La Journée du Guérisseur : une première à renouveler

> Présentation des objectifs de la journée.

Si l’on sait voir au delà de la mécanique corporelle, l’homme a tout ce qu’il faut pour retrouver l’harmonie quand il est malade. En particulier l’énergie spirituelle, qui se manifeste de différentes façons. Encore faut-il être ouvert et confiant pour percevoir cette dimension et lui permettre de se révéler concrètement. Chacun peut être son propre guérisseur, ont dit en substance les quatre intervenants de la journée, engagés de longue date dans la recherche intérieure et la réparation des dysfonctionnements somatiques et psychiques, chacun proposant de le mettre en pratique dans des ateliers.

Dominique Bourdin.
Photo : Marc Martin-Lagardette.

Pour Dominique Bourdin, diplômé en médecine, l’être humain fonctionne à l’instar d’un hologramme, chaque partie de notre corps contenant la totalité et donnant accès à la totalité : « En extrapolant, nous pouvons dire que nous sommes une parcelle hologrammique de la conscience universelle qui vient expérimenter dans la matière l’essence même de l’univers : l’amour ».

Pour Dominique Bourdin, « la guérison implique en effet de transformer toute expérience en expérience d’amour : en quoi ce que j’ai vécu me permet, à moi et aux autres, d’aller vers plus d’autonomie, de responsabilité, de liberté, de créativité ; de respect de moi, des autres et de la planète ».

Pour aider sur ce chemin, il a développé une démarche de sensibilité aux couleurs, car à chaque organe correspond selon lui une vibration chromatique, ce que les orientaux connaissent depuis toujours sur le nom d’aura. D’où son investissement dans la chromothérapie et la création d’un Institut international de chromobiologie sensitive.

Jacques Dubreuil.
Photo : M. M-L.

Jacques Dubreuil, professeur de yoga et naturopathe, pour qui « la prière, dans la confiance d’amour, ça marche ! ». Il y a un tabou dans notre pays – tabou plus fort encore que le tabou sexuel – qu’il s’efforce de surmonter : celui de la mort. Or, si celle-ci est envisagée comme le « retour à la case départ », elle peut ne plus faire peur. A une condition cependant : que, durant le périple de l’existence, l’individu ait pris conscience, par la méditation par exemple, d’être partie prenant du Grand Soi, de la Conscience universelle : « Nous sommes tous appelés à devenir le verbe créateur et divin, comme Teilhard de Chardin l’avait suggéré en son temps ».

Président par ailleurs de l’Omnium des libertés, association qui défend les libertés spirituelles et thérapeutiques, Jacques Dubreuil dénonce la stigmatisation par les pouvoirs publics de la méditation et des approches non conventionnelles, tout en regrettant que n’existe pas d’organe de presse pour un traitement journalistique équilibré de ces questions.

Pendant l’atelier avec Pierre Moorkens. Photo : M. M-L.

Pierre Moorkens a présenté « De la prise de conscience à la guérison de l’âme, par le chemin de la connaissance de soi et de la déconstruction des fausses croyances ».

Selon lui, comme pour Dominique Bourdin, l’être humain est la seule « espèce vivante inachevée ». Cet entrepreneur, qui a beaucoup investi dans les travaux de recherche en neurosciences, a cherché en quoi elles pouvaient aider à se libérer des émotions et à ouvrir l’esprit. Résultat, déjà diffusé dans nombre d’entreprises ainsi que dans le monde de l’éducation, une série de connaissances permettant de basculer consciemment de nos comportements automatiques à une attitude adaptative. Et la prise de conscience que les épisodes de stress sont des signaux d’alarme, dont il faut apprendre à se faire des alliés plutôt que de vouloir les combattre avec des médicaments.

En effet, le stress est le fruit d’un conflit entre nos cerveaux instinctif et créatif qui nous empêche d’accueillir les pensées constructives et libératrices.

Acquérir une plus grande liberté et améliorer son efficience en toutes circonstances, voilà ce que peut apporter à chacun, selon Pierre Moorkens, la connaissance de soi grâce à l’approche neurocognitive et comportementale.

André Siméant. Photo : M. M-L.

Enfin, André Siméant a mis l’accent sur le concept du Verbe, tel qu’il apparut dans le cours de l’Histoire, notamment dans l’évangile de Jean (« Au commencement était le Verbe »…), mais aussi chez Victor Hugo (« Car le mot, c’est le Verbe, et le Verbe, c’est Dieu ») et, à partir de 1950, dans le Message de Georges Roux et, notamment, le « Journal d’un guérisseur ». Par ce dernier, l’accent est mis sur l’acte de guérir par la bénédiction, qui demande de la générosité, de l’empathie et de la foi. « Nous sommes tous des guérisseurs, affirme André Siméant, si nous savons nous libérer du doute ».

L’après-midi, les quatre intervenants ont animé des ateliers où chaque participant a pu découvrir très concrètement les méthodes ou les pratiques de chacun au travers d’exercices et d’échanges.

Après le succès de cette première journée, une prochaine rencontre sera organisée dans les mois à venir avec cette fois-ci, nous l’espérons, des intervenantEs, celles invitées ce 28 mai n’ayant pu se rendre disponibles.

Pour en savoir plus

Dominique Bourdin

Les sites de D. Bourdin :
HoloBioListic
La Chrysalide, centre de bien-être. Possibilité de formations sur Paris.
Livres : L’ être humain, une symphonie inachevée ; Se guérir, une histoire d’amour ; Chromothérapie, etc. ; 4 CD de relaxation avec les couleurs ; Jeu de cartes : La Traversée des couleurs ; DVD de massage tao-taï. Tout est disponible à La Chrysalide.

Jacques Dubreuil

Stages et formations yoga et naturopathie, conseils naturopathie et phytothérapie :
Institut Hélène Dubreuil (Le Pont du Secret 35380 Paimpont).
– École de formation en yoga
Les différents livres (yoga et spiritualité ; manuels de phytothérapie et digitopuncture) peuvent être commandés au même endroit.

Pierre Moorkens

Résumé de l’intervention.
Sites internet :
Institut de neurocognitivisme pour s’inscrire à une séance découverte gratuite de 3 heures, 8 rue Lamartine, 75009, Paris (invitation) ;
Savoir être à l’école
Différents livres sur « l’intelligence du stress ».
Formations :
– Un atelier d’un jour pour ‘’découvrir et tester la méthode’’
– Un programme de formation certifiante.

André Siméant

Toutes les informations sont sur le Blog : Accueil du Verbe.
– Formations à la guérison :
France : Paris, Tours, Pouilly-sur-Loire, Avignon, La Roche-sur-Foron, Amiens, Colmar, Valenciennes
Belgique : Wavre.
– Disponible chez André : « Journal d’un guérisseur », de Georges Roux.

La raison et les croyances étant toujours liées, sommes-nous condamnés au scepticisme ?

Michael Lynch. Éloge de la raison. Pourquoi la rationalité est importante pour la démocratie. Agone, collection « Banc d’essais ».

Les « fake news » (fausses nouvelles volontaires), ne sont qu’un type de « pollution informationnelle » parmi d’autres, comme « la propagande, [les] publicités politiques ouvertement trompeuses diffusées sur les médias et réseaux sociaux, [les] emballements creux de Twitter et l’usage par la Maison-Blanche des conférences de presse pour répandre des mensonges, quelles que soient les données qui les démentent », écrit Michael Lynch.

Elles conduisent un certain nombre de personnes à croire en des faits qui n’en sont pas, mais aussi elles déstabilisent un grand nombre d’autres personnes qui finissent par ne plus savoir quoi penser. Elles en deviennent de plus en plus sceptiques envers toute source d’informations. L’objectivité étant définitivement vue comme impossible, elles finissent par ne plus croire en l’intérêt de conserver un concept aussi peu assuré que celui de vérité.

« La démocratie, un espace des raisons »

Michael Lynch.

Chacun est alors tenté de se réfugier vers les croyances et les valeurs qui l’arrange et de rationaliser ses propres partis pris. « Fausses nouvelles » est à présent utilisé « pour désigner tout traitement médiatique avec lequel on est en désaccord . (…) Cela peut nous conduire à renoncer complètement à la vérité, à la pensée critique ».

Le philosophe élève sa voix : « Il est crucial que nous n’abandonnions pas l’idéal selon lequel la démocratie est un espace des raisons. (…) Les raisons – et en particulier les raisons qui résultent des principes épistémiques largement associés à la science – ont de l’importance parce qu’elles incarnent des valeurs démocratiques. (…) Nos valeurs politiques et épistémiques sont entrelacées au niveau le plus profond ».

Ce serait un contresens d’interpréter l’appel de l’auteur comme une invitation à nous courber devant la science et ses déductions. Ce qu’il faut absolument retenir de la science, c’est plus sa démarche, ses méthodes de progression (inférence logique, observation, transparence, etc.), la mise en débat des thèses et des faits, que ses résultats.

Plusieurs passages du livre traitent de la meilleure façon de trouver une « monnaie commune », de construire des consensus entre « savoirs » et « croyances », celles-ci étant particulièrement vivaces aux États-Unis où les traditionalistes religieux, par exemple, ont un poids politique et social considérable.

« Les raisons objectives impliquent toujours des valeurs »

L’autre point important, pour que tous acceptent de discuter ensemble, est de reconnaître que « les raisons objectives impliquent toujours des valeurs » (ce que tous les rationalistes ne sont pas forcément prêts à accepter). Alors seulement, tous se retrouvent en quelque sorte sur un même plan, chaque interlocuteur étant doté d’une même dignité, d’une même légitimité. Et si le défenseur le plus vif d’une croyance donnée accepte la méthodologie proposée par la connaissance rationnelle, chacun trouvera son compte.

Ni la force, ni l’autorité de l’institution ne suffisent à convaincre, du moins en démocratie : « Je ne peux pas justifier vis-à-vis de vous mes prises de positions politiques simplement en exerçant un pouvoir sur vous, car se serait violer le principe libéral fondamental d’après lequel nous devons nous traiter les uns les autres avec un égal respect. Je dois plutôt essayer de vous persuader que ma conception des choses est plus proches de la vérité que la vôtre. C’est alors que je vous traite en être rationnel autonome, capable de juger par lui-même de ce qu’il faut croire. »

>> Ce programme semble tout à fait… raisonnable. Mais ceux pour qui la croyance prime le savoir humain vont-ils lire le livre ? Dès lors, comment faire avec eux ? Michael Lynch ne dit rien à ce sujet.

• Michael P. Lynch est notamment l’auteur de Truth in Context : An Essay on Pluralism and Objectivity (MIT Press, 1998) et de Truth as One and Many (Oxford University Press, 2009). Il intervient par ailleurs fréquemment dans le New York Times, le New Yorker et le Guardian.

Pourquoi DEUX projets pour UN Conseil de presse en France ?

Yves Agnès, président de l'APCP. Photo : JL ML.

Yves Agnès, président de l’APCP.
Photo : JL ML.

Il y a huit ans, un petit nombre de journalistes et de citoyens se réunissaient dans les locaux de la Fondation Charles Léopold Mayer pour le progrès de l’homme, au sein de l’Alliance internationale de journalistes créée par cet organisme. Ils n’admettaient pas que les dérives journalistiques puissent prospérer sans être au moins signalées, sinon sanctionnées.

Mais comment faire pour obtenir un minimum de régulation de la profession journalistique qui ne soit ni un conseil de l’ordre (comme celui des médecins ou des avocats), ni un tribunal de la presse, mais une instance de débat critique (sur la déontologie), de médiation et de pédagogie ?

La solution d’un conseil de presse, dont de nombreux exemples existent dans les pays démocratiques, a paru la meilleure. S’ensuivirent la création d’une association ad hoc (l’Association de préfiguration d’un conseil de presse – APCP), un long travail de recueil de données sur le fonctionnement de ce type d’instance, une réflexion approfondie pour imaginer un projet adapté aux caractéristiques nationales ainsi que de multiples démarches. Objectif : sensibiliser les différents acteurs à l’idée qu’un minimum de régulation était devenu absolument nécessaire si la presse voulait retrouver un semblant de confiance de la part du public.

Des avancées manifestes

Revisitant ce passé, l’APCP peut se réjouir d’avancées manifestes : création d’un site dédié, parution d’une lettre mensuelle, création de l’Observatoire déontologique de l’information (ODI) ; ralliement de confrères, de certains syndicats de journalistes et de quelques groupements d’éditeurs à l’idée du CP ; sensibilisation du personnel politique qui s’est traduit par la publication d’un rapport sur la question ; etc.

Mais trop de journalistes ne sont pas encore convaincus de la nécessité de réguler leur travail sur le plan déontologique. Et, surtout, l’idée déplaît à la plupart des éditeurs. C’est là le principal point de blocage et la fragilité du projet de l’APCP qui a toujours choisi d’associer tous les acteurs concernés pour avancer.

indignes pafC’est alors qu’entrent en jeu les Indignés du Paf, collectif de citoyens qui ne supportent plus que l’information, qualifiée d’« intérêt public », soit laissée sans obligation de rectifier ses erreurs, sans signalement ni réparation des manquements réguliers à la déontologie.

Le collectif a fait un moment partie de l’APCP et de l’ODI puis, impatient, les a quittés : « Nous ne pouvons plus nous contenter des débats et des discussions qui durent depuis plus de trente ans sans que rien ne soit fait pour stopper ou réduire les dérives de la presse ».

Un Conseil de presse avant la fin de l’année ?

Le porte-parole Philippe Guihéneuf a annoncé l’intention des Indignés du Paf de créer une instance de régulation de la presse d’ici la fin de l’année 2014 “si rien ne se fait dans ce sens d’ici fin juin”.

Alors qu’il y a quelques années, pratiquement personne ne savait en France ce qu’était un conseil de presse, voici que notre pays héberge maintenant deux projets concurrents !

Chacun a son intérêt et ses atouts : le professionnalisme de la démarche, la diversité de acteurs mobilisés, le lien avec l’institutionnel (organisations professionnelles, milieux administratifs et politiques), la persévérance (et l’ancienneté) pour l’APCP ; l’audace militante (ils ont obtenu la rectification d’erreurs, par exemple), la capacité à mobiliser le public par les réseaux sociaux, la liberté de ton et d’action, pour les Indignés du Paf.

> Les deux voies représentent à notre avis des facettes très complémentaires, chacune pouvant être très utile à l’autre. Parviendront-elles à se retrouver ? Ce serait souhaitable pour le triomphe de l’idée.

Pour ce faire, il faudrait que l’APCP soient moins prévenue contre des citoyens, un peu brouillons à ses yeux, qui œuvrent motivés par la pertinence – et l’urgence – de leur objectif. Et que, de leur côté, les Indignés enrichissent leur indépendance de quelques grammes de culture du compromis, ce qui leur ferait gagner en crédibilité.

Mais le fossé est grand entre une association qui tente de convaincre le système médiatique tel qu’il est d’accepter une « mise en questions » publique de son fonctionnement et des citoyens qui n’acceptent plus que l’information soit accaparée par une sorte de « cléricature » peu disposée à reconnaître et surtout réparer ses manquements.

Un conseil de presse d’initiative citoyenne d’ici la fin 2014 ?

– Ouvertures.- Vous avez annoncé, lors d’une table ronde au Sénat le 16 mai dernier, votre intention de créer, pour la fin de l’année au plus tard, un Conseil de presse d’initiative citoyenne si aucune initiative n’est prise par ailleurs avant fin juin. Pourquoi cette décision ?

Philippe Guihéneuf, fondateur et porte-parole des Indignés du Paf.
Photo : Radio Pulsar.

Philippe Guihéneuf.- Depuis une trentaine d’années, plusieurs personnes militent pour la création en France d’une instance de régulation de la presse, qui serait une réponse au manque cruel de mise en responsabilité des médias quand ils font des erreurs, ce qui arrive régulièrement. Quand ces dérapages ont lieu, dans presque tous les cas, ils ne présentent pas d’excuses ni même ne publient de rectification. Ce n’est pas tolérable de la part de journalistes qui sont là pour présenter aux citoyens le monde tel qu’il est – et non tel qu’ils voudraient qu’il soit, ou tel qu’ils le présentent par erreur, consciemment ou non.

Ces penseurs militants, tels Yves Agnès, Jean-Luc Martin-Lagardette ou Roland Cayrol, rejoints récemment par le Syndicat national des journalistes (SNJ) notamment, proposent la mise en place d’un conseil de presse, comme il en existe dans de nombreux pays, où ça marche plutôt bien.

Aujourd’hui, nous ne pouvons plus attendre : les débats continuent dans le vide et les médias s’enfoncent dans la crise. Libération, Le Monde et France Télévisions sont en train d’imploser et rien ne se passe !

D’innombrables nouveaux médias émergent. Il faut remettre clairement la déontologie de l’information au premier rang des préoccupations des médias de presse. Il faut redéfinir ce qu’est une info. Et les règles du jeu : nous voulons ainsi que soit adoptée une charte universelle de l’information, adossée à la convention collective pour qu’elle ait force de loi.

Une déontologie inattaquable serait un bon moyen de protéger les journalistes des critiques souvent fondées dont ils sont l’objet.

De leur côté, les éditeurs font tout pour que les choses n’avancent pas, car une véritable déontologie ferait primer l’information sur leurs intérêts. Ils perdraient en partie la maîtrise des contenus.

– En quoi les Indignés du Paf sont-ils légitimes pour créer cette instance ?

– Nous regardons les faits concrètement et précisément et les comparons avec l’info publiée. Nous ne cherchons pas la polémique, ni ne faisons de politique. Nous voulons constater, comprendre et proposer.

Notre collectif est né à la suite d’une dérive caractérisée de TF1 à laquelle aucune réponse déontologique n’a été apportée. Cela avait provoqué notre indignation. Par la suite, nous avons élargi notre action de veille et d’interpellation à d’autres médias : France 2, Libération, Ouest-France, le Nouvel Obs, etc. Nous avons parfois obtenu la rectification d’informations erronées.

Nous avons également organisé des débats autour de la qualité de l’info, lancé des pétitions, etc.

Nous sommes aujourd’hui une centaine de militants actifs, sommes suivis par plus de 10 000 twittos et notre page Facebook est visitée par plus de 10 000 internautes chaque semaine.

Notre légitimité vient essentiellement de la réponse que nous voulons apporter à une situation qui ne peut pas durer. De plus en plus de gens, y compris parmi les journalistes, notamment chez les plus jeunes, ne comprennent pas que les médias n’informent pas correctement sur le monde. Beaucoup aussi sont énervés d’être traités comme des ignorants, alors qu’ils sont de plus en plus informés par d’autres canaux, sur le web, notamment.

– Qu’est-ce qui vous distingue de l’Association de préfiguration d’un conseil de presse (APCP), qui a les mêmes objectifs que vous ?

– Le mode d’action. Nous avons quitté cette association, ainsi que l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI), cette année. Nous ne pouvons plus nous contenter des débats et des discussions qui durent depuis plus de trente ans sans que rien ne soit fait pour stopper ou réduire les dérives de la presse.

– Qu’est-ce que « l’information d’intérêt général » que vous voulez promouvoir ?

– Selon nous, l’information de presse est un bien d’utilité collective et d’intérêt général. Elle est faite pour aider chacun à comprendre le monde dans lequel il vit pour qu’il puisse prendre sa décision, notamment au moment du vote, en toute connaissance de cause. Elle n’est pas là pour servir des intérêts particuliers. Nous n’attendons pas du journaliste qu’il nous donne son avis mais qu’il éclaire la réalité pour que nous puissions élaborer le nôtre. Plus que son analyse, nous attendons qu’il donne la parole aux différentes visions en présence, et notamment les plus contradictoires. C’est ce qui s’appelle « l’honnêteté de l’information », un principe inscrit en toutes lettres dans la convention qui lie le CSA et les chaines de télévision…

> Un exemple de conseil de presse, celui du Québec.

Médecine conventionnelle et médecines douces : un congrès pour encourager leur complémentarité

ecomed« La complémentarité des pratiques : pour une approche globale de la santé », tel est le thème que va développer le congrès Ecomédecine. Cette manifestation professionnelle annuelle se situe au carrefour entre médecine allopathique et médecines dites douces : homéopathie, ostéopathie, acupuncture, phytothérapie, aromathérapie, psychothérapie, nutrition, médecine chinoise, médecine environnementale.

A Paris, Espace Grande Arche, médecins, professionnels de santé et du monde paramédical débattront en particulier sur la place des médecines complémentaires dans le système de soins actuel.

Quatre tables rondes évoqueront :

– L’évolution de la demande des usagers et les recours croissants aux techniques thérapeutiques complémentaires.

– Quelle adaptation de l’offre de santé aux besoins des usagers ?

– Prévention et prise en charge des médecines complémentaires : quelles sont les attentes des organismes payeurs et des patients ?

– Quelle organisation du secteur pour répondre aux exigences de communication, d’innocuité et de labellisation ?

Parallèlement, onze conférences thématiques, présenteront des retours d’expériences, des études de cas et des résultats de pratiques, sur des différentes approches complémentaires, à l’hôpital ou en ville.

– Comment introduire les médecines non conventionnelles à l’hôpital ?

– L’intérêt des médecines alternatives dans l’accompagnement des patients atteints d’un cancer.

– Les techniques thérapeutiques complémentaires dans le traitement des maladies neuro-végétatives.

– La place des médecines non conventionnelles dans les soins dentaires.

– Pharmacie, phytothérapie et aromathérapie, convergences et divergences.

Conjointement, un espace exposition permet de rencontrer les différents acteurs du secteur : laboratoires, matériel médical, financement de la santé, nutrition, cliniques, centres de formation.

> Pour en savoir plus : www.ecomedecine.com

 

Amiante : que savait-on de ses dangers dans les années 80 ?

Campagne d'affichage contre l'amiante.

Campagne d’affichage contre l’amiante.

La cour d’appel de Paris a annulé, vendredi 17 mai 2013, la mise en examen de Martine Aubry pour “homicides et blessures involontaires” dans une des enquêtes sur le drame sanitaire de l’amiante. Entre 1984 et 1987, l’ancienne patronne du PS était la directrice des relations du travail (DRT) au ministère du travail. L’Association nationale des victimes de l’amiante (Andeva) a annoncé son intention de se pourvoir en cassation.

En 2005, un rapport sénatorial avait accablé l’État pour sa «gestion défaillante» de l’amiante, jugée responsable par les autorités sanitaires de 10 à 20% des cancers du poumon et qui pourrait provoquer 100 000 décès d’ici à 2025.

« J’ai toujours agi en fonction de l’état des connaissances pour protéger au mieux les salariés », a protesté Mme Aubry.

Une première réglementation en 1931… en Grande Bretagne

Qu’en est-il, justement, de l’état des connaissances ? Le caractère cancérigène de l’amiante est connu depuis les années 50 mais le premier décret réglementant son usage en France ne date que de 1977.

La question de la responsabilité des politiques dans les affaires de risque sanitaire est à nouveau posée. Les victimes de l’amiante, qui attendent depuis des lustres que justice leur soit rendue, ont bien du mal à faire condamner des responsables industriels ou politiques. L’immense complexité des fonctionnements administratifs et l’absence de volonté politique permettent en effet une dilution des responsabilités qui profite largement à ces derniers.

Raisonnant simplement avec bon sens, on peut s’étonner de ces atermoiements. Car, quand même, si effectivement le premier décret réglementant l’usage de l’amiante en France ne date que de 1977, le premier texte réglementant l’usage de ce produit cancérigène date de 1931 en Angleterre (publication de valeurs limites d’exposition pour les travailleurs de l’amiante) !

Inscription au tableau des maladies professionnelles en 1945

Qui plus est, dès 1906, l’inspecteur du travail Auribault proposait que le travail des enfants de moins de 18 ans soit interdit dans les filatures d’amiante…

Les deux premières pages du répertoire (qui en contient douze) des textes réglementaires se rapportant à l’amiante. Guide de l’amiante, François Delaunay et Michel Ignace, collection Gestion des risques, MédiaMonde, Paris, 1997.

En France, le premier texte réglementaire faisant explicitement référence à l’amiante est l’ordonnance du 2 août 1945 qui inscrit l’asbestose, maladie typique de l’amiante, au tableau des maladies professionnelles au titre des « maladies consécutives à l’inhalation de poussières siliceuses et amiantifères ».

Ensuite, toute une série de décisions juridiques ont été prises qui, d’une façon ou d’une autre, attestaient la dangerosité de ce minéral fibreux (voir illustration), jusqu’à son interdiction en France en 1996, bien tardivement.

On ne peut pas dire que, dans les années 80, l’on ignorait la dangerosité des poussières d’amiante…

 

 

Biblio : renouer le dialogue avec la nature, affronter le stress et se refaire une beauté

Replanter les consciences« Replanter les consciences »

Une refondation de la relation Homme/Nature

Sabine Rabourdin, Éditions Yves Michel

Comment renouer le dialogue entre l’Homme et la nature, à une époque en crise écologique et sociale ? La réponse est dans un changement collectif, lui-même rendu possible par un changement individuel : c’est en « se connaissant soi-même », dans une visée spirituelle, qu’on arrivera à venir à bout des enjeux d’écologie globale et locale qui se présentent à nous.

Cet essai analyse la rupture historique de l’Homme et de la Nature, retrace son histoire dans le temps et l’espace, en parcourant différentes civilisations, pour enfin constater l’émergence d’une nouvelle relation qui allie, dans les sociétés modernes, les notions d’écologie, de spiritualité et de décroissance.

A lire particulièrement les chapitres 6, qui détaille les « fascinantes perspectives d’aujourd’hui », et 7 qui aborde ce point capital : comment « mettre en cohérence ses idées et ses actes ».

Sabine Rabourdin est ingénieure, diplômée en ethnoécologie et philosophie des sciences.


naturo beauté« Naturo Beauté »

Bien acheter ses cosmétiques naturels et 50 recettes à faire soi-même.

Nathalie Grosrey, Albin Michel

Le  succès des produits naturels et bio s’affirme dans de nombreux  domaines dont la cosmétique : savons, crèmes hydratantes, shampoings,  déodorants… Car on sait désormais que des substances nocives, voire  toxiques, sont présentes dans de nombreux produits que l’on utilise au  quotidien. Comment les reconnaître ? Quelles sont les alternatives ?

En  apprenant au lecteur à identifier les composants à éviter, ce livre  l’aidera à bien choisir des produits naturels et sains pour lui-même et  pour l’environnement.

Il  découvrira également plus de 50 recettes pour réaliser ses propres  produits de soin et de beauté : crème de jour, déodorant, masque,  teinture, gel douche, mascara…

Nathalie  Grosrey est herbaliste. Elle enseigne à l’École lyonnaise de plantes  médicinales (ELPM), l’un des plus grands instituts de formation en  herboristerie au niveau européen.


ces petits hasards qui bouleversent la science« Ces petits hasards qui bouleversent la science »

Marie-Noëlle Charles, Le Papillon Rouge

La journaliste Marie-Noëlle Charles brosse par courts tableaux de nombreuses découvertes capitales qui ont vu le jour de façon totalement fortuite : la pénicilline grâce à l’ouverture involontaire d’une fenêtre de laboratoire, le four à micro-ondes par une barre chocolatée fondue dans la poche d’un ingénieur gourmand, l’anesthésie à cause d’un spectacle de foire qui tourne mal, la montgolfière par le biais d’un feu de cheminée qui sèche quelques chemises…

Ces 50 récits pour tous lecteurs sont aussi l’occasion de se plonger dans les premiers pas de la biologie, la naissance de l’électricité, l’aventure de la télévision, l’invention de l’automobile, la mise en évidence de la radioactivité…

L’étonnant, c’est que beaucoup de ces inventeurs ne sont pas des scientifiques ni même des ingénieurs, mais simplement des passionnés. Et que les découvreurs, quand ils sont scientifiques, doivent aussi beaucoup compter non seulement sur le hasard, mais aussi sur l’intuition ou le rêve…


votre profil face au stress« Votre profil face au stress »

Comment les neurosciences font du stress votre allié

Patrick Collignon, Jean-Louis Prata, Eyrolles

Tout nous stresse, ou presque : le spectacle de la comédie humaine à la télé, l’attitude du voisin, la réaction de notre conjoint, le comportement du collègue ou du patron, etc. Cela a des conséquences, la plupart du temps inconscientes, sur notre santé, sur nos pensées et nos décisions. Or, selon que nous sommes ou non conscients de ces états, de ces émotions, nous sommes libres, créatifs, ouverts ou, au contraire, conditionnés par des automatismes. Nous subissons alors notre existence au lieu de l’orienter selon nos véritables valeurs.

Ce livre offre une démarche très concrète de réappropriation de soi à partir des récentes découvertes des sciences neurocognitives, grâce notamment à un questionnaire d’auto-évaluation accessible en ligne (clé d’accès différente dans chaque livre).

> Déclaration d’intérêt : les auteurs travaillent à l’Institut de neurocognitivisme (INC) présidé par Pierre Moorkens, également président de la Fondation M qui finance Ouvertures jusqu’à la fin 2012.


la parole énergie« La parole énergie »

Le pouvoir de la vibration juste

Christian Pagès, Dangles

C’est un livre déconcertant dans lequel l’auteur se veut « guide » du lecteur pour l’aider à « découvrir au plus profond de lui-même ce qui est important, le fait vibrer et résonne suffisamment pour donner naissance à une parole personnelle et véritable ».

Personnellement, bien qu’intéressé par les idées de l’auteur, je suis un peu gêné par son ton paternaliste : on dirait en effet, dans le livre, un « maître à penser », un « sage » avec son disciple. En fait, il s’agit plus d’un vade-mecum de développement personnel, un peu décousu et écrit sur le mode oral, que d’un véritable traité sur la parole comme on pourrait s’y attendre.

Pas étonnant, d’ailleurs : Christian Pagès est présenté comme « metteur en scène et chorégraphe, accompagnateur de vie et maître praticien certifié en PNL et hypnotiseur. Il enseigne les techniques d’expression, forme des artistes, mais aussi des hommes de pouvoir et autres communicants et travaille pour la télévision et le cinéma. Dans le même temps, il a créé la première École supérieure du spectacle et forme des artistes venus du monde entier. Il dirige aujourd’hui un centre de bien-être et de développement personnel et organise des séminaires associant le travail du corps, de la voix et le développement personnel ».

L’auteur a donc certainement un vrai charisme. Mais, si ce mélange des fonctions et des approches semble bien passer à l’oral, à l’écrit, c’est une autre histoire…


réincarnation et lois cosmiques« Réincarnation et lois cosmiques »

Et si nous étions maîtres de notre destinée?

Christophe Queruau Lamerie, Dangles/Piktos

L’auteur nous propose, dans cette étude, fruit de vingt  années de recherches, un état des lieux argumenté du concept de réincarnation, dans ses acceptions les plus variées, au fil des âges, au travers des  grandes civilisations, sagesses et religions. Intéressant survol de cette croyance controversée qui, vraie ou fausse, incite en général à un usage responsable du libre arbitre.

Diplômé de l’Edhec, l’auteur a exercé des activités de management dans de grandes  entreprises dans le domaine des  nouvelles technologies. Il s’est aussi intéressé aux questions  de bioéthique et de gouvernance. Il est également  diplômé d’un master « Sciences des religions et sociétés » à  l’École pratique des hautes études de la Sorbonne (EPHE).


 

Le sénat approuve le texte suspendant le Bisphénol A dans les emballages alimentaires

Les sénateurs ont voté une proposition de loi suspendant les conditionnements alimentaires à base de bisphénol A (BPA), un perturbateur endocrinien très répandu dans notre environnement quotidien. Après l’interdiction des biberons en BPA en 2010, les sénateurs confirment donc le texte voté par les députés en octobre 2011. Si le texte est définitivement adopté par l’Assemblée nationale, la suspension interviendra le 1er janvier 2013 pour les conditionnements destinés aux 0-3 ans, le 1er janvier 2015 pour les autres.

André Cicolella, président du RES.

Le Réseau environnement santé, qui « salue » cette décision, « invite le gouvernement à accélérer la navette parlementaire avec l’Assemblée nationale et à préparer sans tarder les projets de décrets d’application pour que la loi puisse entrer en vigueur dans les meilleurs délais, en particulier vis-à-vis de l’échéance du 1er janvier 2013 pour les produits destinés aux 0-3 ans ».

Pour l’association, le cas du bisphénol A est « exemplaire d’un problème sanitaire plus large : les perturbateurs endocriniens imposent un nouveau paradigme toxicologique où ce n’est plus la dose qui fait le poison mais la période critique d’exposition. Les caractéristiques de la perturbation endocrinienne sont à mettre en regard de l’échec des politiques classiques de santé publique à endiguer l’épidémie de maladies chroniques ».

RES regrette cependant « les délais injustifiables [1er juillet 2015] accordés aux industriels aux dépens de la santé publique. Le recul de l’échéance d’interdiction du BPA est néanmoins compensé par l’élargissement inattendu de la loi à l’interdiction de tous les CMR [cancérogènes, mutagènes ou reprotoxiques] de catégorie 2, dont trois phtalates (DEHP, DBP, BBP), et de tout perturbateur endocrinien dans les dispositifs médicaux ».

La filière plastique déplore “une volonté d’affichage politique”

Le texte de loi est critiqué par les industriels de la chimie et du plastique qui, dans un communiqué daté du 9 octobre 2012, regrettent « que la volonté d’affichage politique ait primé sur la méthode ». Ils rappellent que l’Académie nationale de médecine avait jugé en 2011 cette décision « irréaliste en l’absence de produits de remplacement ayant fait la preuve de leur efficacité et de leur innocuité. Or, la nouvelle version de la proposition de loi ne conditionne pas l’interdiction à la validation de l’innocuité des substituts ».

Ce vote, précipité selon eux, « n’attend pas les conclusions ni de l’Agence européenne de sécurité des aliments (AESA) qui seront publiées au printemps 2013 ni des autres agences internationales qui doivent publier leurs travaux sur le sujet dans les mêmes délais ».

La filière des plastiques s’inquiète d’une « dérive de la gouvernance qui consiste à sur-réagir, sous la pression, à des “alertes” qui n’ont pas encore donné lieu à une convergence des principales autorités ou agences sanitaires dans le monde ».

Pas de financement pour la recherche sur les dangers de l’aluminium vaccinal

Pour l’association E3M, le non-financement de recherche sur l’aluminium vaccinal constitue une “faute inexcusable”.

Début 2012, l’Agence avait lancé un appel à projets « pour la réalisation de recherches scientifiques de haut niveau sur la sécurité d’emploi des produits de santé ». Il s’agissait de « mobiliser pour la première fois la recherche académique indépendante de l’industrie sur la sécurité d’emploi des médicaments et le renforcement du système de surveillance des produits de santé ».

Deux projets liés à l’utilisation de l’aluminium comme adjuvant dans les vaccins ont été déposés :

– « Transport particulaire systémique par les phagocytes : sécurité des adjuvants vaccinaux » par le Pr RK Gherardi, INSERM, Hôpital H. Mondor (Créteil),

– « Myofasciite à macrophages : Critères diagnostiques non histologiques et scores prédictifs » par le Pr FJ Authier, Centre de références des maladies neuromusculaires, Hôpital H. Mondor (Créteil).

Le 12 septembre dernier, l’ANSM annonçait les projets retenus. Aucun financement n’est accordé aux questions de sécurité vaccinale, et en particulier à la question des adjuvants à base d’aluminium.

L’aluminium vaccinal remis en cause dans les recherches

Pourtant, les recherches scientifiques internationales mettant en cause l’aluminium vaccinal sont « probantes », selon E3M. De nouvelles découvertes sont régulièrement publiées, y compris maintenant en Amérique du Nord, en Israël, en Chine.

Roselyne Bachelot, alors ministre de la santé, avait reconnu que « le rôle des sels d’aluminium pourrait être incriminé sous le bénéfice d’études complémentaires » (Assemblée nationale, 2 novembre 2010).

En décembre 2010, le directeur de l’Afssaps avait soutenu le projet des chercheurs de l’hôpital H. Mondor auprès de l’Agence nationale de la recherche en écrivant : « [Ces travaux] montrent en effet qu’une translocation au niveau cérébral de particules injectées au niveau musculaire, via les macrophages, est possible. Par ailleurs, les résultats relatifs à l’implication d’un polymorphisme [génétique] sont encourageants et permettront peut-être à terme d’identifier une sous-population à risque chez laquelle la vaccination aluminique devrait être évitée ».

Depuis un an, plus de 50 parlementaires ont interpellé le ministère sur les questions de l’aluminium vaccinal. De même, le groupe d’études vaccination de l’Assemblée nationale, composé en grande majorité de députés membres du corps médical, qui a demandé la mise en place d’un moratoire sur l’utilisation de l’aluminium vaccinal. L’Académie de médecine elle-même reconnait que l’aluminium peut atteindre le cerveau et que des adjuvants plus efficaces devront remplacer les sels d’aluminium.

> L’ANSM n’a pas répondu à nos demandes répétées d’explication sur cette situation.

La Conférence environnementale et la gestion “non durable” du monde

Alors que la France va débattre de ses priorités à mettre en œuvre pour le développement durable, rappelons que, selon le Programme des Nations Unies pour l’environnement (Pnue), « le monde ne s’oriente toujours pas vers une voie durable malgré les quelque 500 objectifs fixés au niveau international pour soutenir une gestion durable de l’environnement et renforcer le bien-être humain ».

Dans la 5e édition de l’Avenir de l’environnement mondial (GEO-5), rendue publique cet été à l’occasion de Rio+20, le Pnue a évalué 90 des principaux objectifs environnementaux : seuls 4 d’entre eux ont enregistré des « progrès significatifs » :  suppression de la production et de l’utilisation de substances appauvrissant la couche d’ozone, élimination du plomb dans les carburants, renforcement de l’accès à un approvisionnement en eau de meilleure qualité et promotion de la recherche en matière de lutte contre la pollution.

Certains progrès ont également été accomplis à l’égard de 40 objectifs, notamment sur l’extension des zones protégées comme les parcs nationaux et les efforts en vue de la réduction de la déforestation.

Il n’y a eu par contre aucun progrès, ou très peu, en ce qui concerne 24 des objectifs évalués,  notamment vis-à-vis du changement climatique, de la protection des réserves halieutiques et de la lutte contre la désertification et la sécheresse.

Enfin, cette évaluation révèle une détérioration de la situation pour huit de ces objectifs, notamment celle des récifs mondiaux de coraux.

> La Conférence environnementale, les 14 et 15 septembre, Paris.

> Les propositions du Rassemblement pour la planète.