L’ex-président de la Miviludes débordé par la prolifération des « sectes » et des médecines douces

Coup de blues pour Georges Fenech : malgré tout l’arsenal mis en place contre les “sectes”, le “phénomène” ne cesse de croître…
Concept : JL ML.

« Malgré tout ce que nous faisons, le combat est loin d’être gagné, si tant est qu’il puisse être gagné, a déclaré Georges Fenech, ancien président de la Miviludes (2008-2012), lors de son audition par la Commission d’enquête sur les mouvements à caractère sectaire en lien avec la santé, le 30 octobre 2012.

“Malgré tout ce que nous avons engagé, le problème reste entier. Au lieu de régresser, même, ce phénomène est en pleine expansion : je n’ai pas de statistiques mais j’estime de 12 à 13 millions le nombre de Français qui ont été victimes à un moment ou à un autre de dérives sectaires. Or, nous avons tous les moyens pour une lutte efficace, un arsenal juridique complet, unique au monde. »

Et de citer tous les outils dont la France dispose en différents domaines : dans le droit commun, en droit pénal, dans le code de santé publique, un organisme interministériel ad hoc (la Miviludes), une loi spécifique (loi About-Picard), une loi sur les psychothérapeutes, un groupe d’appui technique pour contrôler les médecines non conventionnelles, des formations d’élus, d’administratifs, de magistrats et d’avocats sur les dérives sectaires, une police spécialisée (la Caimades), des associations subventionnées (Unadfi, CCMM…), etc.

« Je crois qu’il y a des blocages et des tabous », a-t-il laissé entendre, reprochant la lenteur ou l’inertie de certaines administrations (ministère de la santé, conseil de l’ordre des médecins…).

Devant les sénateurs, il a réitéré son souhait que les rapports de la Miviludes puissent bénéficier de « l’immunité » : « Si on ne peut plus citer les groupes sans être poursuivi en justice, c’est l’existence même de la Miviludes qui serait remise en cause »…

> “13 millions de Français victimes de dérives sectaires” : cette estimation est totalement surréaliste. Au cours de son audition, M. Fenech a reconnu ne pas avoir d’éléments statistiques. Pour justifier malgré cela l’ampleur des moyens qu’il mobilise pour sa politique discriminatoire, il s’appuie généralement sur un sondage qu’il avait fait lui-même réaliser en 2011 par Ipsos. L’étude avait soutenu que 20% des Français connaissent dans leur entourage au moins une victime des dérives sectaires. “On peut donc estimer entre 12 et 13 millions le nombre de Français qui ont été victimes d’un charlatan ou d’un gourou thérapeutique”, a conclu Georges Fenech… Si toutes les politiques du pays étaient construites sur ce type de raccourci…

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2 commentaires pour cet article

  1. C’est incroyable cette corruption ! même la CIA a fait un rapport plus que négatif sur la Miviludes et l’UNADFI……. et le premier ministre continue de subventionner avec les deniers des français ces organismes sectaires et d’un autre temps.

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