Le groupe parlementaire sur l’enseignement privé étudiera les risques de «dérives»

Le problème du respect des « valeurs républicaines » dans les écoles privées sous et hors contrat est au programme d’étude du nouveau groupe parlementaire sur l’enseignement privé présidé par la députée Valérie Boyer.


Valérie Boyer (au centre), lors de l´installation
du groupe parlementaire sur l´enseignement privé.

La question du respect des « valeurs républicaines » est au programme du « groupe d´études parlementaire sur l´enseignement privé sous contrat et hors contrat » qui a vu le jour le 16 février 2011.

Réunissant 90 députés de toutes tendances politiques et présidé par la députée UMP  Valérie Boyer, ce groupe de travail a essentiellement comme objet de connaître et surmonter « les difficultés que rencontre actuellement l’enseignement privé, confessionnel ou non ».

Les parlementaires évoqueront notamment « l’opacité du calcul du “forfait” qui lui est alloué par les collectivités territoriales ou encore le rattachement de ce forfait au lieu de scolarisation de l’enfant et non à son lieu d’habitation ».

Six réunions thématiques sont prévues pour l’instant :
– écoles privées et finances
– écoles privées et collectivités territoriales
– l’enseignement privé agricole
– table ronde avec les syndicats de l’enseignement privé
– l’enseignement agricole
– l’enseignement catholique
– les autres enseignements confessionnels et l’enseignement laïc.

Marginal mais important

Parmi les points qui seront traités à l’avenir figure « le problème du respect des droits et valeurs de la République dans certains établissements confessionnels ».

« C’est très marginal, nous assure-t-on dans l’entourage de la présidente du groupe, mais cela fait clairement partie de notre programme de travail. Surtout en ce qui concerne les établissements hors contrat, dont nous ne savons pas à quel point le programme public de l’éducation nationale est bien observé. Au delà même de l’aspect confessionnel, les méthodes utilisées ne sont pas forcément optimum par rapport à ce qu’on peut trouver dans les écoles sous contrat. Au nom du développement des enfants, nous devons, nous députés, étudier ce qui se fait, émettre des avis sur les différentes façons de procéder ».

Selon notre source, les parlementaires voudront s’assurer que les « droits et valeurs de la République » sont bien respectés partout. Il y aura des auditions, des recueils de témoignages car on ne peut « tolérer ces déviances que l’on peut voir dans les reportages télévisés et qui provoquent notre inquiétude ». Mais « nous ne sommes pas des inquisiteurs. Nous ne voulons pas nous substituer aux policiers. Notre voulons être constructifs même si nous ne savons pas encore exactement ce que nous pourrons proposer ».

Le nouveau groupe parlementaire ignorait la proposition de résolution, déposée le 3 mai 2011 à la présidence de l´Assemblée nationale, par les députés socialistes, pour la création d’une commission d’enquête « sur les pratiques intégristes, fondamentalistes et sectaires » dans les écoles privées.

Le raëlien Pierre-Michel Piffer avait bien été discriminé par le préfet

Après 15 jours de grève de la faim, l’« évêque » raëlien Pierre-Michel, dit Kimbangu, Piffer obtient une réponse officielle à sa question. Une réponse qui confirme son soupçon : il s’était vu retirer l´autorisation d´accès à la centrale de Cattenom en raison de ses convictions.


Le raëlien a gagné son bras de fer avec
les autorités grâce à une grève de la faim.

Le 5 mai 2011, le préfet de Moselle a remis une lettre de la Halde datée du 20 octobre 2009 à M. Piffer.

Le document indique : « L´avis [du préfet] a été motivé par le fait qu´il [Piffer] est connu des services de sécurité comme étant un responsable important de l´Eglise Raëlienne et proche du gourou Rael. (…) [Or] aucune des pièces du dossier ne permet d’établir que votre dossier reposerait sur d’autres éléments que l’appartenance de M. Piffer à un mouvement sectaire et sa proximité avec le gourou. De surcroît [vos observations] ne permettent pas de faire apparaître le lien entre l’appartenance de M. Piffer au mouvement raëlien et sa “vulnérabilité”, le réclamant appartenant à ce mouvement depuis 1983 et intervenant régulièrement dans la centrale de Cattenom depuis 1996, sans qu’aucun incident n’ait été signalé ».

En effet, selon La Halde, les services préfectoraux avaient perçu l’engagement et la position de M. Piffer dans son mouvement comme « des indices d´une vulnérabilité, définie comme étant une fragilité qui amoindrit les garanties d´une personne au regard de la protection contre le renseignement et la malveillance, car pourrait entrainer des pressions de diverses natures. »

« Une discrimination prohibée »

Pressée par la Halde de donner plus de preuves de cette « vulnérabilité », la préfecture a baissé les bras et a finalement donné un avis favorable à l´entrée de Kimbangu Piffer à la centrale de Cattenom en juillet 2010.

La Halde, dans la lettre citée en début d’article, rappelait notamment au préfet de Moselle que sa décision constituait « une discrimination prohibée par les articles 9 et 14 de la Convention Européenne de Sauvegarde des Droits de l´Homme et des Libertés Fondamentales », et était « contraire au principe de liberté de conscience » et à la loi du 13 juillet 1983 sur les obligations des fonctionnaires qui prohibent les discriminations en raison des opinions philosophiques.

« Qu´une entité française ait enfin admis que la façon dont les raëliens sont traités en France ne respecte pas les principes des Droits de l´Homme est une grande victoire, a conclu Piffer. Il y a cependant encore beaucoup à faire pour que l´opinion publique française qui a été manipulée pendant des années à croire que nous sommes dangereux, nous reconnaissent enfin comme les pacifistes que nous sommes. »

Tirant profit de ce document officiel, le raëlien va engager une procédure devant la Cour Européenne visant à faire condamner la France pour « discrimination religieuse ».

>> Cette issue favorable au gréviste de la faim pourra servir d´argument à l´avenir aux membres des minorités stigmatisées : il est désormais clair que refuser un droit à quelqu´un pour sa seule appartenance à un mouvement dit “sectaire” constitue une discrimination et viole sa liberté de conscience.

Une décision de justice majeure dans la gestion des conflits d’intérêts

C’est un succès à la fois citoyen et professionnel : en décembre 2009, le Formindep déposait un recours devant le Conseil d’Etat contre la Haute autorité de santé (HAS). Il demandait l’annulation de deux de ses recommandations élaborées en dépit de la législation et des règles de gestion des conflits d’intérêts. Le Conseil d’Etat vient de lui donner raison en abrogeant la recommandation sur le diabète de type 2.

« Cette avancée majeure prend une dimension particulière dans le contexte du désastre du Mediator, provoqué essentiellement par la dépendance incontrôlée des agences sanitaires aux intérêts des firmes, explique l’association Formindep. Les recommandations profes-sionnelles de la HAS font maintenant juridiquement “grief”. Pour éviter d’autres recours citoyens et retrouver une crédibilité, la HAS doit garantir la qualité de leur élaboration en terme de transparence et d’indépendance de l’expertise. C’est la principale leçon de cette première décision du Conseil d’État, dans l’attente de la deuxième à venir pour la recommandation sur la maladie d’Alzheimer. »

 Le 27 avril 2011, le Conseil d’État a abrogé la recommandation de la Haute autorité de santé sur le traitement médicamenteux du diabète de type 2.

Dans ses attendus, la haute juridiction constate que « la HAS n´a pas été en mesure de verser au dossier l´intégralité des déclarations d´intérêt dont l´accomplissement était pourtant obligatoire de la part des membres de ce groupe de travail ».

Formindep avait déposé le 8 décembre 2009 un recours pour obtenir l’abrogation de deux recommandations de la HAS, sur le diabète de type 2 et la maladie d’Alzheimer, pour non respect des règles de gestion des conflits d’intérêts des experts de la HAS ayant élaboré ces recommandations. Le Formindep dit attendre « avec impatience la décision qui concernera la recommandation sur la maladie d’Alzheimer, dont rien n’indique qu’elle puisse être différente de celle sur la recommandation du diabète ».

Le Formindep n’a attaqué que deux recommandations « simplement par manque de moyens, mais de nombreux éléments laissent penser que ce sont la totalité ou presque des travaux de la HAS qui sont susceptibles d’avoir été élaborés de cette façon biaisée ».

“Vérité scientifique”

Ce recours avait été déposé suite au refus de la HAS de retirer ces deux recommandations. Le Formindep a donc réussi à démontrer qu’elles avaient été rédigées en violation de la législation et des règles internes de la HAS sur la gestion des conflits d’intérêts :
– déclarations d’intérêts des membres des groupes de travail, incomplètes, non mises à jour, non réalisées et/ou inaccessibles publiquement,
– non prise en compte des conflits d’intérêts dits majeurs des membres des groupes de travail, en particulier pour la nomination des présidents de ces groupes.

Comparaison avec le système britannique de santé

Selon le Formindep, « cette décision du Conseil d’État porte un coup brutal à la crédibilité de la HAS aussi bien auprès des professionnels de santé et des usagers qu’au niveau international, elle qui prétend se mesurer qualitativement aux institutions équivalentes d’autres pays, comme le National Institute for Clinical Excellence (Nice) en Grande-Bretagne, par exemple. Tant que la HAS n’aura pas saisi à bras-le-corps et au delà des discours, cette question majeure des conflits d’intérêts en son sein, elle ne sera pas crédible, et continuera à faire prendre un risque sanitaire à la population en produisant des recommandations médicales susceptibles d’être influencées par des intérêts autres que ceux des patients ».

Dans un commentaire qui suit l’article sur le site de l’association, un internaute remarque : « Le Nice au Royaume Uni est fréquemment pris à partie. En particulier par l’industrie pharmaceutique quand les recommandations ne lui conviennent pas (Alzheimer notamment). Les experts renommés aussi s’y attaquent ».

Philippe Foucras, président du Formindep, lui répond : « Oui, c’est sans doute un bon critère de discernement. Les firmes et les leaders d’opinions critiquent le Nice.  Les professionnels indépendants critiquent la HAS.  Ça donne à penser… »

Les recommandations de la HAS sont généralement perçues par les professionnels de santé, les associations d’usagers, les autorités politiques, comme la référence fiable, la “vérité” scientifique sur laquelle ils pensent pouvoir s’appuyer en toute confiance : « La qualité de l’élaboration de ces recommandations par la HAS, organisme prétendument “scientifique” et “indépendant”, argumente le Formindep, doit être irréprochable, et en particulier les moyens pris pour se protéger des influences commerciales, industrielles ou autres, susceptibles de les biaiser ».

Au plan juridique, la décision du Conseil d’État énonce que les recommandations de la HAS “font grief”, c’est-à-dire qu’elles sont « susceptibles d’être attaquées administrativement par les citoyens lorsqu’elles s’opposent à l’exercice de leurs droits. Elles acquièrent maintenant un statut juridique qui leur faisait d’autant plus défaut qu’elles prenaient une importance de plus en plus grande dans le système de soins ».

Un « évêque » raëlien en grève de la faim pour défendre ses droits

Depuis le 21 avril 2011, Pierre-Michel Piffer, technicien chez FT/Orange et leader du mouvement raëlien en France, se laisse mourir de faim à Metz devant la préfecture de Moselle. Il demande en vain depuis 6 ans réparation pour la discrimination qu’il estime avoir subie.


P.-M. Piffer devant la préfecture de Moselle.

Après des années de démarches vaines auprès des autorités administratives françaises et des organismes de défense des droits civiques, dont la préfecture de Lorraine et la Halde, Pierre-Michel Piffer, technicien depuis 32 ans chez FT/Orange (anciennement France-Télécom) et leader du mouvement raëlien en France, a décidé, en ultime recours, d´entamer une grève de la faim, depuis jeudi 21 avril, devant la préfecture de Moselle.

Pierre-Michel Piffer est agent fonctionnaire France Telecom à l’unité d’intervention d’Alsace Lorraine. En qualité de technicien France Telecom pour raccordement de gros clients en fibre optique, il était appelé à intervenir sur  tout type de site (centrales EDF, gendarmerie, caserne, préfecture, usine chimique etc.), ceci en tant que technicien intervention réseau.

« Il était donc tout naturel pour lui de travailler à la centrale nucléaire de production d’électricité de Cattenom, ce qui a été le cas avant que cela lui soit refusé en 2005 », explique Jean-Thierry Linard, attaché de presse de l’association.

En 2005 en effet, M. Piffer s’était vu refuser le renouvellement des autorisations pour accès à la centrale nucléaire EDF de Cattenom en Lorraine, alors qu´il avait travaillé dans des lieux dits “sensibles” à de nombreuses reprises grâce à ses « compétences professionnelles reconnues ». Il a immédiatement entrepris de multiples démarches auprès du directeur et du chef de sécurité de la centrale, auprès de la préfecture et de nombreuses autres institutions afin de connaître les raisons de ce non-renouvellement.

“J´ai été un citoyen indésirable et méprisé”

« J´ai tout essayé auprès de mon employeur, de la Halde, des instances gouvernementales et même de l´Elysée et de l´ONU : courriers, manifestations silencieuses, free hugs, plainte », explique Piffer. « Pendant 6 ans, j´ai été un citoyen indésirable et méprisé. Les autorités compétentes devront faire face à leur décision, soit avouer la raison de leur discrimination, soit me regarder mourir car je ne lâcherai pas. La situation des raëliens que je représente et de toutes les minorités religieuses est devenue intolérable en France et je ne vois pas d´autres solutions que de mourir pour rappeler aux Français que les droits de l´homme s´appliquent aussi aux membres des minorités religieuses ».

Piffer est convaincu que cette éviction a été due à son appartenance à une minorité religieuse stigmatisée suite à « l´ignoble chasse aux sorcières faites aux dites “sectes”, par le gouvernement français depuis plus de 20 ans ». Les documents Cnil, Cada et autres qu’il a pu consulter, ont montré qu’on l’identifiait comme raëlien avec des commentaires orientés “secte”, notamment ceux des RG (souvent présents aux conférences et actions de diffusion des raëliens).

Liste noire des minorités

« Cela a forcément influencé en 2005 la décision du préfet, ajoute-t-il. Depuis la création de l´odieuse liste noire des minorités philosophiques créée en 1995, de nombreux raëliens ont subi agressions, menaces de mort, ont été licenciés, ont perdu la garde de leurs enfants, pour la simple raison qu´ils sont raëliens, ajoute le représentant français du mouvement. « Le seul Etat à avoir établi une telle liste noire l´a faite le 28 février 1933, c´était la République de Weimar dirigée par le Chancelier Hitler. A grand renfort de manipulation un peuple entier a cru au bien fondé de cette liste. Les français ont été manipulés de la même façon que l´ont été les Allemands des années 30 et nous ne les laisserons pas réduire nos libertés plus avant. »

Or, le 22 juillet 2010, un courrier du préfet de la région Lorraine, Bernard Niquet, lui annonce son acceptation « sans objection » pour accéder dans le cadre de son travail au centre nucléaire de production d’électricité de Cattenom. Pierre-Michel Piffer exige alors des excuses et un dédommagement financier de la part du gouvernement français pour la discrimination professionnelle subie.


Devant la centrale de Cattenom.

M. Piffer dit ne pas vouloir enterrer ces 6 ans de silence face à ces questions, « 6 ans de remarques désobligeantes, d´interrogatoires, d´arrestations, de multiples contrôles de la police nationale, des RG, des CRS, des gendarmes, des dizaines de journées de congés, d’importants frais de transports (à l’Onu, à Genève en Suisse, à la présidence de la République à Paris, à l’Assemblée Nationale à Paris, au siège de la Halde à Paris, à la centrale de Cattenom), des confiscations de documents personnels, 6 ans pendant lesquels aucune autorité n´a osé répondre à la simple question qu´il posait : « Pourquoi cette interdiction ? »

« Il y a fort à parier que la décision de non-objection provient du fait que le gouvernement français ne pouvait décemment pas rester beaucoup plus longtemps sans répondre et qu´une réponse mentionnant l´appartenance de Piffer à une minorité religieuse l´aurait automatiquement fait condamner par les instances européennes et internationales », avait déclaré à l’époque Brigitte Boisselier, porte parole du mouvement raëlien international.

>> La lettre du préfet de Lorraine annonçant à M. Piffer son acceptation « sans objection » pour accéder dans le cadre de son travail au centre nucléaire de production d’électricité de Cattenom.

Belgique : la fin de l’obligation de vacciner contre la polio fait des vagues

Depuis l’acquittement d’un jeune couple de Lessinois au tribunal de Tournai, le vaccin contre la poliomyélite n’est plus obligatoire en Belgique. Emoi des responsables des politiques sanitaires. Comment la France va-t-elle réagir ?

La décision rendue, mercredi 16 mars 2011, par le tribunal de Tournai (Belgique) implique que le vaccin contre la poliomyélite n’est plus obligatoire dans ce pays, alors qu’il était le seul vaccin obligatoire. La justice reprochait à un couple lessinois de ne pas avoir fait vacciner leur enfant contre la polio. Le couple a été acquitté avec pour conséquence directe l’annulation de l’arrêté royal de 1966 qui rend obligatoire le vaccin contre la polio entre le 3° et le 17° mois de vie d´un enfant.

Désormais, c’est la loi sur les droits du patient du 22 août 2002 qui prévaudra. Celle-ci donne le droit aux patients de se faire vacciner ou non, tout acte médical supposant « le consentement libre, préalable et éclairé du patient ».

Or, précisément, la maman a bien expliqué qu’elle n’était pas contre le principe de la vaccination. Mais, ayant entendu parlé des risques que l’acte de vacciner peut comporter en raison notamment des adjuvants que contiennent les produits, elle a voulu obtenir, en vain, des assurances de la part de son médecin.

Evaluer sérieusement les risques sur le plan médical

« Selon la loi, explique Inès Wouters, avocate au Barreau de Bruxelles, l´arrêté royal n° 78 sur l´art de guérir et les règles d´éthique professionnelles, le médecin en vertu de ses obligations légales et professionnelles, a l´obligation de dire aux parents qui le consultent pour leur(s) enfant(s) si dans l’état actuel de leurs connaissances il pourrait exister un problème à une vaccination. Ne pas évaluer sérieusement les risques sur le plan médical pourrait impliquer leur responsabilité professionnelle. Il ne s’agit évidemment pas d’une obligation de résultat, mais d’une obligation de moyen et pour ce faire le médecin a le devoir de s’informer de façon complète et avoir accès à une maximum de données à ce sujet, y compris celles qui sont sujettes à controverse. Il en va de sa propre responsabilité. Si le médecin estime qu’il n’y a pas de danger, il doit pouvoir expliquer par exemple aux parents pourquoi les scientifiques qui dénoncent certains dangers et/ou l´inefficacité des vaccins se trompent. »

« Par conséquent, sans consentement libre, préalable et éclairé, les parents en Belgique peuvent considérer à très juste titre ne pas être légalement en mesure de donner leur consentement pour leur enfant en vue de la vaccination contre la polio. Ils ne peuvent donc pas être valablement poursuivis par le Parquet devant les tribunaux, s’agissant de l’application d’un arrêté royal en contradiction avec cette loi. »

Changer la loi pour imposer l´obligation ?

En réponse à une question d’un parlementaire, Fadila Laanan, ministre de la culture, de l’audiovisuel, de la santé et de l’égalité des chances de la Communauté francophone, dit redouter « que les informations relayées par les médias suite à ce procès ne portent atteinte aux efforts entrepris par la Communauté française pour sensibiliser les parents à l’intérêt de la vaccination. Le trouble que ces informations ont suscité risque malheureusement de faire diminuer le taux de couverture vaccinale ».

De son côté, Laurette Onkelinx, la vice-première ministre et ministre de la santé publique, a répondu à l’interrogation d’un député sur le vaccin antipoliomyélitique. Elle lui annonce avoir « demandé à ses services d´examiner la question de la contradiction entre l´arrêté royal du 26 octobre 1966 rendant obligatoire la vaccination antipoliomyélitique et la loi sur le droit des patients de 2002, plus spécialement son article 8. Si nous devions arriver à la conclusion qu´il existe bel et bien une contradiction, il sera alors nécessaire de modifier la législation pour maintenir le caractère obligatoire de cette vaccination ».

Une éventualité qui fait bondir l’association Initiative citoyenne qui dénonce une volonté de « démantèlement de la loi sur les droits du patient de 2002 au profit d´une obligation vaccinale inique dont des tas de pays voisins se sont toujours passés ».

Le ministère public a fait appel le 22 mars 2011 de cette décision qui va interpeller la France, désormais seul pays en Europe où le vaccin est obligatoire…

L’association E3M se bat contre l’aluminium des vaccins

Le 31 mars 2011, E3M, association d’entraide aux malades de la myofasciite à macrophages, a été auditionnée par la mission d´information parlementaire sur le Médiator et la pharmacovigilance à l’Assemblée nationale. Elle a demandé plus de cohérence de la part des autorités sanitaires concernant les dangers de l’aluminium dans les vaccins.

L’hydroxyde d’aluminium est largement utilisé comme adjuvant de nombreux vaccins injectables par voie intramusculaire. Il est fortement soupçonné d’être à l’origine de myofasciite à macrophages (MFM).

Plus de 1000 cas ont été identifiés en France par biopsie musculaire, auxquels il faut ajouter, selon E3M, bien d’autres malades puisque la pathologie est largement sous-diagnostiquée.

Elle se caractérise par un épuisement chronique, des douleurs musculaires et articulaires et des difficultés neurocognitives. Tous ces symptômes sont très invalidants : 78 % des personnes qui travaillaient ont dû cesser leur activité.

Dysfonctionnements du système de santé


Le professeur Ghirardi,
à l´orgine, avec le professeur
Authier, de la découverte
de cette nouvelle pathologie.

L’association, qui se bat depuis 10 ans pour faire reconnaître cette maladie, se heurte aux « dysfonctionnements » du système de sécurité sanitaire. A la suite de la publication, en 2001, dans Brain, des travaux de recherche des centres de Neuropathologie de Créteil et Bordeaux et de l´Institut de myologie de la Salpetrière, qui démontre la présence d´aluminium dans les tissus et son origine vaccinale, l´Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé (Afssaps) a financé une étude épidémiologique exploratoire de la MFM.

La même année, l’Institut de veille sanitaire (INVS) a conclu, dans une étude, au lien entre la trace d’aluminium dans la lésion et l’injection du vaccin contenant de l’aluminium.

Mais, le 5 mai 2004, le Conseil scientifique de l’Afssaps a affirmé qu’« il n’y a pas à remettre en cause la balance bénéfice-risque des vaccins contenant un adjuvant aluminique ». Il « ne recommande pas, à ce jour, la réalisation de nouvelles études épidémiologiques ».

L’association s’interroge sur les motivations de ce coup d’arrêt alors que la possibilité d’un effet indésirable majeur avait été établie dans l’étude : « Peur d’un amalgame menant à la remise en cause du principe même de la vaccination ou raisons liées à des conflits d’intérêt ou les deux à la fois » ?

Conflits d’intérêts

Quoiqu’il en soit, les conséquences sont graves pour les malades : enterrement des recherches sur les MFM et de toute reconnaissance de leur maladie. En outre, aucune mesure n’est prise pour éviter la survenue d’autres MFM à l’avenir.

E3M s’est alors intéressée à la composition du Conseil scientifique de l’Afssaps qui avait pris cette décision. Sur les 20 personnes présentes, 13 avaient des liens d’intérêt, dont certains sont durables et permanents, avec l’industrie des vaccins. « De vrais conflits d’intérêt, qui ont été minimisés, voire non déclarés », a ajouté Didier Lambert, administrateur de E3M devant la mission d’information parlementaire.

L’association demande donc l’annulation de l’avis du Conseil scientifique de mai 2004, l’aide au financement de nouvelles recherches et le retour à l’utilisation de vaccins sans aluminium, ce qui peut être fait facilement, selon elle, puisque ce produit pourrait être remplacé sans risque par du phosphate de calcium.

Un projet de recherche soutenu par l’Ile-de-France

Le conseil régional Ile-de-France soutient, dans le cadre de son partenariat institutions-citoyens pour la recherche et l’innovation (Picri), une étude en trois volets : génétique, neuroimagerie fonctionnelle, biotoxicologie. Objectif : déterminer l´existence d´une prédisposition génétique à développer une maladie rare, la myofasciite à macrophages (MFM). L´équipe à l´origine de la découverte de la MFM (UMR UPpec-Inserm U955-E10 ) et l´association E3M sont partenaires de la demande.

Les partenaires de la recherche sont :

– pour le volet génétique, deux équipes Inserm franciliennes, le Centre de référence maladies rares « neuromusculaires » Garches-Necker-Mondor-Hendaye, et l’association E3M

– Interviennent aussi : le Centre expert de cognition de Créteil, la Plateforme d’imagerie cellulaire et tissulaire de Créteil, les spécialistes de la neuroimagerie de pointe à Créteil et au CEA d’Orsay et les spécialistes en pharmacovigilance et bio-stastistiques de l’Hôpital européen Georges Pompidou.

Ces dispositifs franciliens collaborent avec des groupes de recherche français et étrangers, notamment le Laboratoire de physico-chimie des matériaux luminescents à Villeurbanne, le Centre de physique CENBG de Bordeaux-Gradignan et le département de toxicologie de la Keele University, au Royaume-Uni.

>> Vous pouvez aider cette initiative en envoyant un chèque libellé à l´ordre de E3M avec au dos mention “pour la recherche”, à Sophie Chevry, présidente, 5 rue Breuillac Laydet, 79000 Niort.

Agir contre les paradis fiscaux

Une coalition d’organisations du monde entier lutte pour mettre fin à l’opacité financière des paradis fiscaux. Vous pouvez la rejoindre pour demander aux dirigeants du G20, et notamment à son président actuel Nicolas Sarkozy, d’agir pour la transparence des flux financiers.

Le collectif d’ONG veut que les dirigeants du G20 prennent des mesures pour mettre fin à l’opacité financière des paradis fiscaux qui permet aux entreprises d’y localiser leurs profits, évitant ainsi de payer des impôts.

Il s’agit notamment d’exiger des entreprises la transparence sur les profits réalisés et les impôts payés dans chaque pays où elles opèrent, par exemple en instaurant un échange automatique d’information fiscale entre les différentes juridictions. Ces mesures permettraient aux pays en développement de collecter les impôts qui leur sont dus.

Les pertes fiscales dans les pays du Sud s’élèvent à plus de 125 milliards d’euros par an – plus que le budget total de l’aide au développement ! Alors que la crise économique engendre des coupes importantes dans les budgets d’un grand nombre d’Etats, et que des millions d’enfants sont privés d’accès à l’éducation…

La coalition d’ONG vous invite à demander aux dirigeants du G20 de faire de la question de l’opacité financière une priorité en novembre prochain.

De son côté, la campagne du CCFD-Terre Solidaire « Aidons l’argent à revenir des paradis fiscaux », a permis d’envoyer, à ce jour, 248 270 cartes postales pour indiquer à la présidence française du G20 que l’opinion publique reste mobilisée contre les paradis fiscaux.

>> “En finir avec les trous noirs de la finance (les « paradis fiscaux ») pour assainir l’économie mondiale et financer le développement.

>> Rapport «L´économie déboussolée : multinationales, paradis fiscaux et captation des richesses» et localisation des filiales des 50 plus grands groupes européens dans les paradis fiscaux (ccfd-terresolidaire.org).

La méditation, rempart contre la douleur ou la dépression

Une nouvelle étude de l´Université de Montréal (Québec) montre que les adeptes de la méditation zen pensent moins à la douleur. De même, la “pleine conscience” (qui allie psychothérapie cognitive et méditation) s´est avérée « légèrement plus efficace que les médicaments antidépresseurs » pour la prévention de la rechute de dépression.

La méditation zen présente de nombreux bénéfices pour la santé, dont celle d´atténuer la sensibilité à la douleur.

Selon les résultats d´une étude menée à l´Université de Montréal, si les adeptes de la méditation ressentent bel et bien la douleur, ils y pensent cependant beaucoup moins que leurs autres.

Les résultats de cette étude, publiés dans le numéro de janvier 2011 de Pain, pourraient avoir des retombées sur la prise en charge de la douleur chronique occasionnée par exemple par l´arthrite, les maux de dos ou le cancer.

« Nos recherches antérieures ont montré que les adeptes de la méditation zen ont une moins grande sensibilité à la douleur. L´objectif de cette étude était de déterminer comment ils y parvenaient, explique Pierre Rainville, directeur de cette étude et chercheur à l´Université de Montréal et à l´Institut universitaire de gériatrie de Montréal. Grâce à l´imagerie par résonance magnétique fonctionnelle, nous avons démontré que même si les adeptes de la méditation ont conscience de la douleur, cette sensation n´est pas traitée dans la zone du cerveau responsable de l´évaluation, du raisonnement ou de la formation de la mémoire. Nous pensons qu´ils ressentent bel et bien les sensations douloureuses, mais qu´ils abrègent le processus en s´empêchant d´interpréter ou d´étiqueter les différents stimuli comme douloureux. »

Entraîner le cerveau


Crédit photo : Brian Ulrich.

Pierre Rainville et ses collègues ont comparé la réponse à des stimuli douloureux d´origine thermique de 13 adeptes de la méditation zen à celle de 13 autres sujets ne pratiquant pas la méditation. Leur perception respective de la douleur a été mesurée et comparée avec les données recueillies par lRM fonctionnel.

Dans l’étude en question, les adeptes les plus expérimentés de la méditation zen ont présenté des réponses plus basses à la douleur et une diminution de l´activité cérébrale dans les zones du cerveau responsables de la cognition, de l´émotion et de la mémoire (à savoir le cortex préfrontal, l´amygdale et l´hippocampe). Les chercheurs ont également observé une diminution de la communication entre la zone du cerveau qui ressent la douleur et le cortex préfrontal.

« Nos résultats ouvrent de nouvelles perspectives sur le fonctionnement du cerveau, explique Joshua Grant, auteur principal de l´étude et doctorant à l´Université de Montréal. Ces résultats remettent en question les concepts actuels du contrôle mental, censé s´obtenir par un effort ou une activité cognitive croissante. Nous pensons, à l´inverse, qu´il est possible d´autoréguler ces processus de manière plus passive en “neutralisant” les zones du cerveau qui, dans ce cas, sont normalement impliquées dans le traitement de la douleur. »

« Ces résultats laissent penser que les adeptes de la méditation zen pourraient avoir acquis l´aptitude de neutraliser certains processus cérébraux supérieurs tout en continuant de ressentir les stimuli, explique Pierre Rainville. Cette aptitude pourrait avoir des conséquences profondes et étendues sur la régulation de la douleur et des émotions et sur le contrôle cognitif. Ce comportement correspond bien à l´état d´esprit du zen et à la notion de pleine conscience. »

Mieux que les antidépresseurs

D’ailleurs, la “pleine conscience” (mindfulness, qui allie thérapie cognitive et méditation) s´est avérée « légèrement plus efficace que les médicaments antidépresseurs pour la prévention de la rechute de dépression ». C’est ce qu’a montré une étude publiée dans le numéro de décembre 2010 des Archives of General Psychiatry.

La thérapie comportait :

– des exercices quotidiens guidés (au moyen d´enregistrements) visant à améliorer la conscience du moment des sensations corporelles, des pensées, et des sentiments ;
– un accent sur l´acceptation des difficultés avec une attitude d´auto-compassion ;
– le développement d´un plan d´action composé de stratégies pour répondre aux signes avant-coureurs d´une rechute.

Zindel Segal du Centre for Addiction and Mental Health (Canada) et ses collègues ont mené cette étude avec 160 personnes souffrant de dépression majeure ayant eu au moins deux épisodes précédents de dépression.

Après 8 mois de traitement, plus de la moitié (84) ont obtenu une rémission de la dépression. Ces derniers ont ensuite été répartis au hasard dans trois groupes : un groupe continuant de prendre des antidépresseurs, un groupe dans lequel les antidépresseurs étaient graduellement remplacés par un placebo et un groupe cessant les médicaments et recevant la psychothérapie.

Après 18 mois, le groupe de psychothérapie avait connu le plus faible taux de rechute, soit 38 % comparativement à 46 % pour le groupe ayant continué à prendre des antidépresseurs. Le pire taux de rechute (60%) a été constaté dans le groupe auquel on avait substitué un placebo aux antidépresseurs.

Des citoyens luttent pour obliger la Commission européenne à plus d’éthique

Il faut beaucoup d’énergie et de persévérance à des citoyens, regroupés en une Alliance ad hoc (Alter-EU, Alliance pour la transparence du lobbying et la régulation déontologique dans l’Union européenne) pour arracher à la Commission européenne des règles plus équitables en matière de lobbying et d’influences.


Yiorgos Vassalos.

« En l’absence d’une “opinion publique européenne”, et loin de toute opinion publique nationale, la législation européenne est formée sous l’influence de plus de 20 000 lobbyistes qui en fait remplacent l’opinion publique », observe Yiorgos Vassalos, chercheur à l’Observatoire de l’Europe industrielle (Corporate Europe Observatory), organisation membre du groupe de pilotage de l’Alter-EU.

« 70% de ces lobbyistes représentent les intérêts des grosses entreprises. Dans le cadre de la nouvelle gouvernance économique, ce sont eux qui auront le plus de possibilités d’influencer la politique économique de chaque Etat-membre, jusque dans le détail des budgets ».

M. Vassalos s’exprimait dans le cadre du séminaire « Lobbying, conflits d’intérêt, expertise : quels pouvoirs, quels contre-pouvoirs ? » organisé à l’initiative d’organisations membres du réseau citoyen Etal le 19 janvier 2011 au Sénat. 

Il a rappelé que 50% de l’ensemble de la législation adoptée par les États au niveau national et 80% de la législation économique ont Bruxelles pour point de départ.

Depuis 2008, un registre des lobbyistes existe. Mais s´y inscrire n´est pas obligatoire, si bien qu’il ne couvre à l’heure actuelle que 40% de ces professionnels de l’influence basés à Bruxelles (soit 112 agences). En juin 2011, un registre commun du Parlement et de la Commission sera lancé. Un des effets principaux attendus est une augmentation significative du nombre de lobbyistes autodéclarés : à peu près 80% en ce qui concerne les agences de conseil en lobbying.

Mais, déplore Yiorgos Vassalos, « tous les lobbyistes qui ont absolument besoin de rester dans l’ombre le feront. Seul un système obligatoire [pourra] imposer des sanctions aux lobbyistes qui aujourd’hui déclarent des budgets peu crédibles. Notre objectif est un registre obligatoire avant la fin du mandat du Parlement et de la Commission en 2014 ».

Six commissaires sous surveillance citoyenne


Dossier d’Alter EU sur les conflits d’intérêts des ex-commissaires européens.

Alter-EU a mené campagne en 2010 en se concentrant sur les six anciens commissaires qui ont obtenu des emplois dans de grandes multinationales, juste après la fin de leur mandat. Cette action « a beaucoup contribué à la pression publique qui a notamment abouti à la démission de l’ancien Commissaire Mc Creevy de la banque NBNK. Après la publication du projet d’un nouveau Code de conduite pour les commissaires, le Parlement et les citoyens doivent continuer à maintenir la pression pour obtenir une période des trois ans de mise à l’écart et d’interdiction générale du lobbying pour tous les ex-commissaires, ainsi qu’une définition claire des conflits d’intérêt ».

Enfin, l’association milite pour limiter les phénomènes d’accès privilégié des multinationales dans la préparation des lois européennes : « Dans les groupes qui ont la charge de proposer les premières idées pour de nouvelles propositions législatives, les grandes entreprises sont de loin le groupe le plus représenté. Il n’y a aucune comparaison possible entre le nombre de membres des groupes d’experts qui représentent les intérêts des entreprises multinationales et le nombre des gens qui représentent des syndicats, des associations citoyennes, des petites entreprises ou des universitaires indépendants se réclamant de l’intérêt général. On compte plus de 100 groupes d’experts dominés par les grandes entreprises alors que ceux qui sont dominés par exemple par les syndicats se comptent sur les doigts d’une seule main ».

« Il faut virer ces 190 lobbyistes financiers »

Environ 250 lobbyistes financiers conseillent environ 150 hauts fonctionnaires : « Le plus grand scandale est qu’environ 200 des 250 lobbyistes mobilisés sur ce sujet sont censés être présents à titre personnel et non professionnel ; ils signent une déclaration sur l’’honneur affirmant qu’ils agissent au nom de l’intérêt public, et cela suffit… Avec de tels conseillers, on ne doit pas s’étonner que la réforme du système financier soit aujourd’hui aussi anémique. Nous essayons de convaincre le Parlement d’ouvrir un processus politique sur la question des groupes d’experts. C’est important que la pression publique monte pour faire virer ces 190 lobbyistes qui prétendent jouer les experts indépendants ».

Yiorgos Vassalos conclut : « Il faut rejeter l’excuse la plus souvent entendue à Bruxelles, que ce sont les institutions qui prennent finalement les décisions et pas les lobbyistes. Savoir qui exactement prend les décisions est important mais pas essentiel : ce qui importe avant tout est de savoir dans quel cadre conceptuel se prennent les décisions et quels sont les intérêts qui y prédominent. L’époque ou l’intérêt des marchés était considéré comme synonyme de l’intérêt général doit finir, car ce n’est rien moins que l’avenir de la démocratie qui est en jeu ici ».

Alliance pour la santé : premier bilan et perspectives

Le collectif Alliance pour la santé, qui rassemble des citoyens, des associations, des praticiens et des représentants de la presse alternative, qui a vu le jour fin 2009, rassemble aujourd’hui 3 600 adhérents, 46 associations et 1 100 praticiens.

« Prévention, alimentation saine et agriculture bio, respect de l’environnement et coopération de toutes les médecines » : tel est le mot d’ordre de ce mouvement qui est né le 24 novembre 2009 à la Mutualité (Paris) avec l’ambition de promouvoir une nouvelle vision de la santé, plus citoyenne et responsable.

Présidé par Michèle Richet, il œuvre notamment pour une validation des médecines non-conventionnelles.

Trois grands événements nationaux sont prévus cette année par le collectif :

– le 7 avril 2011, Journée nationale des pratiques de santé : 1000 praticiens (contre 500 en 2010), répartis sur toute le France, recevront gratuitement dans leur cabinet ;

– fin juin : la BioSemaine, parrainée par Philippe Desbrosses et Pierre Rabhi, dans près de 200 magasins bio (paniers à prix coûtant, menus-types, légumes oubliés, etc.) ;

– octobre 2011 : 2e Congrès national de l’Alliance pour la santé.

A ces manifestations s’ajoutera, début décembre, une journée européenne de l’herboristerie où sera effectué un état des lieux et des espoirs suscités par cette pratique.

L’Alliance, au travers de certains de ses membres, s’est portée partie civile dans l’affaire du Médiator. Elle dénonce en particulier la pertinence des tests sur animaux pour les médicaments et souhaite que des expertises d’un autre genre soient mobilisées avant leur mise sur le marché.

Enfin, le collectif a désormais une nouvelle adresse, le 32 rue du Paradis à Paris 10e.