Pêcheurs sud-coréens dans la rue

Pêcheurs sud-coréens dans la rue

Descendus dans les rues de Séoul, les pêcheurs attendent toujours des compensations de la section des industries lourdes de Samsung, qu'ils considèrent en partie responsable de la marée noire.
Photo : Aurore Skelton.

Le 7 décembre 2007, le navire-citerne Hebei Spirit, immatriculé à Hong Kong et chargé de 209 000 tonnes de pétrole brut, a été heurté par le ponton-grue Samsung N° 1, alors qu'il était au mouillage à environ 5 milles au large de Taean sur la côte occidentale de la République de Corée. Quelque 10 500 tonnes de pétrole brut se sont alors déversées dans la mer.

Une grande partie de la côte occidentale de la République de Corée a été polluée. Au 25 février 2008, soixante-quatre demandes d'indemnisation d'un montant total de Won 33 944,4 millions (€22 millions) avaient été déposées suite au sinistre.

Pour une pollution comparable, rapporte Figaro International du 14 décembre 2007, "la facture de l’Erika, pétrolier maltais qui s’était cassé en 1999 près de la pointe de Penmarch (Finistère), avait dépassé le milliard d’euros. Du coup, les pêcheurs et éleveurs de coquillages manifestent et boycottent les opérations de nettoyage. Le gagne-pain perdu et la récolte d’ormeaux (abalone) dévastée, ils refusent de prêter leurs embarcations et leur carburant aux opérations de pompage et de dispersion. «La situation est simplement tragique, dit Lee Won-jae, patron d’une coopérative de pêche. Les poissons, les oiseaux, les algues, les coquillages, tout a disparu»".

Il faudra des dizaines, voire des centaines d’années, selon l’Institut coréen de recherche océanique, pour retrouver un état écologique satisfaisant. 

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