Evénement

La Journée du Guérisseur : une première à renouveler

Une quarantaine de personnes a participé à la Journée du Guérisseur, organisée à Paris au Forum 104 à Paris, le 28 mai 2018 et parrainée par Ouvertures. Proposant une diversité d’approches, cette première expérience mérite d’être rééditée, au dire des participants.

> Présentation des objectifs de la journée.

Si l’on sait voir au delà de la mécanique corporelle, l’homme a tout ce qu’il faut pour retrouver l’harmonie quand il est malade. En particulier l’énergie spirituelle, qui se manifeste de différentes façons. Encore faut-il être ouvert et confiant pour percevoir cette dimension et lui permettre de se révéler concrètement. Chacun peut être son propre guérisseur, ont dit en substance les quatre intervenants de la journée, engagés de longue date dans la recherche intérieure et la réparation des dysfonctionnements somatiques et psychiques, chacun proposant de le mettre en pratique dans des ateliers.

Dominique Bourdin.
Photo : Marc Martin-Lagardette.

Pour Dominique Bourdin, diplômé en médecine, l’être humain fonctionne à l’instar d’un hologramme, chaque partie de notre corps contenant la totalité et donnant accès à la totalité : « En extrapolant, nous pouvons dire que nous sommes une parcelle hologrammique de la conscience universelle qui vient expérimenter dans la matière l’essence même de l’univers : l’amour ».

Pour Dominique Bourdin, « la guérison implique en effet de transformer toute expérience en expérience d’amour : en quoi ce que j’ai vécu me permet, à moi et aux autres, d’aller vers plus d’autonomie, de responsabilité, de liberté, de créativité ; de respect de moi, des autres et de la planète ».

Pour aider sur ce chemin, il a développé une démarche de sensibilité aux couleurs, car à chaque organe correspond selon lui une vibration chromatique, ce que les orientaux connaissent depuis toujours sur le nom d’aura. D’où son investissement dans la chromothérapie et la création d’un Institut international de chromobiologie sensitive.

Jacques Dubreuil.
Photo : M. M-L.

Jacques Dubreuil, professeur de yoga et naturopathe, pour qui « la prière, dans la confiance d’amour, ça marche ! ». Il y a un tabou dans notre pays – tabou plus fort encore que le tabou sexuel – qu’il s’efforce de surmonter : celui de la mort. Or, si celle-ci est envisagée comme le « retour à la case départ », elle peut ne plus faire peur. A une condition cependant : que, durant le périple de l’existence, l’individu ait pris conscience, par la méditation par exemple, d’être partie prenant du Grand Soi, de la Conscience universelle : « Nous sommes tous appelés à devenir le verbe créateur et divin, comme Teilhard de Chardin l’avait suggéré en son temps ».

Président par ailleurs de l’Omnium des libertés, association qui défend les libertés spirituelles et thérapeutiques, Jacques Dubreuil dénonce la stigmatisation par les pouvoirs publics de la méditation et des approches non conventionnelles, tout en regrettant que n’existe pas d’organe de presse pour un traitement journalistique équilibré de ces questions.

Pendant l’atelier avec Pierre Moorkens. Photo : M. M-L.

Pierre Moorkens a présenté « De la prise de conscience à la guérison de l’âme, par le chemin de la connaissance de soi et de la déconstruction des fausses croyances ».

Selon lui, comme pour Dominique Bourdin, l’être humain est la seule « espèce vivante inachevée ». Cet entrepreneur, qui a beaucoup investi dans les travaux de recherche en neurosciences, a cherché en quoi elles pouvaient aider à se libérer des émotions et à ouvrir l’esprit. Résultat, déjà diffusé dans nombre d’entreprises ainsi que dans le monde de l’éducation, une série de connaissances permettant de basculer consciemment de nos comportements automatiques à une attitude adaptative. Et la prise de conscience que les épisodes de stress sont des signaux d’alarme, dont il faut apprendre à se faire des alliés plutôt que de vouloir les combattre avec des médicaments.

En effet, le stress est le fruit d’un conflit entre nos cerveaux instinctif et créatif qui nous empêche d’accueillir les pensées constructives et libératrices.

Acquérir une plus grande liberté et améliorer son efficience en toutes circonstances, voilà ce que peut apporter à chacun, selon Pierre Moorkens, la connaissance de soi grâce à l’approche neurocognitive et comportementale.

André Siméant. Photo : M. M-L.

Enfin, André Siméant a mis l’accent sur le concept du Verbe, tel qu’il apparut dans le cours de l’Histoire, notamment dans l’évangile de Jean (« Au commencement était le Verbe »…), mais aussi chez Victor Hugo (« Car le mot, c’est le Verbe, et le Verbe, c’est Dieu ») et, à partir de 1950, dans le Message de Georges Roux et, notamment, le « Journal d’un guérisseur ». Par ce dernier, l’accent est mis sur l’acte de guérir par la bénédiction, qui demande de la générosité, de l’empathie et de la foi. « Nous sommes tous des guérisseurs, affirme André Siméant, si nous savons nous libérer du doute ».

L’après-midi, les quatre intervenants ont animé des ateliers où chaque participant a pu découvrir très concrètement les méthodes ou les pratiques de chacun au travers d’exercices et d’échanges.

Après le succès de cette première journée, une prochaine rencontre sera organisée dans les mois à venir avec cette fois-ci, nous l’espérons, des intervenantEs, celles invitées ce 28 mai n’ayant pu se rendre disponibles.

Pour en savoir plus

Dominique Bourdin

Les sites de D. Bourdin :
HoloBioListic
La Chrysalide, centre de bien-être. Possibilité de formations sur Paris.
Livres : L’ être humain, une symphonie inachevée ; Se guérir, une histoire d’amour ; Chromothérapie, etc. ; 4 CD de relaxation avec les couleurs ; Jeu de cartes : La Traversée des couleurs ; DVD de massage tao-taï. Tout est disponible à La Chrysalide.

Jacques Dubreuil

Stages et formations yoga et naturopathie, conseils naturopathie et phytothérapie :
Institut Hélène Dubreuil (Le Pont du Secret 35380 Paimpont).
– École de formation en yoga
Les différents livres (yoga et spiritualité ; manuels de phytothérapie et digitopuncture) peuvent être commandés au même endroit.

Pierre Moorkens

Résumé de l’intervention.
Sites internet :
Institut de neurocognitivisme pour s’inscrire à une séance découverte gratuite de 3 heures, 8 rue Lamartine, 75009, Paris (invitation) ;
Savoir être à l’école
Différents livres sur « l’intelligence du stress ».
Formations :
– Un atelier d’un jour pour ‘’découvrir et tester la méthode’’
– Un programme de formation certifiante.

André Siméant

Toutes les informations sont sur le Blog : Accueil du Verbe.
– Formations à la guérison :
France : Paris, Tours, Pouilly-sur-Loire, Avignon, La Roche-sur-Foron, Amiens, Colmar, Valenciennes
Belgique : Wavre.
– Disponible chez André : « Journal d’un guérisseur », de Georges Roux.

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21 commentaires pour cet article

  1. Deux remarques :

    1° ” tout en regrettant que n’existe pas d’organe de presse pour un traitement journalistique équilibré de ces questions”, lit-on.
    Dommage que l’auteur de ces lignes ignore qu’il y a bien un organe (français) de presse tout à fait indépendant, non subsidié et sans publicités : le bimensuel NEXUS et qui aborde régulièrement cet angle d’autoguérison, entre autres.

    2° Deux intervenants au moins remorquent le “spirituel” à l’idée (dogmatique) de l’existence d’un Dieu, comme si cela allait de soi !!! On peut être athée ou agnostique tout en étant très élevé au niveau spirituel. La pratique spirituelle doit rester confinée à la sphère strictement privée et vierge de tout incursion du chef de l’accompagnant dans le cadre thérapeutique, sinon l’accompagnant se pose (qu’il ne veuille ou pas ) en guide spirituel et on n’est alors pas loin du gouroutisme ! Loin de la vraie relation d’aide (qui est sine qua non neutre notamment sur le plan idéologique), Il ne respecte alors pas la “bonne distance” : cette dernière protège et sécurise aussi le thérapeute en le sauvegardant d’une ouverture sur sa subjectivité (telle que le permettent les relations de la vie courante).

    Je constate souvent que de tels (prétendus) thérapeutes spirituels en viennent à exercer des prises de pouvoir et parfois même à perdre leur calme à l’égard de patients qui « résistent », selon leur vision tronquée ! Cela s’assimile alors à de thérapie sauvage…
    Ainsi, comme allant de soi et aveuglés par leurs propres convictions religieuses, des thérapeutes engagés confessionnellement n’hésitent pas à soumettre les patients à des commandements à pardonner et à lâcher prise…
    En effet, les concepts moraux dogmatiques prônés dans diverses religions ne peuvent en aucun cas avoir leur place dans le cadre d’une vraie thérapie.

    De plus, sans cette fois s’afficher comme arrimées à telle ou telle religion, des prétendues thérapies à forte connotation newagiste fleurissent partout ; elles n’ont recours qu’à des recettes qui ne s’avèrent être en fait que des agglomérats de diverses croyances ou de références philosophiques ou religieuses issues de diverses cultures et qui sont dogmatiquement parées de vertus mystérieusement guérisseuses.

    Une telle façon de faire (échec assuré) éloigne le patient de la nécessaire prise en compte du plan matériel, les entraînant dans des sphères dématérialisées et empêchent l’autoguérison.

    En tant que psychothérapeute, je suis régulièrement confrontés à des patients qui ont été aux prises avec ce genre de dérives iatrogéniques et qui en gardent souvent des séquelles psychiques profondes…

  2. @ Baudouin :

    1) Dans l’esprit du commentateur, il s’agissait d’une presse généraliste grand public, ce que Nexus, hommage soit rendu à ce titre courageux, n’est pas (encore).

    2) Le type de risque que vous évoquez existe certainement. Dans le cas des intervenants présents à cette journée, ils sont chacun engagés dans une éthique qui met leurs “patients” à l’abri de toute dérive.
    Quant à affirmer l’existence de Dieu pour certains, je ne vois pas pourquoi cela serait interdit si la démarche est conduite dans le respect des autres et de leur liberté.

  3. « Quant à affirmer l’existence de Dieu pour certains, je ne vois pas pourquoi cela serait interdit si la démarche est conduite dans le respect des autres et de leur liberté », dites-vous.

    Le problème est qu’un accompagnant d’authentique relation d’aide DOIT rester neutre sur tous les plans et donc ne pas s’afficher en tant que personne propre (et même dans les meilleures intentions dont l’enfer est certes pavé !).
    Faire état de ses propres convictions notamment religieuses, c’est sortir du cadre : c’est alors se poser alors en tant que personne propre et donc avec le risque d’être perçu (même involontairement) comme supérieur etc. au patient, en le détournant de soi-même.

    Annoncer à un stagiaire ou un patient qu’on a telle ou telle conviction c’est sortir du cadre de cette neutralité. Cela peut alors avoir des effets dommageables : par exemple, se sentir dévalorisé de ne pas avoir les mêmes croyances parce qu’elles sont perçues ou avancées comme étant incontournables à la guérison etc.

    Un mariage contre nature :
    Le statut de religieux ou maître philosophique est incompatible avec celui d’un vrai thérapeute : ce dernier ne peut jamais se manifester en tant que personne propre et ne peut donc rien diriger ni imposer à quelque niveau que ce soit, si ce n’est les règles éthiques et déontologiques appropriées mais préalablement acceptées par le patient.

    Il ne peut davantage faire référence, de sa propre initiative, à quelque croyance religieuse ou philosophique, ni juger etc. de quelque manière que ce soit, ce que croit le patient.

    Agir autrement serait en effet assimilable à une sorte de conflit d’intérêts qui est l’expression d’une dérive : il est impossible de combiner d’une manière appropriée le rôle d’un censeur religieux à celui d’un maïeute (accoucheur, suivant la Maïeutique de Socrate) tel que doit rester tout accompagnant : le premier brandit des règles dogmatiques dans le but de faire modifier le comportement du patient, et le second, à l’opposé, se garde de toute Injonction, suggestion ou référence notamment religieuse ou philosophique,parce qu’arbitraires.

    Dans cet extrait d’un article intitulé Le chemin le plus long ou que faut-il attendre d’une psychothérapie ?, voici ce que relevait pertinemment la regrettée Alice Miller :

    « Un psychothérapeute peut devenir un témoin lucide qui propose à son patient un accompagnement engagé », mais sans « pression morale » : il faudrait que cela se fasse dans un espace où n’existe aucune pression morale, dans lequel le patient fait l’expérience (souvent pour la première fois de sa vie), de ce que c’est que de sentir son vrai Soi. Et le thérapeute est en état de mettre d’emblée cet espace à disposition si lui-même a déjà fait cette expérience.

    Alors il est prêt à laisser tomber les vieilles béquilles, celles de la morale comme celles de sa formation (le pardon, les « pensées positives », etc.).
    Il n’en a plus l’utilité, parce qu’il voit qu’il a des jambes en bon état, et son patient également. Ni l’un ni l’autre n’ont plus besoin de ces béquilles dès qu’ils font tomber les voiles qui dissimulent ce que furent leurs enfances »
    (https://www.alice-miller.com/le-chemin-le-plus-long-ou-que-faut-il-attendre-dune-psychotherapie/)

  4. C’est une démarche en relation d’aide et donc soumise à une éthique et à une déontologie qui, vu les risques iatrogènes, doit positionner de toutes façons l’accompagnant en NEUTRALITÉ : il ne peut pas faire état de croyances personnelles etc.

    De plus, le contenu abordé est d’aider les personnes à guérir psychiquement et donc la posture est thérapeutique ; comme c’est sur le plan psychique, li s’agit bien de pratique psychothérapeutique même si le mot n’est pas utilisé !

    « La psychothérapie est l’ensemble des moyens par lesquels nous agissons sur l’esprit malade ou le corps malade, par l’intervention de l’esprit [celui du patient qui est alors mis en situation de pouvoir le faire] » (Antoine Porot, co-auteur d’un “Manuel alphabétique de psychiatrie” (1952).
    On ne peut être plus clair !

    • Même si je vous suis sur ce terrain, avec votre définition très large de la psychothérapie, la notion de “neutralité” peut être interrogée. En effet, comme “l’objectivité” en journalisme, elle n’est pas réalisable dans l’absolu. Croire pouvoir être totalement neutre est ainsi, soit de la naïveté, soit de la présomption… C’est pourquoi, se connaître et assumer sa subjectivité, tout comme ses présupposés, fait partie, en plus d’un cadre et de principes clairs, d’une attitude honnête indispensable à tout “soignant”.

  5. “se connaître et assumer sa subjectivité, tout comme ses présupposés, fait partie, en plus d’un cadre et de principes clairs, d’une attitude honnête indispensable à tout “soignant”.”
    Ce type de position n’est pourtant pas conforme aux codes d’éthique et de déontologie en vigueur et donc intégrée !
    Je vous défie de trouver quelque chose qui y ressemble dans les codes d’éthique et de déontologie existants.

    En revanche, sachant que la neutralité n’est certes pas réalisable dans l’absolu, l’accompagnant doit notamment à cet égard, opérer son autocritique à l’occasion du feedback (autoanalyse) qui doit suivre toute séance : juger de la manière dont il a assuré la neutralité (pour respecter l’incontournable distance appropriée et éviter ainsi tout dommage iatrogène).

  6. “« Ce type de position n’est pourtant pas conforme aux codes d’éthique et de déontologie en vigueur et donc intégrée ! » : c’est une lacune à mon avis et ça devrait évoluer…”

    Je ne suis pas du tout d’accord car quitter la neutralité entraîne une série de risques iatrogènes et donc dommageables pour le soigné !

    • Il ne s’agit pas, dans mon esprit, de “quitter la neutralité” ! Il faut toujours la viser, bien sûr. Mais, sachant qu’on ne peut l’atteindre, il serait essentiel de l’accompagner d’une réelle connaissance de soi et d’assumer sa part de subjectivité. Faire croire au patient qu’on sait être totalement neutre est un mensonge.

      • “Assumer sa subjectivité” ne veut pas du tout dire la faire interférer dans ce type d’accompagnement. C’est en faire une autoanalyse APRÈS COUP, comme expliqué !

        N.B.

        1° L’un des synonymes de « organe de presse »
        « organe de presse (n.m.) journal » et donc revue aussi… et donc en l’occurrence Nexus
        http://dictionnaire.sensagent.leparisien.fr/organe%20de%20presse/fr-fr/

        2° En rapport avec la subjectivité et donc notamment l’intrusion de croyances religieuses personnelles dans l’accompagnement thérapeutique, voici ce très éclairant texte

        « Pourquoi la religion ne peut pas aider à améliorer la connaissance ? »

        Traduction d’une réponse d’Alice Miller à une lettre de lecteur en Anglais :
        “Why can’t religions help to increase awareness? Tuesday June 23, 2009”.
        (Extrait)

        « Le religion est une illusion qui sert à cacher et à masquer la cruauté subie par les parents et les enfants. Il est rare que l’on ose critiquer ouvertement la religion dans son ensemble et non pas seulement un de ses aspects dit extrémiste, c’est bien la religion en elle même qui est dangereuse, qu’elle soit d’origine européenne, arabe, ou autre.

        J’ai souvent remarqué comme il était difficile de faire comprendre que la religion, ou la spiritualité sert à masquer une partie de notre histoire qui nous fait souffrir mais ça ne permet pas d’éviter d’en souffrir, on a l’impression de ne pas en souffrir car l’on est déconnecté de nos sentiments. On ne peut s’aimer que si l’on est connectés à nos véritables sentiments, c’est en cela que la religion qui nous dictes nos sentiments (aimer ses parents, son prochain, quoi qu’ils nous aient faits) nous donne l’illusion d’aimer. La religion interdit en fait le véritable amour, car on ne peut pas aimer simplement parce qu’on nous l’ordonne, la religion ne peut que nous faire croire que l’on aime, nous donner l’illusion d’aimer, les parents font croire à l’enfant qu’il est battu pour son bien, on peut dire aussi qu’ils font croire à l’enfant qu’il est aimé…

        Lorsque l’on connait bien sa propre enfance, sa propre histoire, on n’a plus besoin de religion ou de spiritualité, parce que l’on sera guidés par nos véritables sentiments, donc on n’a plus besoin de la “prothèse” qu’est la religion parce que l’on est guéri, c’est comme d’avoir une jambe dans le plâtre, une fois que la jambe est réparée, on ne va pas garder le plâtre, la religion est une défense qui vient de l’enfance et qui était nécessaire avant pour permettre à l’enfant de survivre, mais plus maintenant, c’est comme de garder une jambe cassée mais maintenant guérie dans un plâtre: une protection temporaire nécessaire pour survivre devient ensuite une entrave à la vie si elle n’est plus adaptée à la situation.

        Cette réponse m’a fait comprendre que la religion à de particulier d’être bâtie sur les fondations mêmes de notre vie, sur ce qu’a vécu le tout petit enfant dès son plus jeune âge et non sur des “couches supérieures” et moins difficiles à percer de nos défenses et système de pensées créer pour se protéger de nos souffrances infantiles. La religion menace en effet les fondations même de notre vie et non la partie seulement visible comme la politique, elle touche au tout début de notre vie et non aux aspect “adultes” comme la politique, ce qui peut expliquer pourquoi elle est si “populaire” partout dans le monde, y compris dans les pays démocratiques alors que ce n’est qu’une dictature à laquelle on est forcé d’obéir pour survivre, exactement comme le petit enfant doit obéir à ses parents pour survivre. On n’ose pas y toucher de peur que ce château de carte sur lequel repose nos défenses de l’enfance ne s’écroule ».

        (http://alice-miller.blogspot.com/2009/07/pourquoi-la-religion-ne-peut-pas-aider_7616.html)

        Remarque .
        « Lorsque l’on connait bien sa propre enfance, sa propre histoire, on n’a plus besoin de religion ou de spiritualité ».
        Il faut certes ici prendre le mot spiritualité comme arrimé à telle ou telle religion ou croyance de nature dogmatique et par exemple théologique.

        Il est certain que la spiritualité authentique est vierge de tout dogmatisme notamment religieux : c’est la simple conscience (au sens quantique du terme) que d’une part, quelque chose nous dépasse, dépasse notre entendement (par exemple concevoir l’infinité de l’univers) et d’autre part qu’en tant que parcelle de l’univers, nous y sommes indissociables et tout autant créateurs dans un esprit égalitaire (puisque la matière ne pouvant pas se détruire, elle a toujours été là et aucune parcelle de matière n’est ‘supérieure’ à quelqu’autre), contrairement à ce que prônent abusivement les religions hiérarchisantes, par nature et contre nature d’ailleurs et pire, lorsqu’elles contaminent l’accompagnement thérapeutique (je fait notamment référence au « Bouddhisme thérapeutique »).

        A ce propos, je peux développer en donnant un (éclatant) exemple vécu en patientèle.

        • C’est totalement illusoire de penser pouvoir faire abstraction de sa subjectivité pendant l’échange thérapeutique. Alors, autant le savoir et se comporter en conséquence.

          Ni les intervenants ni moi n’ont parlé de religion. Vous réagissez par rapport à vos schémas mentaux et non par rapport à ce qui a été dit et fait lors de cette Journée.

  7. 1° Subjectivité : je n’ai pas dit qu’on pouvait faire abstraction de la subjectivité ; j’ai simplement attiré l’attention qu’il ne fallait pas que l’accompagnant se comporte comme une “personne propre”, c’est à dire fasse état de ses opinions, croyances ou autres.

    2° On n’a effectivement pas parlé de religion mais de référence à Dieu, au divin et donc ipso facto ce qui est (immanquablement) véhiculé par des religions !
    D’autre part, le fait pour les accompagnants de se positionner (comme ici) par rapport à leurs croyances personnelles est contraire à l’éthique et la déontologie de base dans toute approche thérapeutique digne de ce nom et qu’elle concerne l’accompagnement individuel ou collectif (comme des ateliers, stages…)

    • Pour moi, faire état de ses croyances est plus éthique (même si ce n’est pas encore reconnu dans le milieu thérapeutique) que les masquer sous une pseudo-neutralité. Le patient est ainsi clairement informé des présupposés du soignant et peut librement les accepter ou les refuser. Alors que le soignant qui se présente comme neutre véhicule en fait toujours des présupposés et des croyances qui influent, qu’il le veuille ou non, sur ses dires et ses actes.
      En outre, il entretient le patient dans l’idée que son savoir est totalement objectif, ce qui est une tromperie grâce à laquelle, malheureusement, il peut exercer sur lui une sorte d’emprise.

  8. Je suis désolé de vous le dire, mais vous vous trompez sur toute la ligne : sans doute est-ce parce que vous n’êtes pas (et ce n’est pas un reproche) un thérapeute (mais à condition qu’il soit dûment formé et d’abord aux règles d’éthique et de déontologie).

    D’autre part , un thérapeute (hormis donc un formateur ou un médecin et dans ce cas il informe sur ce qu’il constate sur le patient au niveau physiologique) n’a pas de savoir à transmettre ! Cf. ce que disait Galilée : “on n’apprend rien à personne. On ne peut simplement que l’aider à le découvrir par lui-même’.

  9. Merci pour cette journée du guérisseur, dont la force d’amour et d’amitié était à elle seule un remède formidable. Merci aux quatre thérapeutes, qui ont remis entre nos mains le pouvoir de s’autoguérir par la force de l’esprit. J’en ressors avec un sentiment de liberté et d’autonomie accru. J’ai lu les commentaires de Monsieur Labrique, qui ne s’appliquent en aucune façon à l’expérience que nous avons faites ce jour-là, ni d’ailleurs aux intervenants.

  10. @ Baudoin Labrique
    ” Deux intervenants au moins remorquent le “spirituel” à l’idée (dogmatique) de l’existence d’un Dieu, comme si cela allait de soi !!! On peut être athée ou agnostique tout en étant très élevé au niveau spirituel. La pratique spirituelle doit rester confinée à la sphère strictement privée et vierge de tout incursion du chef de l’accompagnant dans le cadre thérapeutique, sinon l’accompagnant se pose (qu’il ne veuille ou pas ) en guide spirituel et on n’est alors pas loin du gouroutisme ! Loin de la vraie relation d’aide (qui est sine qua non neutre notamment sur le plan idéologique), Il ne respecte alors pas la “bonne distance……..”
    je comprends votre soucis face a la triste réalité des dégâts commis par des bricoleurs immatures ….néanmoins vous faites ici ce que vous dénoncez : vous imposez votre vision du monde. Premièrement la spiritualité est une dimension majeure du psychisme humain et on pourrait tout a fait être fondé a se dire qu’un thérapeute qui ne se préoccupe pas de ce qui se passe sur plan manque la majeure partie de la cible ( et là aussi les dégâts commis par des inconscients sont légion )
    Secondairement si vous prenez par exemple un coupeur de feu qui travaille avec des prières votre spiritualité que vous autodéfinissez comme mature vous permet elle de faire la même chose ? non ……il se pourrait donc qu’il se dise que des deux celui qui a une vision objective des choses c’est lui …….
    ne soyez donc pas si certain de la validité de votre point de vue

  11. Vous dites : « Premièrement la spiritualité est une dimension majeure du psychisme humain et on pourrait tout a fait être fondé a se dire qu’un thérapeute qui ne se préoccupe pas de ce qui se passe sur plan manque la majeure partie de la cible ( et là aussi les dégâts commis par des inconscients sont légion ) »
    Rien dans ce que j’ai écris ne laissait supposer que je préconisais qu’un thérapeute en vienne à ne pas se préoccuper de ce qui se passe sur le plan spirituel de son patient. Je rappelle : 1) que la question de l’abord de la spiritualité, séance ne peut déontologiquement se faire qu’à l’initiative exclusive du patient. Autrement, on risque de choquer le patient en le mettant ans une position de devoir se définir sur ce plan là et qui est un plan intime et donc ne pouvant être dévoilé que sur sa propre initiative (celle du patient).

    « Secondairement si vous prenez par exemple un coupeur de feu qui travaille avec des prières votre spiritualité que vous autodéfinissez comme mature vous permet elle de faire la même chose ? non ……il se pourrait donc qu’il se dise que des deux celui qui a une vision objective des choses c’est lui …….
    ne soyez donc pas si certain de la validité de votre point de vue »
    Un coupeur de feu qui travaille avec des prières devrait avant de faire quoi que ce soit poser le cadre de la séance : dire comment il travaille et qu’en ce qui le concerne, li fait a recours telle ou telle « pratique » et en l’occurrence la prière, tout en veillant à ajouter que ce faisant, cela n’implique aucune adhésion à cette pratique de la part du patient. Cela évitera au thérapeute de se poser en gourou et donc d’en arriver à croire (et pire à induire, voire pire encore, à l’affirmer devant son patient) selon votre formulation « qu’il se dise que des deux celui qui a une vision objective des choses c’est lui … ».

    L’absence de cadre posé est l’un des comportements caractéristiques des « dérapeutes » : le patient rentre tout de go dans la séance sans aucun préparatif ni jalons posés, ce qui se révèle déstabilisant et iatrogénique.

  12. @Baudoin Labrique
    avec ces précisions je suis d’accord avec vous il est important que le cadre posé soit clair