L’Apic, Association de promotion de l’information citoyenne qui édite Ouvertures, milite depuis sa création pour une prise en compte effective de la déontologie par les médias d’information.
Présidée par votre serviteur, par ailleurs cofondateur et animateur d’Ouvertures, l’Apic était logiquement membre de l’Observatoire de la déontologie de l’information (ODI).
Cette association, qui a vu le jour le 12 septembre 2012, a pour objet de « contribuer, par ses réflexions, ses travaux et la communication de ceux-ci, à la prise de conscience de l’importance de la déontologie dans la collecte, la mise en forme et la diffusion de l’information au public ».
Objectivité de l’information
Outre notre participation aux assemblées de cette instance, nous y avions initié une réflexion approfondie sur le concept d’objectivité de l’information et apporté note contribution à l’atelier sur le vocabulaire.
Dans ce cadre, nous avions souhaité attirer l’attention des adhérents de l’ODI et du public sur les mots « secte » et « dérive sectaire », « souvent employés à tort et à travers, de façon abusive, au mépris de la présomption d’innocence et sans que les accusés puissent se défendre ».
L’atelier a suggéré « qu’on se contente de dénoncer les actes répréhensibles au regard de la loi, commis par tel ou tel groupe, sans affubler de ce qualificatif devenu infamant, et sans plus d’examen, ceux qui pensent ou agissent à l’écart de l’establishment ».
Minorités spirituelles pacifiques
Observant depuis des années ce qui se passe en France à l’égard des minorités spirituelles, ésotériques, pédagogiques ou thérapeutiques pacifiques, Ouvertures avait plusieurs fois alerté la représentation nationale et l’opinion sur la discrimination, à la fois étatique et médiatique, qui s’exerce à priori sur ces citoyens.
C’est pourquoi nous avions souhaité la mise en place d’un atelier de travail, au sein de l’ODI, pour vérifier et analyser cette situation. Ce qui nous fut refusé.
Pendant une année entière, suivant en cela la recommandation de l’ODI, nous lui avons adressé plusieurs exemples concrets de dérives journalistiques manifestes tendant à montrer qu’il existe, de façon générale, un traitement partial et stigmatisant de ces minorités. Et que nous étions fondés à souhaiter qu’une instance préoccupée de déontologie se penche sur la question.
A notre grande surprise, aucune des alertes signalées n’a été consignée dans le dernier rapport de l’ODI. Constatant qu’il n’y avait plus aucun moyen de faire progresser une prise de conscience sur ce sujet dans le cadre de l’Observatoire, nous avons donné notre démission.
Un communiqué (voir ci-dessus) exposant nos motifs a été adressé au bureau avec le souhait qu’il soit diffusé aux adhérents. Ce qui, là encore, n’a pas été suivi d’effet.
Refus de l’ODI
Globalement, l’ODI justifie son refus de travailler sur l’éventualité d’une discrimination particulière des médias envers ces minorités par l’idée que chaque média est libre de sa ligne éditoriale.
Ce que, bien évidemment, nous ne contestons pas.
Simplement, quand cette liberté conduit l’ensemble des grands médias à discréditer continuellement ces groupes de citoyens pacifiques ; à bafouer systématiquement la présomption d’innocence à leur égard ; à dédaigner les associations comme CAP Liberté de conscience qui œuvrent pour défendre les victimes de cette maltraitance ; à appuyer de façon partiale et non critique la politique menée par certains organismes, comme la Miviludes ou l’Unadfi, qui méprisent le contradictoire et l’éthique démocratique ; à censurer systématiquement les informations positives à leur sujet, cela pose un problème à notre démocratie.
Les citoyens sont continuellement désinformés par ceux qui devraient être les « chiens de garde » des droits du citoyen face à tout pouvoir et être particulièrement attentifs et impartiaux quand on touche au domaine si délicat de la liberté de conscience.
Notre site héberge nombre d’articles illustrant nos affirmations. Tout esprit impartial et vide de préjugés pourra s’en faire par lui-même une idée. Ouvertures continuera à défendre la déontologie de l’information par ses propres (et petits) moyens.