des violences psychologiques et physiques, l’usurpation d’identité, la manipulation, la désinformation.

Logo_inecoutes140Qui ? Caroline Depierre, 53 ans, divorcée, 4 enfants, domiciliée à Bonneville, en Haute-Savoie.

Où ? Son histoire s’est déroulée tout d’abord à Condrieu dans le Rhône puis en Haute-Savoie à Bonneville et en Savoie à Chambéry.

Quoi ? Propriétaire de deux affaires successives grâce à des apports personnels, elle se bat en justice contre son ex-époux, qu’elle accuse d’avoir monté une société des Murs à son insu. «Je n’ai jamais reçu la moitié de la vente du fonds de ma dernière affaire, l’hôtel des Alpes de Bonneville, vendue le 27 décembre 2001, dont j’étais propriétaire à part égale avec mon ex-époux».

DepierreElle a pratiquement tout perdu malgré les nombreuses preuves attestant de sa bonne foi et ses nombreuses actions et plaintes en justice. Celles-ci ont toutes été classées sans suite par les procureurs de la République de Bonneville et de Chambéry. «Le nombre de dépôts de plainte contre mon ex-époux est très important du fait la gravité des actes. Faux, usage de faux, usurpation du nom, de ma signature, et détournement de fonds.»

Malgré ses plaintes pour coups et blessures et le non paiement de sa pension alimentaire, elle a dû travailler la nuit pendant quatre ans pour pouvoir nourrir ses quatre enfants en bas âge.

Questions. Elle a envoyé plus de 50 recommandés aux banques pour les comptes ouverts à son nom, aucune ne lui a répondu.

«Tout le monde savait, les banques, les notaires, la comptable, les responsables de la justice mais la seule chose qu’ils ont tous essayé de faire, c’est de me décourager et me faire craquer pour des intérêts d’argent.

Interrogée par Chambéry Evénements, Caroline Depierre porte le logo de la rubrique de notre journal autour du cou.

Interrogée par Chambéry Événements, Caroline Depierre porte le logo de la rubrique de notre journal autour du cou.

Elle a lancé une pétition sur «MesOpinions.com» et fait un film de 53 minutes qu’elle a mis sur youtube. «Mon film est vraiment une grande colère contre la justice de mon pays et le manque de courage des français qui disent tout le temps: ‘ce n’est pas mieux ailleurs et si tu n’es pas contente, tu n’as qu’à aller en Roumanie’. Je l’ai écrit et commenté pour mes enfants qui ont énormément souffert de cette situation, ont été pris en otage et n’ont jamais compris ce qui m’était arrivé et pourquoi ils ont dû en subir les conséquences.»

Les médias français n’ont jamais parlé de son affaire, malgré l’envoi de son DVD aux chaînes de télevisions locales (TV8 Mont-Blanc et FR3 Grenoble) et aux journaux locaux (Dauphiné, le Messager, le Faucigny, l’Echo des Montagnes, Pays de Savoie libre). Ils ne sont pas manifestés non plus alors qu’elle manifesté pendant dix années devant le tribunal de grande instance de Bonneville et, depuis juillet 2013, devant la Cour d’appel de Chambéry.

Elle a aussi envoyé son DVD à la ministre de la justice et au président de la République.

Par Christian Campiche, La Méduse.

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1 commentaire pour cet article

  1. Les responsables, sont les chefs du GOUVERNEMENT.” .
    Le pouvoir a déjà changé de mains

    Les véritables maîtres du monde ne sont plus les gouvernements, mais les dirigeants de groupes multinationaux financiers ou industriels, et d’institutions internationales opaques (FMI, Banque mondiale, OCDE, OMC, banques centrales). Or ces dirigeants ne sont pas élus, malgré l’impact de leurs décisions sur la vie des populations.

    Le pouvoir de ces organisations s’exerce sur une dimension planétaire, alors que le pouvoir des états est limité à une dimension nationale.

    Par ailleurs, le poids des sociétés multinationales dans les flux financiers a depuis longtemps dépassé celui des états.

    A dimension transnationale, plus riches que les états, mais aussi principales sources de financement des partis politiques de toutes tendances et dans la plupart des pays, ces organisations sont de fait au dessus des lois et du pouvoir politique, au dessus de la démocratie. J.N.