Le groupe parlementaire sur l’enseignement privé étudiera les risques de «dérives»

Le problème du respect des « valeurs républicaines » dans les écoles privées sous et hors contrat est au programme d’étude du nouveau groupe parlementaire sur l’enseignement privé présidé par la députée Valérie Boyer.


Valérie Boyer (au centre), lors de l´installation
du groupe parlementaire sur l´enseignement privé.

La question du respect des « valeurs républicaines » est au programme du « groupe d´études parlementaire sur l´enseignement privé sous contrat et hors contrat » qui a vu le jour le 16 février 2011.

Réunissant 90 députés de toutes tendances politiques et présidé par la députée UMP  Valérie Boyer, ce groupe de travail a essentiellement comme objet de connaître et surmonter « les difficultés que rencontre actuellement l’enseignement privé, confessionnel ou non ».

Les parlementaires évoqueront notamment « l’opacité du calcul du “forfait” qui lui est alloué par les collectivités territoriales ou encore le rattachement de ce forfait au lieu de scolarisation de l’enfant et non à son lieu d’habitation ».

Six réunions thématiques sont prévues pour l’instant :
– écoles privées et finances
– écoles privées et collectivités territoriales
– l’enseignement privé agricole
– table ronde avec les syndicats de l’enseignement privé
– l’enseignement agricole
– l’enseignement catholique
– les autres enseignements confessionnels et l’enseignement laïc.

Marginal mais important

Parmi les points qui seront traités à l’avenir figure « le problème du respect des droits et valeurs de la République dans certains établissements confessionnels ».

« C’est très marginal, nous assure-t-on dans l’entourage de la présidente du groupe, mais cela fait clairement partie de notre programme de travail. Surtout en ce qui concerne les établissements hors contrat, dont nous ne savons pas à quel point le programme public de l’éducation nationale est bien observé. Au delà même de l’aspect confessionnel, les méthodes utilisées ne sont pas forcément optimum par rapport à ce qu’on peut trouver dans les écoles sous contrat. Au nom du développement des enfants, nous devons, nous députés, étudier ce qui se fait, émettre des avis sur les différentes façons de procéder ».

Selon notre source, les parlementaires voudront s’assurer que les « droits et valeurs de la République » sont bien respectés partout. Il y aura des auditions, des recueils de témoignages car on ne peut « tolérer ces déviances que l’on peut voir dans les reportages télévisés et qui provoquent notre inquiétude ». Mais « nous ne sommes pas des inquisiteurs. Nous ne voulons pas nous substituer aux policiers. Notre voulons être constructifs même si nous ne savons pas encore exactement ce que nous pourrons proposer ».

Le nouveau groupe parlementaire ignorait la proposition de résolution, déposée le 3 mai 2011 à la présidence de l´Assemblée nationale, par les députés socialistes, pour la création d’une commission d’enquête « sur les pratiques intégristes, fondamentalistes et sectaires » dans les écoles privées.

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