Coup de coeur

Idfm Radio-Enghien: une radio toujours libre !

« Donner la parole à ceux qui ne l’ont pas… » : telle était, au début des années 80, l’ambition des créateurs de Idfm Radio Enghien, Luce et Jacques Berberides. 25 ans plus tard, le mot d’ordre n’a pas changé. Cette radio, qui émet 24h/24 sur 98 MHz en région parisienne, est l’une des seules à avoir conservé l’état d’esprit qui régnait dans les années quatre-vingt à la naissance des radios libres.

Fonctionnant avec 170 bénévoles et 6 salariés, Idfm Radio Enghien est une radio généraliste et interactive d’information , émettant sur toute l’Ile-de-France. Elle a eu très peur ces derniers temps: en novembre 2006, TDF l’avait informée d’un projet de nouveau plan de fréquences de la région Ile-de-France. Ce projet comportait une réduction drastique de la puissance d’émission de la radio: 40 W (au lieu des 4 000 W précédents!) sur Paris et la banlieue sud : ç’aurait été la perte de deux tiers des auditeurs de la station! En fin de compte, elle a pu convaincre les autorités de conserver une puissance de 400 W, ce qui lui permet de rayonner encore sur la région.

Sur cette radio, les communautés et les mouvements qui n’ont pas souvent la parole ont la possibilité de la prendre : l’antenne est ouverte 15 heures chaque semaine aux jeunes enfants, aux élèves des établissements voisins, aux femmes qui veulent exprimer leur volonté d’émancipation (l’émission Féminoscope est aussi ancienne que la radio), aux communautés étrangères en terre francilienne telles que la communauté hellénique, portugaise, vietnamienne, malgache, antillaise, assyro-chaldéenne, aux églises du Val d’Oise, aux associations tiers-mondistes, aux prisonniers d’Osny et de Villepinte, aux populations en voie d’intégration, aux handicapés par le biais du Magazine Handicap diffusé depuis 1983 et aux minorités de toutes sortes.

Radio Enghien accueille régulièrement les auteurs-compositeurs-interprètes de chanson française de qualité qui n’ont pas leur place ou très peu sur les “grandes” radios. Grâce à sa programmation culturelle, elle entretient des relations privilégiées avec une centaine de théâtres parisiens et des banlieues.

Sans oublier la quarantaine d’étudiants des écoles de journalisme de Paris accueillis et formés chaque année ainsi que les stagiaires venant des écoles ou des entreprises régionales.

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