L’écologiste P.-E. Neurohr à nouveau condamné pour avoir tenté d’empêcher un avion de décoller

Logo_inecoutes140Qui ? Pierre-Emmanuel Neurohr (46 ans).

Où ? Aéroport de Roissy Charles de Gaulle.

Photo : Parti de la résistance

Photo : Parti de la résistance

Quoi ? Il veut que tout le monde comprenne que prendre l’avion, c’est détruire le climat. Et pour se faire entendre, il s’est à cinq reprises mis en travers des taxiways du plus grand aéroport français. Déjà condamné plusieurs fois, il comparaissait à nouveau ce vendredi 5 septembre 2014 devant la 14e chambre correctionnelle du tribunal de Bobigny (93) pour des faits remontant au 5 septembre 2012. C’est pour encore une fois alerter l’opinion qu’il a retardé un vol Air France à destination de Marseille, après avoir cisaillé le grillage de la « zone réservée ».

Un lanceur d’alerte

Crédit photo : taca

Crédit photo : taca

« L’ensemble des études scientifiques prouvent que d’ici 2030, dans à peine 15 ans, des parties entières de la planète seront en situation de sécheresse quasi-permanente. L’agriculture des pays des régions tropicales et subtropicales, entre autres, va être anéantie, et des dizaines de millions d’êtres humains vont être assassinés. Etant donné qu’il ne s’agira pas de fluctuations naturelles, mais de la conséquence prévisible, planifiée, de la pollution générée par des pays comme la France, ces millions de morts seront les victimes d’un génocide. Toutes les arguties juridiques et sémantiques jamais inventées n’y changeront rien. » (son plaidoyer complet, son site)

Il était poursuivi pour entrave à la circulation d’aéronef, pénétration dans la « zone réservée » et dégradation de biens (le grillage). Il s’est défendu seul, sans avocat, invoquant la nécessité impérieuse d’agir maintenant pour défendre le bien commun et éviter le génocide dont l’évidence augmente de jour en jour. Il a justifié son refus de se soumettre à une expertise psychiatrique en soulignant que son engagement non-violent était un signe de santé mentale et morale.

Un procès politique selon l’accusé

L’aéroport de Roissy et la compagnie Air France s’étaient portés partie civile, mais seule cette dernière était représentée à l’audience. Son avocat a réclamé 8000 € de dommages et intérêts pour l’atteinte portée à l’image de l’entreprise, qui fait des efforts en matière de lutte contre le réchauffement et pour le préjudice lié au retard de l’avion. Il a souligné que le transport aérien n’était pas le principal contributeur à l’effet de serre et qu’il faudrait plutôt arrêter les camions sur l’autoroute.

La part des avions

je_crise_climatique« Depuis 1990, les émissions de CO2 liées à l’aviation ont augmenté de 65%, alors qu’au niveau national, tous secteurs d’activité confondus, elles ont baissé de 10% entre 1990 et 2010. Autrement dit, elles pèsent de plus en plus lourd dans notre bilan carbone. Au total, en 2011, elles représentaient 6% des rejets de gaz carbonique de tout le pays, avec environ 22 millions de tonnes. (…) Environ 3 % des émissions mondiales de CO2 proviennent du trafic aérien. C’est peu. Mais elles progressent à une vitesse vertigineuse. Et en prenant en compte les autres gaz à effet de serre qu’il dégage (méthane, ozone) et la création de traînées de condensation, sa contribution réelle au dérèglement climatique pourrait atteindre autour de 5%. »

Une question de regard

« Nous sommes au milieu des années 2000. Je me promène dans les couloirs de la Tate Modern, le célèbre musée d’art contemporain de Londres. Au mur, de grandes photos d’avions posées sur des pistes d’aéroport. Elles ont été prises par Peter Fischli et David Weiss, deux artistes suisses. Cette série me plait particulièrement. Elle m’évoque le sentiment cotonneux du jetlag et l’excitation des départs. Mon ami John me regarde, consterné : « Un jour, on verra peut-être ces images comme on regarde aujourd’hui les photos des camps de concentration. Elles seront scandaleuses. »

Extraits de Je crise climatique. La planète, ma chaudière et moi. Jade Lindgaard, La Découverte, août 2014, 221 pages, 18 €

La procureure, jugeant qu’il n’y avait pas de danger imminent et que « le militantisme a des limites », que d’autre part l’accusé était persistant dans l’action et n’avait pas respecté le contrôle judiciaire qui lui interdisait de se rendre à Roissy, a requis une peine de prison de quatre mois dont deux avec sursis et une amende de 500 € pour chacune des infractions.

Après délibéré, Pierre-Emmanuel Neurohr a été jugé coupable des trois chefs d’accusation et condamné à une peine de 2 mois ferme pour entrave à la circulation et à une amende de 600 € pour chacun des deux autres. Il est par ailleurs condamné à verser 1500 € de dommages et intérêts et 500 € de frais de procédure à Air France.

De l’ivresse alcoolique à l’ivresse divine

Jusqu_a_plus_soifAvec le recul des années, elle livre un témoignage bouleversant de son itinéraire de souffrances, puis de renaissance. C’est en effet à un véritable accouchement que les Alcooliques Anonymes ont procédé. A tel point que la date anniversaire de sa nouvelle naissance a pris le pas sur la première, la civile. « Et voici qu’aujourd’hui, il y a trente deux ans – réalise-t-elle en écrivant ces lignes – juste trente deux ans que j’ai passé pour la première fois la porte des Alcooliques Anonymes, et toute la journée, portée, baignée, envahie par la gratitude j’ai célébré dans mon cœur une fête secrète. Quoi d’étonnant à cela ? Où serais-je si je n’avais pas rencontré AA sur ma route ? Je ne suis pas née en Alcooliques Anonymes – j’avais vécu avant eux, intensément, et connu le goût du bonheur, et la tendresse, et l’émerveillement devant la beauté du monde. Mais lorsque tout ne m’était plus que souffrance, ils m’ont permis d’abandonner cette non-vie comme un vêtement usé glissant de mes épaules. Renaissance ? Résurrection ? Peu importe : je le sais bien, je suis vivante aujourd’hui grâce à eux ».

L’alcoolisme, un mal sacré

On ne sait pas toujours qu’Alcooliques Anonymes est une association américaine, mais que l’idée en a été soufflée à son fondateur par C. G. Jung vers qui un de ses compatriotes s’était tourné pour se libérer de son alcoolisme. Après un premier échec, Jung lui avait confié que les rares à s’en être sortis étaient des personnes qui avaient connu une expérience spirituelle vitale. Ayant protesté de sa foi, Jung lui avait rétorqué qu’il ne s’agissait pas de cela, pas d’une foi religieuse ordinaire, mais d’une expérience de conversion. « Je ne puis que vous recommander de vous plonger dans l’atmosphère religieuse de votre choix, de reconnaître votre défaite personnelle et de vous vouer à ce Dieu que vous reconnaissez, quel qu’il soit. Peut-être serez vous alors frappé par l’éclair de cette expérience transformante de conversion ». L’intuition qu’ « à la racine de l’alcoolisme – mal sacré – il y a un sentiment nébuleux, mais débordant de Dieu », qu’il s’agit de transmuter, a été à la base de la réussite du « programme » des AA, mouvement non religieux malgré une référence explicite à Dieu (ou à une « Puissance supérieure »).

Dieu et/ou la médecine ?

Crédit photo : Milkman Amok

Crédit photo : Milkman Amok

Anne V. pense qu’il pourra paraître contradictoire aux yeux de beaucoup que les AA décrétent que l’alcoolisme est une maladie et affirment en même temps que Dieu pourra les en débarrasser. « Lorsqu’on a mal au foie, au dos ou aux yeux, c’est un médecin qu’on va voir, pas un prêtre ! » La voix du « bon sens », dont elle se fait l’interprète, est d’autant plus pertinente qu’un premier médicament, le Baclofène, a récemment fait preuve de son efficacité. Ce médicament pris à haute dose supprime l’assuétude, c’est-à-dire la motivation à consommer de l’alcool. L’avenir des AA est-il pour autant menacé ? A cela un spécialiste répond que les alcooliques sont des gens « qui acceptent plus douloureusement que la moyenne leurs frustrations ou leurs faiblesses » et qu’il faudra « continuer à accompagner avec patience et confiance leur mal-être et leur névrose existentielle ». D’ailleurs, les AA voient arriver des gens qui prennent du Baclofène, car « voir disparaître l’envie de boire n’est que le premier pas ; se rétablir de l’alcool est une toute autre histoire. »

> « Lorsqu’on a mal au foie, au dos ou aux yeux, c’est un médecin qu’on va voir, pas un prêtre ! ». Poursuivant le raisonnement du « bon sens », Anne V. constate également qu’« on ne se réunit pas avec d’autres compagnons de souffrance pour mettre ses maux entre les mains d’une Puissance supérieure en attendant qu’elle vous rende la santé ! ». Et pourtant ça marche pour l’alcoolisme ! Alors si, capitalisant sur la réussite de la méthode AA, on essayait de l’appliquer à d’autres addictions, voir d’autres maladies ? Une piste pour les diverses associations de malades qui procurent déjà information et assistance…

Jusqu’à plus soif. Renaître de l’alcool, Anne V, nouvelle édition poche chez Robert Laffont (Documento). 353 pages, 8,90 €. Le livre en contient en réalité trois, plus ou moins imbriqués : le témoignage, une présentation des Alcooliques Anonymes et un guide pratique pour les alcooliques et leurs proches.

Pour ne plus vous laisser manipuler, décryptez l’info

Decryptez Ce petit livre aux allures de Que sais-je ? devrait devenir le vademecum du citoyen un tant soit peu regardant sur la qualité de l’information. Grâce à l’explosion d’internet, tout est maintenant accessible, d’une manière ou d’une autre, mais la quantité d’information disponible est devenue un vrai problème. Rechercher l’information et la traiter demande des compétences et surtout beaucoup de travail. Peut-on se reposer sur les journalistes pour le faire à notre place ? Réponse : on n’a souvent pas vraiment le choix, mais apprenons à être critiques !

« Il y a toujours un intérêt à la source d’une information » nous met en garde l’auteur. Pas seulement dans le domaine de la « communication » dont c’est l’objet même, mais aussi dans les médias. Les techniques de manipulation et de désinformation sont nombreuses, de la pure et simple omission, la plus difficile à détecter, à la surinformation en passant par la déformation des faits.

Pour débusquer tous ces pièges, l’auteur nous conseille quelques exercices et livre un outil qu’il a élaboré et testé, la grille véritale. Néologisme qu’il revendique, car pour lui la recherche de la vérité est au cœur du métier de journaliste, et aussi du métier d’homme. Mais qu’est-ce que la vérité et comment la rechercher ? C’est l’objet d’un chapitre qui s’aventure dans les domaines de la science et de la foi, un peu loin du sujet annoncé, mais qui vise juste en mettant en lumière l’importance du débat contradictoire.

« Ose savoir », disait Kant. « Ne nourris pas ta pensée de denrées frelatées », nous dit ce livre. « Sache décrypter l’information qu’on te sert, ou fais l’effort de la produire par toi-même ». « Le temps du citoyen », exergue d’Ouvertures, est à ce prix !

Décryptez l’information. Pour ne plus vous laisser manipuler par les médias.
Jean-Luc Martin-Lagardette, Editions Dangles, 96 pages, 9 €

Démocratie locale : les copropriétés, un modèle pour les petites communes ?

Usson (63), 269 habitants - Crédit photo Titanet

Usson (63), 269 habitants – Crédit photo : titanet

Un immeuble à La Grande-Motte (34) - Crédit photo : cyrillelips

Un immeuble à La Grande-Motte (34) – Crédit photo : cyrillelips

 

 

 

 

 

 

 

Ma copropriété compte une centaine d’habitants. L’équivalent d’une petite commune. Mais il y a des copropriétés plus grandes – jusqu’à quelques centaines d’habitants. Et il y a des communes beaucoup plus grandes qui n’ont plus rien à voir avec des copropriétés. Limitons-nous aux entités de taille comparable…



Comment sont gérées les unes et les autres ? Qui, des communes ou des copropriétés, a le fonctionnement le plus démocratique ?

Communes : délégation totale au maire et à son conseil

Dans les communes, les habitants ne se prononcent qu’une fois tous les 6 ans pour élire un conseil municipal, qui lui-même élira en son sein le maire et ses adjoints. Ensuite, c’est le maire et le conseil municipal qui prennent toutes les décisions. Ce sont eux qui décident de l’augmentation des impôts locaux, des travaux à réaliser, des investissements, des emprunts à souscrire, des attributions de permis de construire, etc. Bien sûr, le maire peut consulter ses « administrés », mais il n’en a pas l’obligation.

Copropriétés : démocratie directe

Les attributions des copropriétés sont certes moins larges que celles des communes, mais pas fondamentalement différentes. Et pourtant elles ont un mode de gouvernance très différent.

Dans les copropriétés, c’est l’assemblée générale qui est souveraine, c’est-à-dire l’ensemble des propriétaires. Ce sont eux qui, tous les ans, élisent leurs représentants au conseil syndical et nomment leur gestionnaire (le syndic). Ce sont eux également qui votent le budget ordinaire et décident des dépenses exceptionnelles. Et ce sont eux qui paient toutes les dépenses, au prorata de leurs tantièmes.

Contrairement au conseil municipal, le conseil syndical n’a qu’un rôle consultatif, car ce sont les propriétaires qui prennent les décisions chaque année en AG et le syndic qui gère au jour le jour. Il a néanmoins un rôle important de pilotage et de préparation des décisions.

Beaucoup de points communs entre copropriétés et petites communes, mais des modes de gouvernance différents. ouvertures.net

Beaucoup de points communs entre copropriétés et petites communes, mais des modes de gouvernance différents. ouvertures.net

Plus de démocratie dans les communes ?

Une commune, même petite, est bien sûr différente d’une copropriété. Elle gère la chose publique et ne fait pas de distinguo entre locataires ou propriétaires. Et son financement est public. Mais son objet est identique : gérer des biens communs et des services à l’échelle locale. N’est-il pas alors paradoxal que, pour des missions somme toute assez proches, communes et copropriétés aient des fonctionnements si différents et surtout que la gestion de la chose publique soit moins démocratique que celle de biens privés !  Ne pourrait-on pas s’inspirer du fonctionnement des copropriétés pour introduire plus de démocratie dans nos petites communes ?

Les sites web font le plein de widgets intégrés

De nombreux modules indépendants peuvent s'intégrer dans un site web

De nombreux modules indépendants peuvent s’intégrer dans un site web

En anglais, on dit « embedded ». En français aussi, mais, en principe, seulement quand on parle de journalistes sur le champ de bataille. Pour des sites web, on dira plutôt « intégrer », « insérer » ou « encapsuler ». Il n’y a visiblement pas de terme consacré, chaque site utilise son propre vocabulaire : Youtube propose d’intégrer ses vidéos, Dailymotion de les exporter,  Calameo d’insérer ses magazines, Framapad d’incorporer ses wikis… Comme d’autres sites d’information, Ouvertures encapsule des vidéos, les siennes et celles des autres. Dans la colonne de droite, des « widgets » affichent des aperçus de nos revues de presse Scoop-it et de nos tweets. Hyperdebat, le site de débat associé à Ouvertures, utilise des modules co-ment qui permettent d’intervenir dans les débats et de faire évoluer les argumentaires :


Icone utilisée pour accéder à la fonction « embed » (encapsuler).

Icone utilisée pour accéder à la fonction « embed » (encapsuler). Crédit simpleicon.com


Embed signifie littéralement « disposer comme dans un lit ». Comme dans un écrin serait plus juste. Le site d’accueil est en effet comme un écrin pour les modules. Mais comme des bijoux, il faut les sortir de leur écrin pour qu’ils donnent toute leur mesure. Trop à l’étroit dans le site hôte, ou amputés de certaines fonctions, il faut souvent se transporter vers le site spécialisé pour bénéficier d’un environnement plus confortable ou plus riche : des vidéos plus grandes, des fonctions supplémentaires, des suggestions d’autres contenus… au risque que le visiteur ne revienne pas sur le site d’origine. L’option embed est devenue très courante. On la trouve en général dans le menu “partager”, ou sous le symbole < / >. Elle affiche quelques lignes de code qu’il suffit d’insérer dans son site ou dans son blog. On peut encapsuler beaucoup d’objets différents. Des photos avec flickr ou picasa :

Du texte avec scribd : Rapport de la Conférence de Citoyens sur la fin de vie.

Des magazines et des brochures avec issuu ou calameo :

Des présentations avec bunkr.me, prezi (un nouveau concept de présentation qui ringardise Powerpoint, en anglais malheureusement) ou slideshare :


Il y a deux modes de navigation dans Prezi : linéaire avec les flèches ► et exploration comme dans Google maps (zoom avec la molette de la souris et déplacement en maintenant le clic gauche appuyé).

Certains sites sous-traitent leurs forums à Facebook, obligeant leurs lecteurs à souscrire au réseau social pour participer. En voici un exemple sur le Journal du net. Quant à nous, nous avons nos propres forums, mais nous vous invitons à tester Framapad de Framasoft, un wiki encapsulable très simple que nous utilisons parfois – non encapsulé – pour la mise au point de nos articles. Utilisez-le pour nous faire part des modules que vous connaissez et appréciez ou d’utilisations originales.

Alcool, tabac et cannabis durant les « années lycée »

L’OFDT (Observatoire français des drogues et des toxicomanies) publie les résultats d’une enquête réalisée en 2011 sur des adolescents scolarisés de la seconde à la terminale dans toutes les filières (générale et technologique ainsi que professionnelle).

Elle permet de suivre la diffusion des usages de l’alcool, du tabac et du cannabis du collège au lycée : ceux-ci progressent régulièrement de la 6e à la 1ère, avec une stabilisation, voire une régression, en terminale. Les baisses franches de la consommation de cannabis avant le bac suggèrent que les élèves le perçoivent comme contre-indiqué durant une période qui réclame des efforts importants de concentration et de mémorisation.

Elle donne également une photographie des pratiques des lycéens vis à vis de ces trois drogues :

Usage de substances psychoactives parmi les lycéens en 2011 (en %). Source : ESPAD 2011 « années lycée », OFDT-Inserm-MEN

Usage de substances psychoactives parmi les lycéens en 2011 (en %). Source : ESPAD 2011 « années lycée », OFDT-Inserm-MEN

31% des lycéens ont un usage régulier du tabac (> 1 cigarette par jour), 21% de l’alcool (> 10 fois par mois) et 8% du cannabis (> 10 fois par mois). A noter que pour l’alcool, la pratique du binge drinking (alcoolisation ponctuelle importante) est très répandue : 23% des lycéens s’y adonnent 3 fois ou plus par mois, 4% 10 fois ou plus !

Cannabis : illicite mais relativement accessible

Alors que la vente d’alcool et de tabac est interdite aux mineurs et que celle du cannabis est totalement prohibée, comment les adolescents perçoivent-ils l’accessibilité de ces substances ?

  • 84% considèrent qu’il est facile ou très facile de se procurer de la bière
  • 69% qu’il est facile ou très facile de se procurer du tabac
  • 64% qu’il est facile ou très facile de se procurer des spiritueux
  • 50% qu’il est facile ou très facile de se procurer du cannabis

L’interdiction de vente aux mineurs ne semble donc pas être une barrière efficace. Mais la prohibition totale ne l’est qu’à peine plus.

>> Une autre enquête de l’OFDT publiée en septembre 2013 révèle que l’interdiction de vente aux mineurs est encore peu respectée par les débitants de tabac et d’alcool :

« Le respect de la mesure d’interdiction de vente de tabac et d’alcool a progressé mais demeure encore peu satisfaisant. En 2012 seuls 60 % des débitants d’alcool refusent systématiquement de vendre de l’alcool à un mineur contre 45 % en 2005. Pour le tabac, le chiffre est de 40 % en 2011, contre 25 % en 2006. Parmi les débitants d’alcool, un tiers déclarent ne jamais contrôler l’âge des jeunes clients. De leur côté, les mineurs interviewés en 2012 relatent le peu de difficulté qu’ils ont à contourner la loi, soit en recevant l’appui d’un tiers (ami et/ou personne majeure), soit en se rendant chez des débitants ne respectant pas la loi ».

Faut-il dépénaliser le cannabis ? Un livre à plusieurs voix + un débat méthodique sur le Net

Faut-il dépénaliser le cannabis ?
Résumé de l’argumentaire, établi par hyperdebat

balance_cannabis_150Non

  • La loi actuelle a un caractère dissuasif
  • Il faut protéger l’individu
  • La société doit se protéger
  • Ce n’est pas parce qu’une politique a échoué que l’on doit y renoncer
  • La dépénalisation ou la légalisation ne sont pas possibles ni souhaitables
  • La dépénalisation ou la légalisation seraient préjudiciables

 Oui

  • La prohibition est inefficace
  • La prohibition est préjudiciable aux usagers
  • La prohibition entraîne le développement d’une économie parallèle avec ses conséquences
  • La prohibition manque de légitimité
  • La loi de 1970 est inadaptée
  • La dépénalisation est possible
  • La dépénalisation ou la légalisation seraient bénéfiques

En savoir plus : hyperdebat.net

Face à la montée des populismes et à la déferlante des médias numériques jouant sur l’instantanéité de l’information, Ouvertures et Hyperdebat, associés au sein de l’Apic (Association pour la promotion de l’information citoyenne) misent sur une information de qualité, critique et contradictoire. Leurs fondateurs cherchent à rendre accessible la complexité du monde avec les exigences d’un journalisme responsable et un usage innovant des technologies numériques.

hyperdebat élabore des argumentaires logiques, sans lacune ni redondance. Chacun peut apporter sa contribution avec l’assurance qu’elle sera retenue si elle apporte un élément nouveau. Fondé en 2002, hyperdebat ambitionne de révolutionner la  manière de débattre en installant le débat dans la durée pour aller au fond des choses.

Fondé en 2002, hyperdebat ambitionne de révolutionner la manière de débattre. Il élabore des argumentaires logiques, sans lacune ni redondance. Chacun peut apporter sa contribution avec l’assurance qu’elle sera retenue si elle apporte un élément nouveau.

Rencontre avec des éditeurs innovants

De leur côté, des éditeurs innovent en faisant se confronter des experts.

En janvier 2011, Ouvertures se faisait l’écho d’une collection originale, Pour ou Contre, lancée par Michael lainé, un jeune éditeur bordelais (Editions Prométhée), à qui nous donnions la parole : « Nous avons tous besoin d’être guidés pour nous repérer dans ce monde, n’en déplaise aux naïfs qui s’imaginent que la pensée naît spontanément en nous. Or, l’évolution des sociétés nous laisse face à un paradoxe : nous sommes de mieux en mieux formés, nos études s’allongent, mais le sens des choses nous échappe de plus en plus ». Et nous écrivions à propos de son livre Comment sauver notre planète sans toucher à notre mode de vie ? : « La vertu de ce débat à plusieurs bandes – chacun des deux auteurs intervient 3 fois – tient à ce que les désaccords sont mieux cernés et que le dialogue parvient à faire émerger des points d’accord ». Malheureusement Prométhée n’a pas survécu au-delà de quelques titres…

Mais l’idée de constituer une petite encyclopédie sur le mode contradictoire a germé dans d’autres têtes. En 2102, les éditions Le Muscadier lancent la collection Le choc des idées, sur un principe similaire : deux auteurs s’affrontent sous le regard d’un médiateur, avec droit de réponse mutuel. Neuf titres sont déjà parus : mondialisation, agriculture bio, retraites, nucléaire, réseaux sociaux…

Désenclaver le livre

choc_des_idees_cannabisQuand je rencontre le fondateur du Muscadier, Bruno Courtet, au printemps 2013, nous explorons les complémentarités possibles entre livre et web et esquissons les contours d’un partenariat. A la fin de l’été, celui-ci se met en place sur la question de la dépénalisation du cannabis. Les lecteurs du livre pourront :

  • poursuivre le débat sur hyperdebat et accéder à une présentation structurée des arguments,
  • évaluer leur position et donner leur avis,
  • suivre l’actualité du débat,
  • consulter des documents complémentaires, des vidéos, etc.

De leur côté, les internautes pourront se référer au livre pour approfondir la pensée des auteurs.

En associant nos moyens, nous espérons que le débat gagnera en qualité et en profondeur, mais aussi et surtout en visibilité dans l’espace public. Notre démocratie en a un besoin vital.

Il serait plus que dommage qu’une nouvelle fois un éditeur disparaisse après des débuts prometteurs. Faisons le vivre en achetant et en parlant de ses livres (9,90 € seulement).

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Réduisez facilement votre facture d’eau : 2. Comment utiliser moins d’eau

Crédit photo : mukluk & Virginie Volken

Crédit photo : mukluk & Virginie Volken

Vous ne savez-pas combien vous consommez d’eau par an, ni le prix du m3 ? Précipitez-vous sur vos dernières factures ou sur le site internet de votre fournisseur, et remplissez le tableau suivant :

Ouvertures_tableau_conso_eau

* Un objectif de 30 m3 par an et par personne est assez facile à atteindre, sauf consommations spécifiques (piscine, arrosage potager …).
** L’eau froide coûte environ 3 €/m3, mais en incluant l’énergie pour l’eau chaude, on atteint une valeur de 5 à 7,50 €/m3 (Comment estimer le prix de l’eau ?).

Après avoir fait la chasse aux fuites, la chasse au gaspi peut commencer ! Mais à moins que vous n’habitiez seul, ce ne peut être une chasse solitaire. Toute la famille doit participer, adultes et enfants. Il va donc falloir sensibiliser, informer, motiver…
Car même si un certain nombre d’économies passent par le changement ou l’adaptation d’équipements, la consommation d’eau est très liée à des habitudes et à un état d’esprit, qu’il va falloir déranger un tant soit peu…

Se prendre au jeu

Que l’on se lance dans cette démarche par besoin ou par idéal, ce sera gagné si ça devient un jeu ou un défi plutôt qu’une contrainte. L’eau étant associée à de nombreux gestes de la vie quotidienne, leur porter une attention plus grande et exercer sa créativité peut transfigurer la banalité du quotidien ! Avec la satisfaction d’avoir réalisé des économies pour soi et de peser moins sur la planète.

Source CIeau 2010

Source CIeau 2010

En moyenne en France, 71% de l’eau domestique est utilisée pour la toilette, les toilettes et la lessive. Le reste l’est pour la vaisselle, le ménage, l’arrosage, la cuisine et la boisson. A moins d’avoir un profil différent du Français moyen, il faudra donc concentrer ses efforts sur les trois premiers postes.

La toilette

On nous a beaucoup seriné qu’il valait mieux prendre une douche qu’un bain et de fermer le robinet quand on se lave les dents ! C’est essentiel, mais on peut aller plus loin :
– Prenez des douches moins longues : une longue douche peut consommer autant d’eau qu’un bain. Pour en avoir le cœur net, prenez votre douche dans une baignoire et fermez la bonde.
– Mesurez le débit de votre douche (pour cela faites la couler 10 secondes dans un récipient, mesurez le volume recueilli et multipliez par 6 pour obtenir le débit en litres par minute. Si votre débit est supérieur à 6 litres/min, vous pouvez faire mieux : moins ouvrir le robinet, mettre un réducteur de débit ou remplacer la pomme de douche par un modèle à turbulence qui fractionne les gouttes d’eau.
– Fermez le robinet pendant que vous vous savonnez.
– Récupérez l’eau froide non utilisée au début de la douche pour les WC ou l’arrosage.
– Lavez-vous les mains avec un filet d’eau (1 à 2 litres/min).

Pourquoi brider les robinets ?
Tous les articles qui traitent d’économie d’eau reprennent en chœur le même refrain : installez des mousseurs et/ou des réducteurs de débit sur vos robinets. C’est effectivement une solution, mais en même temps un sacré constat d’échec. Si on est obligé de brider les robinets, c’est qu’on est incapable de se brider soi-même. La plupart d’entre nous ouvrons en effet les robinets très généreusement. Cela se justifie pour remplir un seau, mais a-t-on vraiment besoin de torrents d’eau pour se laver les mains ou rincer un plat ?

Lavage de mains à l'école en Guinée Cky. Cliquer sur l'image pour voir la video.

Lavage de mains à l’école en Guinée Cky. Cliquer sur l’image pour voir la video.

Il faut dire que les fabricants de robinets ne nous aident pas beaucoup. Observez comment fonctionne un mitigeur : sur quelle portion de la course du levier se fait le réglage du débit ? En général, un quart de la course (soit pas plus d’1 cm) : quand on part de la position « fermé », l’eau ne commence à couler qu’au quart de la course. A mi-course, on a déjà atteint un débit important. Et sur la 2e moitié, la variation de débit n’est plus très sensible. Alors quand, en plus, le levier est dur, obtenir un petit débit confine à l’exploit.

Le CSTB (Centre scientifique et technique du bâtiment) a bien établi un classement des mitigeurs (ECAU) qui définit une classe C2 de mitigeurs équipés d’une position « économie d’eau » matérialisée par un point dur, mais cela ne facilite en rien l’obtention de petits débits ! A notre connaissance, un seul fabricant, Porcher, s’est  penché sur la question et offre des mitigeurs qui ne délivrent que 50 % du débit à mi-course.

A noter qu’on peut brider l’ensemble d’une installation en réduisant la pression. Quand la pression du réseau est supérieure à 3 bars, il est recommandé de la réduire, à l’aide d’un régulateur de pression installé en général au niveau du compteur.

Les toilettes

Les chasses d’eau sont à considérer avec une attention particulière. Le mieux serait de ne pas en avoir, mais on ne peut pas installer de toilettes sèches n’importe où !
Beaucoup de chasses d’eau fuient. Même une légère fuite peut faire perdre une centaine de m3 par an ! Attention en particulier aux mécanismes de chasse qui se bloquent. Après avoir réparé les fuites, déterminez le volume du réservoir. Les chasses d’eau anciennes ont un réservoir surdimensionné (9-12 litres au lieu de 6 litres pour les modèles récents). Si le vôtre dépasse 6 litres, plusieurs solutions :
– Réglez le flotteur au niveau le plus bas pour limiter le remplissage
– Si ce n’est pas suffisant, mettez une brique ou une bouteille ou un sac rempli d’eau dans le réservoir en veillant à ne pas gêner les mécanismes.
– Ou mieux, changez le réservoir. A noter que certaines cuvettes de WC exigent beaucoup d’eau pour l’évacuation des matières. Dans ce cas, il faut envisager de changer l’ensemble.
Dans tous les cas, on a intérêt à installer un mécanisme de chasse à 2 vitesses, ou interrompable.

De l’importance du design des cuvettes de WC !

Il ne s’agit pas d’acheter une cuvette signée Philippe Starck (pas sûr qu’il se soit penché sur l’objet…), mais qu’elle soit conçue pour fonctionner avec le moins d’eau possible. Beaucoup de cuvettes anciennes avec des siphons trop gros ou mal dessinés, ou des jets mal positionnés, ont beaucoup de mal à évacuer les matières malgré des flots d’eau. Il faut même parfois tirer deux fois la chasse !

Avec la généralisation de l’affichage des consommations d’eau, les fabricants ont fait des progrès et les cuvettes modernes sont en général performantes. Il ne faut donc pas hésiter à investir, c’est assez vite rentabilisé.

La lessive

La lessive est le 3e poste de consommation d’eau domestique en France. Le choix d’un lave-linge doit donc tenir compte de sa consommation d’eau (et d’électricité). Il faut aussi vérifier qu’il peut adapter sa consommation d’eau au volume de linge (pesée du linge ou programme demi-charge). On peut aussi faire des économies à l’utilisation :
– En bannissant les prélavages
– En remplissant bien le tambour (sauf si votre lave-linge adapte son programme en fonction du poids de linge ou possède un programme demi-charge)
– En évitant d’acheter des serviettes ou des draps trop grands. A cet égard, les draps housse sont très bien, mais attention, les housses de couette pèsent près du double d’un drap ordinaire.
– En lavant moins souvent son linge
– En utilisant les programmes basse température, 40, 30°C, voire moins.

En bref et en vrac

Crédit photo un singe qui parle

Crédit photo un singe qui parle

– Faire la vaisselle avec peu d’eau est tout un art, que maîtrisent très bien les lave-vaisselle (récents). Alors quand on en possède un, c’est tout bénéfice. Mais il reste les casseroles et les grands plats ! Pour la vaisselle à la main, on pourra trouver des astuces dans cet article, en conservant un oeil critique…
Récupérer l’eau de pluie peut être intéressant pour l’arrosage du jardin, pas forcément pour les WC et la lessive, car la réglementation est contraignante.
– Faire le ménage de manière écologique ne consiste pas seulement à utiliser des produits « bio ». Il faut aussi penser aux économies d’eau, froide et chaude.
– On peut laver ou faire laver sa voiture sans eau.


> A lire aussi sur Ouvertures :
– Réduisez facilement votre facture d’eau : 1. Faites la chasse aux fuites
Réduisez facilement votre facture d’eau : 3. Comment utiliser moins d’eau chaude ?
– France : tout savoir sur l’eau potable et l’assainissement

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Réduisez facilement votre facture d’eau : 1. Faites la chasse aux fuites

Crédit photo : Virginie Volken

Crédit photo : mukluk & Virginie Volken

Vous ne savez-pas combien vous consommez d’eau par an, ni le prix du m3 ? Précipitez-vous sur vos dernières factures ou sur le site internet de votre fournisseur, et remplissez le tableau suivant :

Ouvertures_tableau_conso_eau

* Un objectif de 30 m3 par an et par personne est assez facile à atteindre, sauf consommations spécifiques (piscine, arrosage potager …).
** L’eau froide coûte environ 3 €/m3, mais en incluant l’énergie pour l’eau chaude, on atteint une valeur de 5 à 7,50 €/m3 (Comment estimer le prix de l’eau ?).

Contrôlez votre installation

Etes-vous certain(e) que votre installation ne fuit pas ?
Une fuite, même petite, peut faire exploser votre facture d’eau si elle n’est pas détectée ou si sa réparation est reportée.

Fuites_eau

Source : Familles à Energie Positive – Guide 100 Eco-Gestes – 2012

Plusieurs moyens de détecter une fuite :
Compteur eauSi vous avez un compteur individuel, c’est très simple : fermez tous les robinets et vérifiez qu’aucun appareil électroménager consommateur d’eau n’est en marche (pensez à votre adoucisseur d’eau si vous en avez un) et postez-vous devant le compteur. S’il possède un témoin de consommation (voir photo), vous le verrez tourner s’il y a une fuite. S’il n’en est pas équipé, faites un relevé et revenez une heure après. Si les chiffres ont tourné, c’est qu’il y a une fuite. Estimez-la et cherchez son origine.
Certaines compagnies d’eau (Eau de Paris, par exemple) ont des compteurs équipés de transmission électronique et sont capables de mesurer le débit de fuite de votre installation. Sa valeur est mentionnée sur les factures ou peut être communiquée par le service-client.

Si vous n’avez pas de compteur individuel, ce qui est souvent le cas dans les immeubles, vous pouvez inciter votre conseil syndical à faire la même démarche à l’échelle de l’immeuble. Car vous payez les fuites, les vôtres et celles des autres, par le biais des charges !
La démarche est identique, mais au niveau du compteur général et de la facture d’eau de l’immeuble.

Opération matinale

L’Apic, association éditrice d’Ouvertures et d’hyperdebat, a son siège dans un immeuble parisien comportant une cinquantaine d’appartements, répartis en 5 bâtiments. A l’été 2012, le conseil syndical, qui fait des relevés réguliers du compteur d’eau, a détecté une dérive de la consommation. De 13 m3, elle était passée à 19 m3/jour, entraînant un surcoût de 600 € par mois.
Des copropriétaires se sont portés volontaires pour enquêter sur le terrain. Ils ont choisi une période matinale où la consommation était supposée nulle ou intermittente. L’observation du compteur général leur a permis de confirmer une fuite de l’ordre de 4 litres/minutes, en accord avec les relevés de compteur.
L’immeuble est heureusement équipé de vannes permettant de couper l’eau dans chacun des bâtiments et, dans certains bâtiments, de vannes palières permettant de couper l’eau dans les appartements.
Équipés de téléphones portables, les volontaires ont ainsi pu identifier l’appartement responsable de la fuite et intervenir auprès de la locataire, puis du propriétaire et stopper la fuite.

Cherchez les fuites

Si vous avez détecté une fuite grâce au compteur, ou si vous n’avez pas de compteur individuel, vérifiez chaque poste d’eau :
Robinets
Chasses d’eau : un filet d’eau dans la cuvette n’est pas forcément visible. Rien de mieux qu’une lampe de poche pour révéler une fuite.
Chauffe-eau électrique (cumulus) : il peut y avoir des pertes d’eau au niveau du groupe de sécurité (sous le cumulus). C’est normal si elles ne durent pas (dilatation de l’eau pendant les périodes de chauffe), anormal si ça coule en permanence. Dans ce cas, manipuler le dispositif de vidange jusqu’à ce que ça s’arrête. Si ça ne s’arrête pas, il faut changer le groupe de sécurité.
Tuyau d’arrosage : arrêtez toujours l’eau au niveau du robinet, pas au niveau des lances d’arrosage qui sont rarement étanches.
Fuites souterraines : si vous habitez en maison individuelle et que votre compteur est en bordure de la voie publique, il peut y avoir des fuites dans la canalisation souterraine. Un certain nombre de compagnies d’assurance sont d’ailleurs très intéressées à vous faire souscrire une assurance, arguant du fait qu’une fuite souterraine peut coûter très cher. Ne vous laissez pas impressionner : la meilleure assurance, c’est de bien protéger votre installation contre le gel et de faire des relevés réguliers pour vérifier que vous n’avez pas de fuite.

Prévenez les fuites

Coupez l’eau quand vous partez plusieurs jours.


> A lire aussi sur Ouvertures :
– France : tout savoir sur l’eau potable et l’assainissement
– Réduisez facilement votre facture d’eau : 2. Comment utiliser moins d’eau
– Réduisez facilement votre facture d’eau : 3. Comment utiliser moins d’eau chaude ?

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Hervé Kempf, journaliste “Planète” et éditorialiste au Monde, retrouve sa liberté

Hervé Kempf en 2011. Photo Ouvertures

Hervé Kempf en 2011. Photo Ouvertures

Dans un long billet sur son site Reporterre, le journaliste Hervé Kempf explique la raison de sa démission du journal Le Monde, le 2 septembre 2013, 15 ans après y être entré. Pour lui, il était devenu impossible de faire son métier dans un journal où l’environnement n’était plus la priorité, et où « le journalisme environnemental se trouvait relégué à la position de cinquième roue du carrosse, voire de gêneur ». Il évoque une « censure exercée par sa direction, qui l’a empêché de poursuivre enquêtes et reportages sur le dossier de Notre-Dame-des-Landes ».

Il souhaite maintenant se consacrer à Reporterre pour en faire le “Quotidien de l’écologie”. Il estime en effet que « plus que jamais, une information indépendante est nécessaire pour rendre compte du phénomène le plus crucial de l’époque, la crise écologique ».

>> Ouvertures avait rendu compte en 2011 du livre d’Hervé Kempf, L´oligarchie, ça suffit, vive la démocratie. Il semble qu’il ait aujourd’hui perdu une manche contre cette oligarchie qui, cherchant avant tout à défendre ses propres intérêts et à accroître sa richesse, nous entraîne dans une fuite en avant. Souhaitons lui de rebondir et de contribuer à faire naître la véritable démocratie qu’il appelle de ses vœux.