Peinture

J. M. W. Turner : le soleil en face !

Evénement Les dernières œuvres du peintre anglais Joseph Mallord William Turner sont exposées à Londres jusqu'au 25 janvier 2015. L’artiste, au sommet de son art, se permet toutes les audaces. Lui qui, toute sa vie, a regardé le soleil en face sait mieux que quiconque allumer le feu dans l’âme du spectateur.

Norham Castle, Sunrise c.1845 by Joseph Mallord William Turner 1775-1851

Lever de soleil sur Northam Castle.

L’exposition à la Tate Britain, baptisée “Late Turner : la peinture libérée”, se penche pour la première fois sur les créations fertiles et expérimentales du peintre pendant les 15 dernières années de sa vie, entre 1835, lorsqu’il fête son 60e anniversaire, jusqu’à un an avant sa mort en 1851.

Elle met en avant les prouesses d’innovations techniques du peintre, notamment le traitement de la lumière dans les incendies et le propre éclat de son imagination. Dans les dernières années de sa vie, il s’est tourné vers son époque : évolutions technologiques et scientifiques, développements sociaux, tout en restant fidèle à ses thématiques comme la religion, l’histoire et la mythologie.

Regulus. Regulus était un général romain à qui les Carthaginois coupèrent les paupières et qui dut alors regarder le soleil en face.

Regulus. Regulus était un général romain à qui les Carthaginois coupèrent les paupières et qui dut alors regarder le soleil en face.

Au total, 180 peintures à l’huile, aquarelles, croquis issus du Royaume-Uni et de l’étranger sont réunis. Ils illustrent l’esthétique propre basée sur les reflets de lumière qu’a su créer le peintre, symbole du romantisme anglais.

Invitation au voyage, l’exposition fait la part belle aux oeuvres du peintre inspirées par ses séjours en Europe entre 1835 et 1845, tout particulièrement en Italie avec des peintures à l’huile spectaculaires de vues de Rome et de Venise.

Soleil couchant sur un lac

Soleil couchant sur un lac. Quel talent et quelle audace dans le traitement de cette œuvre !

On retrouve également sa fascination pour la mer avec un espace dédié à ses œuvres maritimes où ciel et mer se mêlent.

Au fil des six espaces dédiés, on découvre également l’univers intime du peintre via ses carnets de croquis, ses couteaux et palettes de peinture ou les lunettes qu’il utilisait parfois pour peindre. Sans compter un impressionnant masque mortuaire du génie…

> Photos de l’article : Avec l’aimable autorisation du Tate Gallery.

> Image de une : Détail de “Vaisseau sur l’océan”, Turner :

Vaisseau 2

Pour aller plus loin :

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1 commentaire pour cet article

  1. Merci pour l’attention portée à la sensibilité et à l’art. Nous sommes trop sollicités par la raison raisonnante et nous stérilisons inutilement au lieu de nourrir l’intériorité et la vie.
    La vérité ne peut venir que de cette part d’être qui échappe aux constructions mentales.
    Merci
    Claudia Carlisky