Pointes électriques : en été aussi

Bison futé nous a sensibilisés aux pointes de trafic. Nous n’hésitons plus à retarder nos départs en vacances pour éviter les jours rouges ou noirs. Les pointes électriques, elles, bien que tout à fait prévisibles, restent assez peu régulées. On en parle en hiver quand le réseau menace de s’écrouler, mais qu’en est-il en été quand la clim et les ventilateurs tournent à fond ?

cosommation électrique France

En été, c’est vers 13h que notre consommation électrique en France est la plus importante de la journée :

  • Elle monte rapidement en puissance à partir de 4 heures du matin, quand l’activité économique redémarre. La journée de chacun se met progressivement en place. Du chauffage électrique au toaster et à la machine à café… Le maximum de consommation est atteint vers 13h.
  • L’après-midi, notre consommation électrique décroît lentement. De même, pendant la nuit jusque 3-4h du matin. A cette heure précise, notre consommation électrique est au plus bas, l’activité du pays et des foyers aussi.
  • Il y a encore un ressaut de consommation vers 22h-23h quand certains profitent de tarifs heures creuses pour faire fonctionner leurs machines à laver ou remplir leur ballon d’eau chaude !

En hiver, la pointe de 13h existe bien, mais celle de 19h lui vole la vedette. C’est en effet en début de soirée que l’éclairage, le chauffage électrique, les appareils de cuisson, la télévision sont au maximum de leur puissance. En été, à 19h il fait encore jour, les climatiseurs ralentissent, les cuisinières ont cèdé la place aux barbecues, et surtout, les chauffages sont arrêtés.

RTE (Réseau de transport d’électricité) peine parfois à équilibrer demande et production et recommande quelques gestes simples :

  • éteignez la climatisation dans les pièces inoccupées,
  • augmentez un peu la température de consigne de votre climatiseur, surtout vers 13h,
  • aérez votre intérieur le soir tombé.

L’usage des ventilateurs et des climatiseurs tend en effet à augmenter, avec un impact  significatif : 1 degré de plus, c’est 450 MW de consommation en plus (un peu plus d’un tiers de tranche nucléaire). Rien à voir avec l’impact du chauffage l’hiver (2100 MW par degré en moins), mais c’est loin d’être négligeable.

>> On peut suivre la consommation française d’électricité en temps réel sur le site de RTE et consulter les prévisions pour les heures ou les jours qui suivent.

Pour aller plus loin :

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