Santé

Suisse : les dépenses en quatre médecines douces remboursées dès le 1er août 2017

Dès le 1er août 2017, les dépenses en médecine anthroposophique, homéopathie classique, médecine traditionnelle chinoise et phytothérapie pourront être remboursées par le régime de base.

En Suisse, par décision du Conseil fédéral du 16 juin 2017, les prestations médicales de la médecine complémentaire (médecines douces) seront définitivement remboursées par l’assurance maladie de base. Les nouvelles dispositions mettent sur un pied d’égalité les médecines complémentaires, administrées par des médecins, avec les autres disciplines médicales remboursées par l’assurance obligatoire.

Par cette décision, le gouvernement reconnaît que la médecine complémentaire remplit les exigences légales, notamment celles de l’article 32 de la loi sur l’assurance-maladie qui « permet de rembourser uniquement des prestations efficaces, appropriées et économiques ».

Dès le 1er août 2017, les dépenses en médecine anthroposophique, homéopathie classique, médecine traditionnelle chinoise et phytothérapie pourront être remboursées par le régime général. La condition est que ces méthodes soient appliquées par des médecins académiques ayant une formation complémentaire reconnue par la Fédération des médecins suisses (FMH).

L’acupuncture (une des méthodes de la médecine traditionnelle chinoise), actuellement remboursée sans limite de durée, est mise au même niveau que les quatre disciplines prises en charge.

Enseignement et recherche

Cette décision, qui intervient après une longue controverse, est particulièrement intéressante pour celles et ceux qui ne peuvent pas payer une mutuelle et pour les personnes pour lesquelles la médecine conventionnelle présente des risques importants.

Les représentants de la médecine complémentaire, la Fédération de la médecine complémentaire (Fedmedcom), l’intergroupe parlementaire Médecine complémentaire et l’Union des sociétés suisses de médecine complémentaire (Union), saluent cette décision du Conseil fédéral, qui met en œuvre une des revendications de la votation du 17 mai 2009 par laquelle le peuple suisse avait accepté une prise en compte de la médecine complémentaire dans la santé publique.

Reste encore à encourager, selon les professionnels des méthodes complémentaires, l’enseignement et la recherche dans les universités. La révision de la loi sur les professions médicales devrait prévoir une intégration des branches médicales de la médecine complémentaire dans les catalogues de formations et d’examens pour les médecines humaine, dentaire et vétérinaire.

Cela pourra aussi passer par la création d’instituts et de chaires dans les universités.

 

 

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