A bientôt 31 ans, ce professeur des écoles exilé dans un village de 200 habitants dans le Doubs, a désormais sa page dans wikipedia et collabore au Monde.fr par un blog de dessins d’actualités.
Ses personnages en forme de patates se sont immiscés tout doucement dans le paysage médiatique. Martin Vidberg, professeur des écoles désormais en disponibilité, anime depuis 2008 le blog “L’actu en patates” sur lemonde.fr (20 à 50 000 vistes/jour).
Auteur d’albums remarqués (“Le journal d’un remplaçant” chez Delcourt et “Les Passeurs” chez Carabas avec Mickaël Roux), il vit maintenant totalement de sa plume à l’humour doux. En effet, pas de sarcasme ni d’agressivité dans ses croquis, mais un désir simple de divertir par l’absurde ou la dérision.
Lemonde.fr, qui lui prodigue l’essentiel de ses revenus, lui accorde le statut de bloggeur invité et lui verse trimestriellement des droits d’auteur indexés sur le nombre des visiteurs.
Ses personnages en patates lui sont venus tout naturellement : « Ils fonctionnent bien. Je voulais faire des caricatures amusantes. On voit tout de suite que c’est léger, que l’engagement politique n’est pas l’essentiel, même si j’apprécie cet engagement chez des confrères. En fait, ce qui m’intéresse surtout, c’est le regard que les médias portent sur les hommes politiques. La caricature qu’ils font d’eux. Moi, je caricature leurs caricatures… ».
Marié, père de deux enfants, Martin ne sait pas s’il sera demain dessinateur ou professeur.
Travaillant au jour le jour (il n’est sous contrat avec aucun de ses différents partenaires), il se paie le « luxe de pouvoir décider de sa vie au dernier moment. Je dessine et je vis au jour le jour, au fil de l’inspiration. Pour le moment, j’essaie seulement de produire au moins quatre dessins par semaine ».
Le groupe bancaire français BNP Paribas a annoncé, jeudi 17 février, un bénéfice net de 7,8 milliards d’euros en 2010. Mercredi, c’est la Société Générale qui annonçait avoir sextuplé son bénéfice en 2010. Si “la crise” est toujours bien présente dans les esprits et les discours (politiques), le secteur bancaire français semble sortir la tête de l’eau. |
Quelle puissance dans un dessin d´humour : “La crise est finie” en dit tellement long autant sur la structure que sur la conjoncture de notre société.